Clercs de Saint-Viateur
Les Clercs[alpha 1] de Saint-Viateur (CSV) ou Viatoriens[alpha 1] (en latin Congregatio Clericorum Parochialium seu Catechistarum S. Viatoris) constituent une congrégation cléricale de droit pontifical.
Clercs de Saint-Viateur | |
Devise : Sinite parvulos venire ad me | |
Ordre de droit pontifical | |
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Approbation diocésaine | 27 février 1834 par Mgr de Pins |
Approbation pontificale | 21 septembre 1838 par Grégoire XVI |
Institut | congrégation cléricale |
Type | apostolique |
Spiritualité | école française de spiritualité |
But | enseignement, catéchèse |
Structure et histoire | |
Fondation | 3 novembre 1831 Vourles |
Fondateur | Louis Querbes |
Abréviation | C.S.V |
Autres noms | Viatoriens |
Patron | Viateur de Lyon |
Site web | https://viateurs.fr/index.htm |
Liste des ordres religieux |
Fondation
Cette congrégation a été fondée le en France à Vourles près de Lyon, par le père Louis Querbes[1] (1793-1859), curé de cette paroisse.
Ordonné prêtre en 1816, Louis Querbes est nommé vicaire à Saint-Nizier avant de rejoindre la paroisse de Vourles (Rhône) où il va rester jusqu'à sa mort. C'est de là, qu'entre 1826 et 1831, il pose les bases d'une association de catéchistes qui assureront l'éducation chrétienne des enfants et les tâches affectées aux clercs paroissiaux : préparation des offices, des chants.
L'approbation pontificale donnée le légitime la congrégation des Clercs de Saint-Viateur. L'intuition du P. Querbes, qui voulait mettre à l'honneur la collaboration avec les laïcs a été redécouverte depuis le concile Vatican II. Les Viatoriens sont des enseignants, et ils sont donc impliqués dans des ministères paroissiaux et à tous les niveaux de l'éducation, de l'école primaire à l'université. Leur patron, saint Viateur de Lyon, mort vers 390 fut un catéchiste du IVe siècle à Lyon.
Fusion
Plusieurs instituts ont fusionné avec les clercs de Saint-Viateur :
- en 1844, les Frères de Saint-Odilon fondés en 1837 aux Ternes par le père Murat ;
- en 1854, les Frères de Saint-Jean de Rodez fondés en 1851 à Nant par Mgr Jean-François Croizier, évêque de Rodez ;
- en 1922, les Frères de la Croix de Jésus fondés en 1816 à Poncin par Claude-Marie Bochard, vicaire général du cardinal Fesch ;
- en 1931, les Frères de Notre-Dame des Champs fondés en 1902 à Saint-Damien-de-Buckland par Joseph-Onésime Brousseau[2] ;
- en 1984, les Oblats de Saint-Viateur fondés en 1927 à Montréal par le frère Arthur Clément.
Rayonnement et déclin
L'institut a été expulsé de France par les lois anti-congrégationnistes de la Troisième République ; ses églises, couvents, écoles, maisons de retraite, juniorats et les provincialats ont été nationalisés. La province de Rodez s'est repliée en Espagne. Une trentaine de frères sont partis pour le Canada. L'institut s'est donc étendu depuis ses origines françaises vers les États-Unis et le Canada, où il était encore très présent jusque dans les années 1970 ; maintenant il a des provinces et des missions à travers le monde, mais surtout sur le continent américain (Canada, États-Unis, Bolivie, Bélize, Chili, Haïti, Honduras, Pérou). En 1960, les Viatoriens étaient mille sept-cent soixante, dont mille cent-quarante-six Canadiens. En 1980, les Viatoriens étaient au nombre de mille deux cents, répartis dans cent vingt maisons. L'institut n'est plus majoritairement francophone et n'est plus présent en Europe qu'en Espagne, et de retour en France avec une petite communauté dans le Rouergue, en plus de la maison généralice qui est située à Rome, 41, Via Padre Angelo Paoli. L'institut doit faire face à la crise des vocations depuis les années 1970, avec une déchristianisation très profonde au Canada francophone. En 2005, les Viatoriens ne sont plus que six cent-vingt-six, dont deux cent-soixante prêtres[3]. Son supérieur général est un prêtre de nationalité américaine, le R.P. Mark Francis[4].
- En France il ne reste que quelques communautés[5] dont :
- Au Canada, les œuvres des Viatoriens comprennent :
- des collèges des Viateurs :
- le collège Champagneur (enseignement privé de niveau secondaire) à Rawdon (Québec)[8],
- le collège Bourget (enseignement privé élémentaire et secondaire) à Rigaud (Québec)[9],
- le séminaire de Joliette (ancien établissement d'enseignement privé de niveau secondaire (maintenant académie Antoine-Manseau[10]) à Joliette (Québec) ;
- le sanctuaire de Rigaud ;
- des centres ou services d'éducation de la foi ;
- Le Moutier ;
- la maison de la Foi ;
- des maisons d'accueil ;
- des paroisses et « unités pastorales » ;
- les Camps de l'Avenir à Sainte-Anne-des-Lacs (Québec) ;
- le SPV (Le Service de Préparation à la Vie) ;
- des engagements sociaux.
