Victorine Eudes
Victorine Eudes, née le à Roye, et morte le à Paris (7e arrondissement)[1] est une militante républicaine qui fut communarde pendant la Commune de Paris en 1871. Elle est surnommée « la générale Eudes » en raison du rôle de son mari Émile Eudes pendant la Commune[2].
Pour les articles homonymes, voir Eudes.
Naissance | |
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Décès |
(à 32 ans) 7e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Victorine Louise Louvet |
Nationalité | |
Activité | |
Conjoint |
Biographie
Eudes fut élève et assistante maîtresse de Louise Michel[2],[3]. Elle passe avec succès des examens de laborantine et travaille dans une pharmacie boulevard de Magenta[4].
Elle rencontre le blanquiste Émile Eudes alors qu'il était étudiant en pharmacie dans le faubourg Saint-Antoine[2]. Ils se marièrent en dépit de la réticence maternelle[2]. Leur première fille, Jeanne-Lucie, naît en 1868[5].
Son mari prit part, avec August Blanqui, à l'attaque le sur un dépôt d'armes dans une caserne de pompiers du quartier de la Villette. Il fut fait prisonnier à la prison Sainte-Pélagie. Au cours du voyage pour aller visiter son mari, elle croise à nouveau le chemin de Louise Michel qui s'y dirige dans le même but[2]. Elle deviennent amies par la suite[6]. C'est durant l'instruction du procès de son mari qu'Eudes refuse de dénoncer Blanqui, cerveau de l'attaque[7].
Eudes s'occupa de l'administration de la guerre pendant la Commune de Paris[8]. Elle participe également à la défense de Paris contre les versaillais sur les barricades du fort d'Issy en compagnie de Louise Michel et de Malvina Poulain[3].
Louis Barron dans ses souvenirs affirme qu'elle était aussi la maîtresse du comte de Beaufort, officier d'état-major communard bien que cela semble avoir été une calomnie des versaillais pour nuire à sa réputation[9].
Son mari échappe de justesse à la répression versaillaise parvient à s'enfuir en Suisse[10]. Elle le rejoint avec le reste de la famille, déguisée en paysanne, ses cheveux blonds brunis[2],[10],[11]. La famille se réfugie ensuite à Londres en [10] où elle devient couturière afin de subvenir aux besoins de sa famille. Émile Eudes est condamné à mort par contumace le , la famille ne peut retourner en France. Sa 2e fille Blanche naît à Camden Town le [5]. Pour une vie meilleure, son mari gagne Édimbourg et devient professeur de français à l’école royale navale de Yarmouth, institution réservée à l'élite de la jeunesse aristocratique britannique[10]. Émile et Hélène y naîtront en 1875 et 1876 respectivement[5].
Après l'amnistie du , la famille rentre à Paris.
Henri Rochefort fut le tuteur de ses quatre enfants au décès de son époux en 1888[2]. Jeanne-Lucie se maria avec le blanquiste Adrien Farjat[2],[12].
Notes et références
- « Généalogie de Victorine Appoline Louise Louvet », sur Geneanet (consulté le )
- « EUDES Victorine », sur maitron.fr, 26 juillet 2009, dernière modification le 28 mars 2020 (consulté le )
- Michel PEYRAMAURE, Fille de la colère: Le roman de Louise Michel, Groupe Robert Laffont, (ISBN 978-2-221-12085-9, lire en ligne)
- Philippe Mangion, Louise Michel : Jeunesse, BoD - Books on Demand, , 242 p. (ISBN 978-2-322-25715-7, lire en ligne), p. 147
- « Victorine Appoline Louise Louvet : chronologie et événements de sa vie », sur Geneanet (consulté le )
- Maurice Dommanget, Blanqui et l'opposition révolutionnaire à la fin du Second Empire, Bloch, (lire en ligne)
- Jules Clère, Les hommes de la Commune : biographie complète de tous ses membres / par Jules Clère, (lire en ligne), p. 83
- Revue bleue: politique et littéraire, G. Baillière, (lire en ligne)
- Marcel Cerf, L'Exécution du comte de Beaufort: pages inédites de l'histoire de la Commune, l'Académie d'histoire, 23, rue Louis-le-Grand, (lire en ligne)
- « EUDES Émile, François, Désiré, dit Deschamps, Gaïfer ou Sed - Maitron », sur maitron.fr, (consulté le )
- Auguste Blanqui, La Patrie en danger, A. Chevalier, , 359 p. (lire en ligne).
- « Généalogie de Adrien Lucien Farjat », sur Geneanet (consulté le )
Liens externes
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