Alpaga
Vicugna pacos
Pour les articles homonymes, voir Alpaga (homonymie).
Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Mammalia |
Sous-classe | Theria |
Infra-classe | Eutheria |
Ordre | Artiodactyla |
Famille | Camelidae |
Genre | Vicugna |
Répartition géographique
L'alpaga, ou encore alpaca (Vicugna pacos), est un mammifère domestique de la famille des camélidés[1], surtout présent en Amérique du Sud, particulièrement au Pérou, et originaire de la Cordillère des Andes. Il est traditionnellement intégré au clade classique des ongulés, puis dans l'ordre récent des cétartiodactyles (nombre pair de doigts), sous-ordre des tylopodes (pieds à coussinets). Il a été importé, depuis ses terres d'origine, dans plusieurs autres régions du monde, notamment en Europe (et en France)[1], où il est élevé pour sa toison, ou comme animal de compagnie.
Il est l'une des quatre espèces de camélidés des Andes, avec ses cousins la vigogne, le lama, et le guanaco. Alors qu'on a longtemps considéré qu'il était très proche du guanaco (Lama guanicoe), — son nom scientifique était alors Lama pacos —, une étude de 2001 a montré qu'il avait un ancêtre commun plus récent avec la vigogne (Vicugna vicugna) qu'avec le guanaco. Il a donc été reclassé depuis le genre Lama vers le genre Vicugna. Malgré quelques croisements possibles (ou hypothétiques dans le passé) entre les quatre espèces, celles-ci sont donc aujourd'hui regroupées deux à deux en deux genres : le lama (Lama glama), animal domestique, descend du guanaco (Lama guanicoe), animal sauvage, alors que l'alpaga, animal domestique, descend de la vigogne, animal sauvage[2]. D'ailleurs le premier genre, Lama, dans ses deux espèces, est plus grand et plus robuste, alors que le second, Vicugna, est plus gracile[2].
Comme les autres camélidés, l'alpaga rumine mais n'est pas classé dans la famille des ruminants. Selon le pelage, on distingue deux types (ou sous-espèces) d'alpagas : les alpagas suris (en) et les alpagas huacayas.
Dans les Andes, l'alpaga est domestiqué depuis au moins 2 000 ans, puisque l'on rencontre au Pérou des traces et témoignages archéologiques de culture Mochica avec des représentations d'alpaga domestique.
Dénominations
En français le terme hispanique alpaca, qui est moins courant, est également utilisé, mais correspond mieux à l'appellation aymara de l'animal : allpaqa, ou encore en quechua : paqu ou paqucha. La laine est plus souvent encore que l'animal appelée alpaga. D'ailleurs, l'usage en français du terme hispanique alpaca se répand justement pour distinguer l’animal du tissu en alpaga confectionné à partir de sa toison[réf. souhaitée].
Caractéristiques
Description physique
- Allure : gros mouton au long cou (mais attention : il fait partie des camélidés et non des ovidés).
- Poids : jusqu’à 70 à 80 kg[3].
- Taille : 75 cm pour les plus petits et 1 m pour les plus grands.[réf. nécessaire] Mais leur taille dépasse rarement 90 cm[3].
- Dos : plutôt arrondi. Avec son bassin plus incliné, il ne peut pas porter de charges, à la différence de son cousin le lama[3].
- Tête : courte.
- Front : très lainé et pourvu d'une sorte de houppette.
- Oreilles : courtes et pointues, en « fer de lance », quand celles du lama sont plus longues et en forme de « banane »[3].
- Bouche : fourchue et fendue (facilitant la récolte d’herbe).
- Dents : à croissance continue, elles doivent parfois être limées[3]. Le mâle adulte est muni de dents en crochets, recourbées vers l'arrière, dont la pousse finale intervient vers l'âge de 3 ou 4 ans[4].
- Pieds : ils n'ont pas de sabot mais comportent 2 doigts parallèles en appui au sol, chacun pourvu d'un coussinet au contact avec le sol, sur les deux dernières phalanges. Chacun des deux doigts présente un ongle au bout qui se termine en pointe. Les ongles doivent être taillés au moins une ou deux fois par an[3]. C'est cette caractéristique qui classe — au sein de l'ordre ou clade des ongulés (Ungulata) — les alpagas dans un sous-ordre à part, celui des tylopodes (Tylopoda, signifiant « pieds avec coussins » en grec), comme tous les camélidés. L’avantage est que leur piétinement abîme peu les sols[3], à la différence par exemple des équidés (monodactyles : un seul doigt), ou des bovidés (paridigités : à deux doigts comme les alpagas) : ces deux familles pratiquent pour leur part la locomotion onguligrade, dans laquelle c'est l'ongle, développé en sabot et enveloppant complètement le ou les doigts, qui est exclusivement en contact avec le sol.
