Villa Saïd
La villa Saïd est une voie privée du 16e arrondissement de Paris, en France.
16e arrt Villa Saïd
| |||
| |||
Situation | |||
---|---|---|---|
Arrondissement | 16e | ||
Quartier | Porte-Dauphine | ||
Début | 68, rue Pergolèse | ||
Fin | En impasse | ||
Morphologie | |||
Longueur | 200 m | ||
Largeur | 7,5 m | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 8419 | ||
DGI | 8468 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
| |||
Situation et accès
La villa Saïd est une voie privée située dans le 16e arrondissement de Paris. Elle débute au 68, rue Pergolèse et se termine en impasse[1].
La rue est desservie par la ligne , à la station Porte Dauphine, et par la ligne de RER à la gare de l'avenue Foch
Origine du nom
La villa Saïd porte le nom de Saïd Pacha (1822-1863), vice-roi d'Égypte de 1854 à 1863, qui fit ses études en France et qui accorda à Ferdinand de Lesseps la concession du canal de Suez[1].
Historique
Le nom fut donné par M. Hardon, fondateur de la villa et l'un des entrepreneurs du canal de Suez[2],[1].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Les chanteurs Mc Solaar, Pascal Obispo et Eddy Mitchell habitent la villa[4].
- No 3 : c’est à cette adresse que mourut le patron de presse Paul Dalloz (1829-1887)[1],[5].
- No 4 bis : le peintre Abel Faivre (1867-1945) a habité à cet endroit[1],[6].
- No 5 : après avoir vécu rue Chalgrin[1], l’écrivain Anatole France a vécu à cette adresse[7] à partir de 1894[8] et a gardé cette maison, qu’il avait transformée en véritable musée[9] jusqu'à sa mort en 1924. Quelques jours après son décès[10], la dépouille mortelle de l’écrivain est exposée dans un salon du rez-de-chaussée, devant laquelle vient se recueillir, dès 9 heures du matin, une foule composée de plusieurs centaines d’admirateurs anonymes, avant de laisser la place, en début d’après-midi, aux officiels, le président du Conseil, Édouard Herriot, puis le président de la République, Gaston Doumergue, et plusieurs ministres[11].
- No 6 : ambassade de Lettonie en France.
- No 8 : ambassade du Ghana en France.
- No 9 : domicile du sculpteur Amédée Doublemard (1826-1900), qui y meurt le [12]. L'écrivain Adolphe Aderer (1855-1923) y a vécu et y est mort également quelques années plus tard.
- No 15 : ancien hôtel particulier de l’homme d’État Pierre Laval (1883-1945), qui en a été le locataire de 1917 à 1923 puis le propriétaire jusqu'en 1945[13]. À la Libération, en 1944, cette maison aurait abrité une prison provisoire[14]. Dans les années 1960, c'est l'ambassade de Grèce[15].
- No 19 : le journaliste, auteur de théâtre et homme politique Henri de Rochefort-Luçay dit Henri Rochefort a vécu à cette adresse au moment de son troisième mariage en 1897 avec Marguerite Vervoort[16]. À la suite d’une polémique entre Henri Rochefort et un autre directeur de presse, un duel à l’épée est organisé le entre les deux hommes sur un emplacement de lawn-tennis situé entre la villa Saïd et la villa Dupont. Henri Rochefort est blessé à la poitrine, ce qui provoque une hémorragie et met fin au combat[17].
- No 27 : hôtel Bressy, construit en 1927-1928 par l’architecte Auguste Perret[18].
- No 29 : le peintre Kees Van Dongen (1877-1969) a habité ici entre 1916 et 1922[19].
La villa dans la culture et les médias
- Anatole France, Les matinées de la villa Saïd, Bernard Grasset, Paris, 1921.
- « Archives pour : Villa Saïd », Société historique d'Auteuil et de Passy.
- Villa Saïd est le titre d'une chanson de Pascal Obispo (2013).
Références
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de minuit, septième édition, 1963, t. 2 (« L-Z »), « Villa Saïd », p. 372.
- Raymond Queneau, Connaissez-vous Paris ?, Éditions Gallimard, 2011, coll. « Folio », 192 p. (ISBN 978-2070442553), p. 135-136.
- Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France.
- Nicolas d'Estienne d'Orves, Dictionnaire amoureux de Paris, Plon, 2015 (ISBN 978-2-259-24866-2).
- « Dalloz Paul (1829-1887) », www.appl-lachaise.net.
- « Notice bibliographique », sur catalogue.bnf.fr.
- « Hôtel où vécut Anatole France », Ville de Paris, Bibliothèque historique de la ville de Paris, 4C-EPT-63-0009.
- Hôtel particulier acquis par Anatole France en 1894, démoli en 1914 et reconstruit (Anatole France : 1844-1924 : l’homme et l’oeuvre : exposition, Bibliothèque nationale, 1945, Paris, 1945, sur gallica.bnf.fr).
- « La villa Saïd où vécut Anatole France va-t-elle changer de visage ? », Le Monde, 17 octobre 1968.
- « Le corps d’Anatole France arrive à la villa Saïd », sur gallica.bnf.fr.
- « A la Villa Saïd, l’interminable Défilé des Amis et des Admirateurs », La Presse, 18 octobre 1924, sur retronews.fr.
- Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l’École française au dix-neuvième siècle, Paris, 1914-1921, sur gallica.bnf.fr.
- Renaud Meltz, