Vierge à l'Enfant (Jacques Mimerel)

La Vierge à l’enfant, dite aussi Notre-Dame de-Paix est une œuvre réalisée au XVIIe siècle, par le sculpteur Jacques Mimerel. Cette statue se trouve dans la chapelle de l’Hôtel-Dieu à Lyon, précisément dans la chapelle collatérale sud, dite de la Vierge.

Vierge à l'Enfant de Jacques Mimerel
Date
1659
Type
sculpture en marbre
Hauteur
165 cm
Localisation
Lyon (France)

Histoire

Le vœu des échevins

En 1643, le , alors que l’épidémie de peste ravage l’Europe, les échevins de Lyon décident de placer la cité sous la protection de la Vierge. Ils s’engagent à célébrer, le , la Nativité de Marie, en montant en procession à Fourvière pour offrir cierges et écus comme promis, si l’épidémie n’atteint pas la ville[1].

La commande

Le Consulat commande deux statues de la Vierge, l’une à Nicolas Bidault, l’autre à Jacques Mimerel.

Deux marchés sont passés avec Mimerel, le pour une statue et le pour l’édicule qui est achevé en 1660. Mais, le sculpteur ne reçoit le paiement que le , pour l’édicule et le , pour la statue.

Cette sculpture achevée en 1662 est placée dans une petite chapelle, située au centre du pont de Pierre, ensuite nommé Pont du Change, sur la Saône. Cet oratoire [2] est transporté en 1820 dans la montée du Chemin-Neuf. Il est détruit en 1930 par l’éboulement de la colline, lors de la catastrophe de Fourvière[3]. En 1676, on attribue des miracles à cette statue ce qui provoque des attroupements gênants. Alors, le , l’archevêque Camille de Neufville de Villeroy décide de la déplacer dans la chapelle de l’Hôtel-Dieu où elle se trouve encore.
Elle est restaurée en 2012[4].

Description

La Vierge debout, légèrement penchée en avant, porte l’Enfant Jésus dans ses bras. Telle une vestale, elle est vêtue d’un drapé remarquable, son voile laisse dépasser des cheveux finement bouclés. L’influence de François Duquesnoy rappelle le courant classique romain[5].

Œuvre liée

On constate l'influence de la Vierge à l'Enfant de Mimerel, pour la Vierge à l’Enfant de Saint-Romain-de-Popey, Rhône. Cette œuvre qui se trouvait dans le tabernacle de l'église Saint-Romain est volée le [6].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Marius Audin et Eugène Vial, Dictionnaire des artistes et ouvriers d’art lyonnais, Paris, Bibliothèque d'art et d'archéologie, (lire en ligne). .
  • Lucie Galactéros, Thomas Blanchet : 1614-1689, Paris, Arthena, , 621 p. (ISBN 2-903239-11-8)
  • Henri Hours, Histoire du pont de Saône : neuf siècles de vie lyonnaise autour du pont du Change, Lyon, Jacques André, coll. « La marque du temps », , 80 p. (ISBN 2-907922-46-7)
  • Claude Lapras et Chantal Rousset-Beaumesnil, La Chapelle de l'Hôtel-Dieu de Lyon, Lyon, Ed. lyonnaises d'art et d'histoire,
  • Patrice Béghain, Bruno Benoit, Gérard Corneloup et Bruno Thévenon (coord.), Dictionnaire historique de Lyon, Lyon, Stéphane Bachès, , 1054 p. (ISBN 978-2-915266-65-8, BNF 42001687)
  • Philippe Dufieux et Jean-Christophe Stuccilli, L'Art de Lyon, Paris, éditions Place des Victoires, , 419 p. (ISBN 978-2-8099-1438-2). 
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