L'alpaga est sociable, il vit en petite troupes (alpagas huacayas en Essex, Angleterre, 2015) Un alpaga juste après la tonte, avec seulement son toupet frontal Museau d'alpaga Pied d'alpaga
Laine
Le diamètre de la fibre varie entre 12 et 32 microns. Elle est officiellement classée en 22 couleurs naturelles.
Une fibre de laine d'alpaga en microphotographie (1911)[5] La même fibre au microscope électronique (2008) Quelques-unes des couleurs naturelles de l'alpaga (laine filée) Échantillons de toisons d'alpaga (laine brute non filée ni teintée, avec nom anglais standard de chaque teinte naturelle)
Il existe deux sous-espèces d'alpagas que l'on différencie d'après leur pelage :
- L'alpaga huacaya a un poil mi-long et frisé / ondulé, d'aspect cotonneux ou pelucheux, qui lui donne une silhouette "toute ronde".
- L'alpaga suri (en) a un poil long et tombant comme des mèches, ou comme de fines dreadlocks.
Alpaga suri blanc (Knies Kinderzoo (en), à Rapperswil, Suisse, 2012) Jeune alpaga huacaya blanc (élevage de la ferme Börnste, Kirchspiel, Dülmen, Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne, 2020) Deux jeunes mâles alpagas suris, beige et marron Alpaga huacaya marron dans un zoo de Lettonie en espace libre (mars 2016) Alpagas suris noir, marron et blanc (parc du restaurant Hacienda Alhambra, Urubamba, Pérou, avril 2013)
Durée de vie
Sa durée de vie est en moyenne de 15-20 ans.
Comportement
Alimentation
Reproduction
Garde contre les renards
En Europe, l'alpaga peut être éduqué à protéger efficacement les troupeaux de volailles fermières contre les renards ; mais il est très vulnérable face à des chiens ou des loups[6].
Répartition
Population d'alpagas au Pérou
Le Pérou est le plus grand producteur de camélidés sud-américains. La population d'alpagas est environ de 3,7 millions de spécimens et la domestication de ces espèces remonte à plus de 7 000 ans. Puno est la région la plus peuplée en alpagas avec approximativement 1 million 460 000 têtes, suivie de Cuzco avec 546 000 têtes et Arequipa avec une population de plus de 468 000 têtes. La production d'alpaga au Pérou représente 80% de la production mondiale[8].
Population d'alpagas selon le recensement de l'agriculture[9] :
Classification
Les relations entre les alpagas et les autres camélidés sud-américains ont été longtemps discutées. Aux XVIIIe et XIXe siècles, lorsqu'on[Qui ?] a attribué à ceux-ci des noms scientifiques, on[Qui ?] pensait que l'alpaga était un descendant du guanaco (Lama guanicoe). C'est la raison pour laquelle il a été longtemps nommé Lama pacos : on[Qui ?] ignorait alors les similitudes entre l'alpaga et la vigogne (Vicugna vicugna) au niveau de la taille, de la laine et de la dentition. Sa classification s'est cependant compliquée quand on[Qui ?] a vérifié que les quatre espèces de camélidés d'Amérique du Sud pouvaient se croiser entre elles et donner une progéniture fertile. Ce n'est qu'au XXe siècle qu'on[Qui ?] a pu finalement démontrer grâce au développement des techniques d'analyse de l'ADN que l'alpaga et la vigogne sont étroitement liés et son nom scientifique est devenu Vicugna pacos. On[Qui ?] a cependant détecté qu'un pourcentage non négligeable du génome mitochondrial de ses populations provient du lama[2].
En clair, les espèces « lama » et « guanaco » appartiennent au genre Lama, l'alpaga et la vigogne appartiennent au genre Vicugna[10]. Les quatre espèces sont inter-reproductibles, par croisement interspécifique, et même par croisement intergénérique : leurs hybrides sont fertiles, ce qui est peu habituel dans le croisement entre genres différents, et indique donc une certaine proximité structurelle de leurs quatre génomes respectifs (voir à ce sujet l'article générique consacré à l'hybridation). Sur le plan évolutif, l'apparentement génétique de l'alpaga à la vigogne ne fait aujourd'hui plus de doute[10]. Mais, du fait des interfécondations possibles entre les quatre espèces, l'analyse génétique des populations actuelles d'alpagas montre notamment une forte introgression génétique du lama (Lama glama) dans leur génome : ces rétrocroisements sont facilités par la proximité, dans le même habitat, de ces deux espèces domestiques[2].
