Vice et versa
Vice et versa est une chanson humoristique écrite et interprétée par le trio comique Les Inconnus, sortie en 1992.
Pour les articles homonymes, voir Vice versa.
Sortie | 1992[1] |
---|---|
Durée | 3 min 44 s[1] |
Genre | chanson humoristique |
Auteur | Tranxen 200 (Les Inconnus : Didier Bourdon, Bernard Campan et Pascal Légitimus) |
Compositeur | Tranxen 200 (Les Inconnus) |
Label | Lederman[1] |
Diffusée en octobre 1991 dans l'émission La Télé des Inconnus, dans le sketch parodiant le Top 50, un groupe de musiciens nommé Tranxen 200[2] est l'invité de l'émission ; la diffusion du clip musical Vice et versa ponctue l'émission.
Le 11 juin 2021 Didier Bourdon sort un nouvel album ('Le Bourdon') qui contient une nouvelle version, Vice et versa 2.0.
Le clip
Description
La chanson Vice et versa est présentée sous forme d'un clip musical filmé dans un champ en pleine campagne. Tant les paroles que la réalisation du clip parodient plusieurs groupes des années 1980 et 1990.
D'un point de vue musical, il est plus difficile de qualifier cette chanson de parodique car la qualité de la composition, ainsi que le professionnalisme des arrangements ne sont en rien ridicules, surtout à l'époque de sa diffusion, étant dans les codes de la production musicale des années 1980 et 1990.
D'un point de vue littéraire, cette chanson intègre les codes classiques des chansons d'amour (désir, bonheur, espoir, rancœur, etc.) mais en y intégrant des termes scientifiques, plus érudits voire obsolètes (« anachorètes », « déréliction », « parabolique », « dialectique », « iconoclastes », « sinusoïdale ») qui participent au côté « décalé » et satirique de la chanson.
On peut ainsi y retrouver l'ambiance musicale de plusieurs artistes de la scène pop/rock française, notamment pour leur production de la fin des années 1980 et début 1990, comme celle des Charts, Stephan Eicher, Les Innocents, Marc Lavoine ou encore le groupe Niagara.
Inspirations
Visuellement, la parodie s'inspire de plusieurs vidéo-clips de différents artistes de son époque (années 1983 à 1992) dont l'esthétique était marquée par une mode de sujets bucoliques en pleine nature, notamment :
- Les Avions : parodie du clip de la chanson Tous ces visages (musiciens dans un champ) ;
- Erasure : parodie du clip de la chanson Chorus (les musiciens au milieu d'un champ, la caméra qui avance rapidement sur eux, l'image en fausses couleurs) ;
- Stephan Eicher : parodie du clip de la chanson Combien de temps ? (le chanteur qui se roule dans l'herbe) ;
- Niagara : parodie du clip des chansons Soleil d'hiver, Pendant que les champs brûlent et La fin des étoiles (musiciens dans un champ ou en forêt, jouant d'instruments que l'on n'entend pas ou qui proviennent en fait de synthétiseurs) ;
- Eurythmics : parodie du clip de la chanson Sweet Dreams (Are Made Of This) (musiciens dans un champ, vaches) ;
- Tears for Fears : parodie du clip de la chanson Sowing the Seeds of Love (musiciens sur un fond de nuages) ;
- The Cure : parodie du clip de la chanson Just like Heaven (musiciens dans un champ, avec le ciel en fond).
« Erreurs » volontaires
Le clip incorpore volontairement des « erreurs » visant à caricaturer l'amateurisme et le maniérisme de nombreux groupes musicaux de l'époque, notamment :
- des fautes de français dans le texte (« contre duquel on ne peut rien », « j'ignore de le savoir », « il faut que tu arriveras », « il est tellement plus mieux », etc.)[1] ;
- le bassiste du groupe qui s'arrête de jouer quelques secondes pour se recoiffer, sans que le son de son propre instrument ne s'interrompe ;
- le cadrage raté révélant l'équipe de tournage du clip ;
- le chanteur qui coupe le mot « convaincu » à la première syllabe « con— », ce qui ne manque de surprendre ses partenaires, enfin rassurés à la prononciation de la fin du mot ;
- après avoir bu leur bol de lait, les deux chanteurs ont la bouche dégoulinante de crème ;
- une improvisation de texte par le chanteur, après un refrain, qui prend visiblement ses choristes au dépourvu ; dans ce même refrain, la position des trois chanteurs n'est pas la même, selon le cadrage ;
- le violon semble se mouvoir seul lorsque le violoniste le lâche ;
- à la fin du refrain, les choristes chantent plus ou moins faux en prononçant les mots « et vice et versa » ;
- l'énonciation des couleurs « bleue, jaune et pourpre », suivie du mot « parabolique », qui n'est même pas du champ sémantique des couleurs, est plus qu'incongru ;
- le chanteur qui se roule dans l’herbe... avant de se retrouver avec le visage dans une bouse de vache ;
- le passage d'un tracteur agricole en arrière-plan derrière les musiciens. À la fin du morceau, on voit ce même tracteur repassant en écrasant les amplificateurs et les instruments du groupe ;
- à la fin du clip, l'hélicoptère filmant les artistes, semblant devenu incontrôlable, les poursuit tandis que ces derniers tentent de fuir l'engin désespérément...
Notes et références
- Les Tranxen 200 - Vice et versa, sur Bide et Musique.com (consulté le 26 mai 2016)
- En référence au médicament anti-dépresseur Tranxène ; ceci, à fin de souligner comiquement les airs nonchalants et dépressifs affectés par les membres du groupe.
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- [vidéo] Clip de Vice et versa sur YouTube
- [vidéo] Tranxen 200 dans la parodie du Top 50 des Inconnus, sur le site Dailymotion.
- Portail de l’humour
- Portail de la musique • section Chanson