Victor Flogny

Eugène Victor de Flogny est un général de cavalerie de l'armée française et un peintre, ancien élève d'Eugène Delacroix. Il est né à Auxerre le , de Germain de Flogny et de Marguerite Bauque. Il se maria en 1851 avec Léonie-Antoinette Bastide, fille d'un capitaine d'habillement, dont il aura dix enfants dont huit fils (la plupart portant un prénom chrétien et un prénom musulman). Le général de Flogny est décédé de fièvre pernicieuse, le , dans sa propriété de Debidid, près de Duvivier (Bouchegouf) en Algérie.

Victor Flogny
Portrait de Eugene-Victor de Flogny.
Naissance
Décès
(à 54 ans)
Nationalité
Activités
Formation
Distinction
Archives conservées par

Carrière militaire et états de service

Élève à St Cyr , où il fit une bonne scolarité (élevé d'élite ), il sort sous-lieutenant (le )pour être affecté au 12e régiment de chasseurs à cheval (). Apres l'école de cavalerie,deux ans plus tard, il est muté au 2e régiment de chasseurs d'Afrique, y devient lieutenant (1849), capitaine (1851), et passe avec son grade au 2e régiment de spahis algériens (1853). Nommé chef d'escadrons au 5e régiment de chasseurs à cheval (1858), il passe au 3e Sphahis en et devient commandant du cercle de Tebessa, dans le Constantinois (). Lieutenant-colonel en 1864, il devient commandant supérieur du cercle de Guelma sur la frontière tunisienne, le .

Nommé colonel du 5e régiment de hussards en 1869, le régiment est alors en garnison à Rennes avant de se déplacer à Paris : il participe avec ce régiment à la guerre franco-prussienne de 1870, débarque en Lorraine et entre dans le Palatinat Bavarois à l'occasion d'un raid du 5e Hussards sur Bebelsheim. Intégré au 5e Corps (général de Failly), il est prisonnier de guerre à Sedan, le .

Rentré de captivité le , le colonel de Flogny en permission, prend rapidement () le commandement du 3e régiment de chasseurs d'Afrique devant la gravité de l'insurrection algérienne de 1871. Le colonel de Flogny commande la colonne de Milah et de Sétif en , la brigade expéditionnaire de la Kabylie orientale en août et la colonne des Aurès en septembre.

Le , il est promu général de brigade, inspecteur général du 17e arrondissement de cavalerie et ensuite la subdivision de Tlemcen le , puis inspecteur général du 13e arrondissement de cavalerie (). Après quelques problèmes de santé, le général de Flogny venait de prendre le commandement de la subdivision de Constantine, le , quand il succomba à un accès de fièvre pernicieuse le .

Le général de Flogny est chevalier de la Légion d'Honneur le , officier le , Commandeur le . Par ailleurs il avait été autorisé à accepter et à porter la médaille de nicham iftikar (Tunisie Mohamed Sadok) par décret impérial du .

Le peintre

Parallèlement à sa carrière militaire, Eugène Victor de Flogny se fit aussi un nom comme peintre. Ancien élève d'Eugène Delacroix, il réalisa de nombreux tableaux et fut exposé au Salon de 1869 à 1876. Après avoir été influencé par l'école de Barbizon, il se spécialisa dans les scènes militaires (Sphahis en vedette et le général Randon châtie les O-si-Yohia, en 1869) et sur les sujets inspirésde l'Algérie (Habitation du marabout Li-Hadj-Mbarek ou Mabrouka, mulâtresse de Tébessa, 1876), cavalier Chaouia 1865 (Gros et Delttrez 2008), le Village negre à Tebessa 1876.

Intime de la Maison d'Orléans, il exécuta nombre de portraits des enfants de France, dont un portrait de Robert, duc de Chartres (Vente des Collections de Mgr le Comte de Paris, Sotheby's Monaco, 1996).

Notes et références

Sources et bibliographies

  • Castillon de Saint Victor, Historique du 5e régiment de hussards, Paris, Ed. Lobert et Person, 1889.
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