- des collèges des Viateurs :
- Aux États-Unis :
- Bishop Gorman High School à Summerlin (Nevada)
- St. Viator College à Bourbonnais (Illinois), fermé
- St. Viator Elementary School à Chicago, avec la paroisse Saint-Viateur
- Saint Viator High School à Arlington Heights (Illinois), avec la maison provinciale des États-Unis
- St. Viator School à Paradise (Nevada)
- Afrique
Évêque issu des Clercs de Saint-Viateur
- Jacques Berthelet, évêque émérite de Saint-Jean-Longueuil, Québec
Abus sexuels
En décembre 2021, Laurent Madore, membre des Clercs de Saint-Viateur, est condamné à 30 mois de prison[11].
Le prêtre Jean Pilon, est condamné à trois ans et demi de prison en juillet 2021 à Salaberry-de-Valleyfield après avoir avoué des agressions sexuelles envers 12 enfants. Les faits se sont déroulés de 1982 à 1990 au sein du collège Bourget situé à Rigaud en Montérégie au Québec[12].
En juin 2020, 5 membres des Clercs de Saint-Viateur, sont arrétés par la police québécoise pour des accusations « d’agression sexuelle, de grossière indécence et d’attouchement sexuel ». Il s'agit de Jean Pilon, Gérard Whissell, Laurent Madore, Roger Larue et Raoul Jomphe, âgés de 78 à 86 ans, ils enseignaient dans des collèges situés à Rigaud, à Matane et à Pohénégamook[13].
En 2016, le prêtre Ronald Léger, membre des Clercs de Saint-Viateur, est condamné à deux ans de prison pour avoir agressé sexuellement trois enfants âgés de 9 à 18 ans entre 1980 et 2004[14],[15].
Notes et références
Notes
- « Clercs » ou « Viatoriens » prend une majuscule initiale pour désigner l’ensemble de l'ordre dans la locution « les Clercs de… » ou « les Viatoriens » ; pour désigner un clerc individuellement ou un groupe restreint de clercs ou viatoriens, on écrit « un clerc », « un viatorien », « un clerc de… », « des clercs de… », « des viatoriens », etc. Source : Conventions typographiques.
Références
- Le journal La Croix du 27 février 2006 annonce que la cause en béatification du P. Louis Querbes vient d'être ouverte par le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon.
- « Biographie – BROUSSEAU, JOSEPH-ONÉSIME – Volume XIV (1911-1920) – Dictionnaire biographique du Canada », sur biographi.ca (consulté le ).
- Annuaire pontifical, 2007.
- Où nous sommes ?
- Délégation Viatorienne de France, « Qui sommes nous », sur https://viateurs.fr/ (consulté le )
- « Vourles », sur viateurs.fr (consulté le )
- amoulin, « L'Institution et Louis Querbes », sur Institution Louis Querbes, (consulté le )
- http://www.champagneur.qc.ca/
- « Collège Bourget / L'excellence à votre portée depuis 1850 », sur Collège Bourget (consulté le ).
- « Académie Antoine-Manseau », sur amanseau.qc.ca (consulté le ).
- « Pédophilie; L’ancien agent de pastorale du Collège Bourget prend le chemin du pénitencier », sur Viva Media, (consulté le )
- « Un clerc de Saint-Viateur prend la route de la prison pour avoir abusé sexuellement de 12 enfants », sur Le Devoir, (consulté le )
- « Pédophilie : cinq prêtres et frères arrêtés à Joliette », sur Journal de Montréal, (consulté le )
- « Ronald Léger : décès de l'ancien prêtre accusé d'agression sexuelle », Radio Canada, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Former Winnipeg priest, convicted sex offender facing additional charges dies », CTV News, (lire en ligne, consulté le )
Annexes
Bibliographie
- Léo-Paul Hébert, Les Clercs de Saint-Viateur au Canada, 1947-1997, Québec, Septentrion, , 989 p. (ISBN 9782894486153).
- Antoine Bernard, Les Clercs de Saint-Viateur au Canada : [1]. Le Premier demi-siècle, 1847 à 1897. [2]. Le Second demi-siècle, 1897 à 1947., Montréal, Clercs de Saint-Viateur, 1947-1951.
- David Santerre, « Trois Clercs de Saint-Viateur accusés d'agressions sexuelles », sur lapresse.ca, Montréal, La Presse, (consulté le ).
- Paul-André Turcotte, « Les frontières culturelles et institutionnelles du migrant. Les insertions des viateurs français, missionnaires en Bas-Canada (1847-1874) », Incursions, no 5, septembre 2011,
Articles connexes
Liens externes
- (fr) Site de de la communauté Saint-Viateur de France
- (fr) Notice de l'Encyclopédie Canadienne
- (fr) Site des Viatoriens au Canada
- (en) Site des viatoriens aux États-Unis
- (es) Site des Viatoriens en Espagne
- (es) Site du "Colegio San Viator" en Espagne
- (es) Site du "Colegio San Viator" en Colombie
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