Charles Victoire Emmanuel Leclerc

Charles Victoire Emmanuel Leclerc, né à Pontoise, le et mort le à l’île de la Tortue, près de Saint-Domingue, est un général français de la Révolution, époux de Pauline Bonaparte, la sœur de Napoléon Bonaparte. Il est en 1802, capitaine général de l’expédition de Saint-Domingue, forte de 35 000 militaires mais défaite en 1803, lors de l’indépendance d'Haïti.

Pour les articles homonymes, voir Charles Leclerc et Leclerc.

Pour les autres membres de la famille, voir Famille Leclerc (Pontoise).

Charles Victoire Emmanuel Leclerc

Charles Victoire Emmanuel Leclerc, par François-Joseph Kinson.

Naissance
Pontoise
Décès
île de la Tortue
Allégeance Royaume de France
 Royaume de France
 République française
Arme Cavalerie
Grade Général de division
Années de service 17911802
Conflits Guerres de la Révolution française
Faits d'armes Bataille de Hohenlinden
Expédition de Saint-Domingue
Hommages Arc de triomphe de l'Étoile, 34e colonne.
Autres fonctions Gouverneur de Saint-Domingue

Biographie

Fils d’un négociant, Leclerc entre très jeune dans des collèges de l’université de Paris, où il fait d’excellentes études. De retour à la maison paternelle, il entre comme lieutenant dans le 2e bataillon de Seine-et-Oise, et devient général[1].

Leclerc entre au service en 1791 et a commencé sa carrière militaire en tant qu’enrôlé-volontaire dans l’armée, durant la Révolution française dans le 2e bataillon de Seine-et-Oise, il passe comme sous-lieutenant au 12e de cavalerie, devient aide-de-camp du général Lapoype, est nommé capitaine au siège de Toulon en 1793, où il se lie avec Napoléon Bonaparte. Intrépide dans l’action, il se montre judicieux dans le conseil.

Il se distingue aux armées des Alpes et d’Italie et est promu au grade d'adjudant-général chef de brigade le 19 avril 1794 et devient général de brigade le 6 mai 1797. Leclerc est chargé d’annoncer au Directoire la signature des préliminaires de paix à Leoben.

À son retour Bonaparte lui propose la main de sa sœur Pauline. Il est pressé de la voir mariée car sa grande beauté lui attire de trop nombreux soupirants. Le mariage est célébré en 1797. L'année suivante, en avril, le couple a un fils prénommé Dermide Louis Napoléon. C'est Napoléon, en tant que parrain, qui choisit le prénom Dermide, issu de la poésie d'Ossian alors en vogue.

Il devient chef d’état-major des généraux Berthier et Brune, et à son retour d’Égypte, Bonaparte le nomme général de division le 26 août 1799 et l’envoie à l’armée du Rhin sous les ordres de Moreau.

Il a participé au coup d'État du 18 Brumaire (novembre 1799) faisant de Napoléon le premier consul. Leclerc est aux côtés de son beau-frère, appuyé par Murat, il donne l’ordre aux grenadiers d’envahir la salle du Conseil des Cinq-Cents.

Il se fait remarquer à la bataille de Hohenlinden, et reçoit le commandement supérieur des 17e, 18e et 19e divisions militaires, passe de là au commandement en chef d’un corps d’armée destiné par le premier Consul à forcer le Portugal à renoncer à l’alliance de l’Angleterre. Cette expédition n’a pas lieu.

Bien avant la paix d'Amiens (1802), il est capitaine général de l’expédition de Saint-Domingue pour restaurer l'esclavage et l'autorité de la France dans cette colonie, transformée en un État pratiquement autonome par le général noir Toussaint Louverture.

Les préparatifs de l’expédition s’accélèrent en octobre 1801[2], Napoléon reconnaissant en 1817, que cette expédition est une erreur[3]. Ses instructions secrètes, rédigées par Bonaparte, étaient de désarmer l’armée coloniale et de rétablir l’esclavage[4].

Le général Leclerc, parti de Brest en décembre 1801 en compagnie de son épouse Pauline et de leur fils Dermide, débarque devant le Cap-Français en février 1802. Après trois mois d’une guerre d’usure, Toussaint Louverture, abandonné par ses officiers, lui fait sa soumission et se retire sur ses terres avec son grade.

Leclerc, conformément à ses ordres, le fait capturer, et expédier en métropole. Il n’a pas encore consolidé son autorité, en désarmant les officiers et soldats de l’ancien gouverneur-général, quand, malgré ses avertissements à ses supérieurs, l’annonce du rétablissement de l’esclavage à la Guadeloupe soulève la population de couleur et fait l’unanimité parmi les officiers et soldats noirs. Faisant face brutalement, il s’épuise à combattre une insurrection puissante et organisée. Atteint de la fièvre jaune qui décime son armée, il y succombe à 30 ans.

Son corps est transporté en France par son épouse, et inhumé dans une de ses terres, au château de Montgobert[5], près de Villers-Cotterêts.

Ascendance

Hommage, honneurs et mentions

La statue du général Leclerc à Pontoise, œuvre de Lemot de 1869.

Notes et références

  1. LECLERC Victor-Emmanuel (1772-1802), général
  2. Jean-Claude Fauveau, Josephine l'impératrice créole, p.  342.
  3. Jean-Claude Fauveau, Joséphine, l’impératrice créole : l’esclavage aux Antilles et la traite pendant la Révolution française, Paris, L’Harmattan, 2010.
  4. Yves Benot, La démence coloniale sous Napoléon, La Découverte-Poche, 2006.
  5. Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Le Cherche midi, , 85 p. (ISBN 9782749121697, lire en ligne), p. 14.
  6. « Agence photographique », Statue du général Leclerc, chef de l'Etat Major général de l'armée d'Italie., sur www.photo.rmn.fr, Réunion des musées nationaux et du Grand Palais des Champs-Élysées (consulté le )
  7. « Agence photographique », 'Charles-Emmanuel Leclerc, général en chef (1772-1802)., sur www.photo.rmn.fr, Réunion des musées nationaux et du Grand Palais des Champs-Élysées (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Autre document : "Marie-Étienne Peltier Capitaine corsaire de la République" de Tugdual de Langlais, Coiffard, Nantes, 2017. Biographie d'un corsaire ayant vécu plusieurs périodes de sa vie à Saint-Domingue, 240 p. (ISBN 9782919339471).

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