Vieux Bourg de L'Abergement-Clémenciat

Le vieux Bourg est un site médiéval qui se dresse sur la commune de L'Abergement-Clémenciat dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. Il ne reste plus au XXIe siècle du château de l'Abergement que des ruines. On y voit les restes des murs d’enceinte du XIVe siècle bâti par les Chabeu.

Vieux Bourg de L'Abergement-Clémenciat
Nom local Le Vieux Bourg
Période ou style Moyen Âge central
Type Fortification de terre
Début construction XIVe siècle
Propriétaire initial Famille de Chabeu
Destination initiale Résidence seigneuriale
Propriétaire actuel Personne privée
Destination actuelle Ruiné
Protection  Classé MH (1994)[1]
 Inscrit MH (2015)
Coordonnées 46° 09′ 31″ nord, 4° 55′ 09″ est[2]
Pays France
Anciennes provinces de France Bugey
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Commune L'Abergement-Clémenciat
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ain

Le site médiéval fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par arrêté du [1] et d'une inscription le [3].

Situation

Le site du Vieux Bourg est situé dans le département français de l'Ain, sur la commune de L'Abergement-Clémenciat au sommet d'une colline.

Histoire

En 1250[4], il est fait mention dans un pouillé du diocèse de Lyon de l'Abergement.

Au XIVe siècle, les Chabeu, seigneurs de Saint-Trivier-en-Dombes (Saint-Trivier-sur-Moignans), qui ont succédé dans la zone à la famille de Clémenciat établissent un nouveau site fortifié[Note 1], l'Abergement ou le Vieux Bourg, près de l'ancien centre paroissial. En 1304[4], Jacques de Chabeu est seigneur de l'Abergement en Dombes : dominus Jacobus Chabues, miles, et rend l'hommage lige à l'Église de Lyon. En 1338[4], le fils d'Agnès de Chabeu cède le château avec ses fossés et les granges ainsi que la seigneurie de l'Abergement à Galois de la Beaume, seigneur de Montrevel-en-Bresse, vassal des sires de Beaujeu. En 1342[4], Guillaume de la Beaume rend hommage pour le château de l'Abergement au comte de Savoie.

En 1372[4], le sire de Beaujeu (châtellenie de Thoissey) et le comte de Savoie (châtellenie de Châtillon) se disputent alors la seigneurie de l'Abergement.

Description

  • Site médiéval
  • Poypes de la Folie et du Péage
Poype du Péage.

Le site du Vieux Bourg se présente sous la forme d'un ovale fossoyé mesurant environ 190 × 130 mètres. Dans celui-ci se dresse trois éléments : au nord une butte artificielle de forme circulaire mesurant à sa base 45 mètres de diamètre, qui domine d'environ 6 mètres de hauteur une plate-forme. Cette dernière mesure quant à elle 70 × 50 mètres et est accolée sur le côté sud de la bute. Enfin au sud-est du site une seconde plate-forme occupe la surface restante. Elle adopte une forme en croissant pour une longueur de 140 mètres et une largeur maximale de 40 mètres.

La butte et la plate-forme qui lui est accolée

En 1938, on voyait encore à son sommet les vestiges d'une tour ronde, probablement la tour Chabeu du XVe siècle[4]. Elle était enclose par un remblai de terre dans lequel se dressaient plusieurs constructions.

L'ensemble, butte et plate-forme, est ceint d'un fossé large d'environ 15 mètres qui est encore partiellement en eau et d'un remblai de terre de 20 mètres de large qui le précède et fait office de remparts extérieur. Une enceinte construite en briques et soigneusement maçonnée subsiste sur le côté est et sud. Elle était flanquée de cinq tours à l'origine, dont trois subsistent : une tour circulaire au sud et deux tours quadrangulaires ouvertes à la gorge à l'est. Une poterne avec un arc brisé perce la muraille côté est. Ces divers éléments datent probablement du XIVe siècle[4].

La seconde plate-forme

Sur celle-ci, se dresse trois bâtiments : à l'est, à proximité d'une des tours[Note 2] de l'enceinte, une église qui est accolée à la murailles de briques et que l'on peut dater des XVIe et XVIIe siècles[4] ; une maison rurale adossée à l'enceinte, entre l'église et la porte et près du mur Sud un bâtiment construit en pisé. Le cimetière qui a servi jusqu'à la fin du XIXe siècle se situait à l'ouest et au nord de l'église.

Voir aussi

Bibliographie

  • [André Bazzana - Guillemine David - Agnès Gonnet - Jean-Michel Poisson 1986] André Bazzana, Guillemine David, Agnès Gonnet et Jean-Michel Poisson, Mottes castrales de Dombes (Ain) : Éléments pour un atlas, Lyon, Direction des Antiquités Historiques Rhône-Alpes, , p. 23-24.

Articles connexes

Notes et références

Notes

  1. Le site pourrait avoir des origines gallo-romaines.
  2. La tour aurait pu servir de clocher.

Références

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