Faubourg Saint-Antoine
Le faubourg Saint-Antoine est l’un des anciens faubourgs de Paris.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Antoine.
Faubourg Saint-Antoine | ||
La rue du Faubourg-Saint-Antoine est l'axe principal de ce quartier historique à cheval entre le 11e, à gauche, et le 12e, à droite. | ||
Administration | ||
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Pays | France | |
Région | Île-de-France | |
Ville | Paris | |
Géographie | ||
Coordonnées | 48° 51′ 02″ nord, 2° 22′ 45″ est | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Situation
Plan du quartier du Faubourg Saint-Antoine dans l'ancien 8e arrondissement en 1834.
Historique
Cette agglomération était proche de l’abbaye Saint-Antoine-des-Champs et s’est développée sous la protection de ses abbesses.
L’histoire du faubourg Saint-Antoine se confond longtemps avec celle de son artère centrale, la rue du Faubourg-Saint-Antoine, qui était un prolongement extra muros de la rue Saint-Antoine. La rue Saint-Antoine mène vers l'abbaye à partir du centre de Paris. La délimitation entre les deux rues était à l'origine à l'emplacement des murs de Paris, et tout ce qui était à l'extérieur des murs (extra muros) était appelé faubourg.
Le , la bataille du faubourg Saint-Antoine a lieu entre l'armée royale, commandée par Turenne, et les troupes de la Fronde, commandées par Condé.
En 1712, le faubourg, qui relevait jusqu'alors de Saint-Paul, est érigé en paroisse Sainte-Marguerite.
Charles Tabourin fonde, en 1713, rue de Lappe, une communauté enseignante janséniste qui essaime dans les écoles de charité du quartier.
La faubourg Saint Antoine est un des foyers d'où naît la Révolte de mai 1750 contre Louis XV. Fin avril 1789, il est agité par l'Affaire Réveillon.
Durant la Révolution, le faubourg porte le nom de « Faubourg-de-Gloire[2] ».
Durant les Trois Glorieuses, le faubourg fut le théâtre d'affrontement entre les insurgés et la troupe.
Le faubourg Saint Antoine constitue aujourd’hui l’un des nombreux quartiers de Paris. Sa vocation pour l’ameublement reste une réalité : magasins de vente de meuble, ateliers d’ébénistes, etc. On y trouve aussi le siège d’organisations professionnelles du meuble ainsi que des centres de formation, tels que l’École Boulle (rue Pierre-Bourdan) ou l'école de la Bonne Graine.
Articles connexes
Bibliographie
- Raymonde Monnier, Le Faubourg Saint-Antoine, 1789-1815, Paris, Société des études robespierristes, , 367 p.
- Jean Diwo, Les Dames du Faubourg, Gallimard, coll. « Folio », tome 1, 680 p. (ISBN 978-2070378340) ; Les Dames du Faubourg, tome 2 : Le Lit d'acajou, Gallimard, coll. « Folio », 576 p. (ISBN 978-2070381494) ; Les Dames du Faubourg, tome 3 : Le Génie de la Bastille, Gallimard, coll. « Folio », 672 p. (ISBN 978-2070383931).
- Jean-H. Prat, Histoire du Faubourg Saint-Antoine, Editions du Tigre (Paris), 1963, 236 p.
- Hervé Deguine, Rue des Immeubles-Industriels, Cité idéale des artisans du meuble, Paris, Éditions Bonaventure, 2015, 360 p. (ISBN 978-2-9537120-8-7).
Notes et références
- F. Barnard, « Faubourg Saint-Antoine in Paris », 1870, in Ch. Dickens, A Tale of Two Cities, II, 6, p. 85, Chapman & Hall, Londres, 1874.
- Noms révolutionnaires des communes de France, p. 62.
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