L'alpaga et l'homme
Production de laine
La laine d'alpaga est une fibre très haut de gamme, plus douce, plus chaude, plus résistante et plus légère que la laine de mouton. Il reste possible le tondre tous les ans, mais sa toison peut être gardée deux voire trois ans. Elle est reconnue internationalement comme étant une des fibres les plus fines et luxueuses au monde.[réf. souhaitée]
La laine d'alpaga, comme la laine de la vigogne son ancêtre sauvage — qui d'ailleurs est encore plus fine que la sienne mais moins abondante —, permet de tisser une étoffe de très haute qualité, d’un toucher soyeux et d’une douceur sans pareille, procurant une excellente isolation au froid. Le plus souvent ce sont ses couleurs naturelles qui sont utilisées (sauf pour les ponchos en couleurs vives), car la teinture lui enlève une partie de sa douceur naturelle.[réf. souhaitée]
Cette laine précieuse et rare (filée, tissée et teinte par les « Vierges du Soleil » ou femmes choisies, les aclla-cuna, au temps des Incas) était souvent l'apanage de la caste dirigeante voire du grand Inca lui-même, comme en témoigne la célèbre tunique en fine laine de vigogne et coton de l'empereur Tupac Yupanqui, le Sapa Inca X (voir cette tunique, ou poncho ancien de l'époque incaïque, à la section « Épouses et descendance » de l'article consacré à Tupac Yupanqui).
Traditionnellement, on confectionne en laine d'alpaga :
- des ponchos
- des écharpes
- des gilets
- des pull-over ou chandails ou vestes intérieures
- des couvertures et plutôt des dessus-de-lit (étant donné le caractère luxueux du matériau).
Aujourd'hui certains manteaux de type manteau de Loden ou Duffle-coat, et malgré leurs noms, sont en laine d'alpaga plutôt qu'en laine de mouton.[réf. souhaitée]
Écharpe en alpaga (couleurs naturelles), trouvée à Cambridge (Angleterre) Fronde ou lacet ou bracelet en alpaga teinté (Pérou) - Ponchos traditionnels en alpaga naturel ou teinté, marché artisanal d'Otavalo (Équateur)
Qualité et finesse (en microns) de la laine d’alpaga parmi d’autres laines réputées :[réf. souhaitée]
Espèces | Diamètre moyen de la fibre (micromètre) |
---|---|
Vigogne | 10 à 12 |
Angora | 11 à 15 |
Cashmere | 15 à 19 |
Alpaga | 16 à 25,5 |
Guanaco | 18 à 24 |
Chameau | 18 à 26 |
Lama | 20 à 40 |
Mohair | 24 à 40 |
Mouton | 20 à 80 |
Production mondiale de fibres par espèce et par an :[réf. souhaitée]
- Alpaga: 4 000 tonnes (0,7 %)
- Cachemire: 6 200 tonnes (1,1 %)
- Angora: 8 500 tonnes (1,6 %)
- Mohair: 25 000 tonnes (4,6 %)
- Mouton: 500 000 tonnes (92 %)
Consommation de viande
La viande d'alpaga et de lama est recommandée pour traiter les problèmes d'obésité et de tension artérielle : elle offre en effet un grand nombre de bénéfices en raison de leur teneur élevée en protéines et en fer ; de plus, ce sont des viandes tendres avec un faible apport en matières grasses[11].
Selon un dernier rapport du Centre international de la recherche sur le cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la viande rouge et en particulier celle transformée provoquerait un certain nombre de dommages et pourrait même être cancérigène. Les viandes d'alpaga et de lama seraient donc une alternative saine à la consommation, car contrairement aux autres viandes, ces dernières ont une teneur en protéines plus élevée (23,9%), par rapport au poulet (21,4%) et au bœuf (21%). De même, la teneur en matière grasse est également réduite : 100 grammes de ces viandes contiennent entre 30 et 40 mg de cholestérol, contre 88 mg chez le poulet et 90 mg chez le bœuf, a déclaré la nutritionniste Milagros Solá Vásquez[11] de SISOL : Solidaridad Salud Lince (institution péruvienne de santé et de solidarité à Lima)[12].
Écopâturage
L'alpaga (et plus encore le lama) est efficace pour l'entretien des espaces enherbés. Contrairement au mouton et à la chèvre, il n'abîme pas l'écorce des arbres - sauf pour les très jeunes arbres. Il permet aussi de valoriser les pâtures pauvres. Les sols, même argileux, restent peu abîmés grâce à ses coussinets[6].
Médiation animale et thérapie
Il participe à la médiation animale (zoothérapie) et à la thérapie dans les hôpitaux et les maisons de retraite[6].
L'alpaga comme symbole
L'alpaga figurait sur toutes les précédentes versions des armes de la Bolivie, reprises au centre de son drapeau tricolore rouge jaune vert, comme les trois couleurs de l'arbuste de cantuta (Cantua buxifolia), fleur sacrée des Incas et aujourd'hui fleur nationale du Pérou et de la Bolivie. Depuis la création de ces armoiries au moment de l'indépendance en 1825 jusqu'au début du XXIe siècle, l'alpaga était présent sur tous les blasons successifs de la Bolivie, représentant le règne animal et la richesse de la faune du pays[13].
Il sera bientôt accompagné au chef du grand condor des Andes, emblème de renaissance depuis les Incas et symbole de l'horizon sans limite de la nation (qui figure d'ailleurs sur les armoiries de tous les pays andins : Chili, Bolivie, Pérou, Équateur, Colombie, Venezuela). Aujourd'hui, dans les armes actuelles, l'alpaga a été remplacé par un lama, et le condor femelle a été remplacé par un condor mâle (reconnaissable à sa crête)[14].
Ci-dessous, quelques-unes des étapes de la transformation des armes de la Bolivie, avec le symbole de l'alpaga :
- Premières armes de la République de Bolivie en 1825, avec l'alpaga (doré)
- Armes de la Bolivie en 1888, avec l'alpaga (blanc) et le condor femelle
- Armes de la Bolivie en 1961, toujours avec un alpaga (bicolore), mais avec le condor mâle
- Écusson actuel de l’État Plurinational de Bolivie, décret du 5 août 2009 du Président Evo Morales. Depuis 2004 déjà, le lama (blanc) avait remplacé l'alpaga.
Notes et références
- Mathilde HOOLBECQ, « CARACTÉRISTIQUES ZOOTECHNIQUES ET SANITAIRES DE L’ÉLEVAGE D’ALPAGAS(LAMA PACOS) EN FRANCE ET ÉLABORATION D’UNE BASE DE DONNÉES HÉMATOLOGIQUES ET BIOCHIMIQUES », sur theses.vet-alfort.fr, (consulté le )
- [Kadwell et al. 2001] (en) Miranda Kadwell, Matilde Fernandez, Helen F. Stanley, Ricardo Baldi, Jane C. Wheeler, Raul Rosadio et Michael W. Bruford, « Genetic analysis reveals the wild ancestors of the llama and the alpaca », Proceedings of the Royal Society of London. Series B: Biological Sciences, vol. 268, no 1485, , p. 2575–2584 (PMID 11749713, PMCID PMC1088918, DOI 10.1098/rspb.2001.1774, lire en ligne [sur royalsocietypublishing.org], consulté le ).
- « Que sont les petits camélidés ? », site des alpagas de Kerla, sur kerla-lamas-alpagas.fr (consulté le ).
- « Le problème de l’imprégnation des mâles : le syndrome du mâle furieux », site des alpagas de Kerla, sur kerla-lamas-alpagas.fr (consulté le ).
- (en) collectif, Encyclopædia Britannica (11ème éd.), vol. 28, , figure 4 de la planche entre les pages 808 et 809.
- « À quoi servent-ils ? », site des alpagas de Kerla, sur kerla-lamas-alpagas.fr (consulté en ).
- « Les sons émis par les Lamas et Alpagas », sur www.elevagelamadoubs.fr (consulté le )
- (es) Dirección General de Políticas Agrarias / Dirección de Estudios Económicos e Información Agraria, « Sumaq Alpaca - Minagri Situación de la alpaca en el Perú », Bulletin, , p. 1 (lire en ligne).
- (es) « Perú Instituto Nacional de Estadística e Informática », sur inei.gob.pe (consulté le ).
- [Fowler 2010] (en) Murray E. Fowler, chap. 1 « General Biology and Evolution », dans M.E. Fowler et P.W. Bravo, Medicine and Surgery of Camelids, Wiley & Blackwell, , 3e éd. (ISBN 9781118785706), p. 3-16. Cité dans Portemer 2012, p. 20.
- (es) « Recomiendan consumir carnes de llama y alpaca contra la obesidad e hipertensión arterial », Nacional, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « SISOL Salud Lince », sur sisol.gob.pe (consulté le ).
- (es) Julio Cesar Velasquez Alquizaleth, « Reformas y deformaciones del Escudo de Armas de la República de Bolivia » [« Réformes et déformations de l'écusson des Armes de la République de Bolivie (évolution des armoiries depuis leur création) »], sur bolivian.com, (consulté le )
- (es) Ministerio de Relaciones Exteriores y Culto República de Bolivia, « DECRETO SUPREMO Nº 27630, CAPÍTULO II, ESCUDO NACIONAL » [« Décret suprême n°27630, chapitre II, blason national »], sur www.rree.gov.bo/acercabolivia, (consulté le ).
Voir aussi
Liens externes
- (fr+en) Référence ITIS : Lama pacos (Linnaeus, 1758)
- (en) Référence Animal Diversity Web : Lama pacos
- (en) Référence NCBI : Lama pacos (taxons inclus)
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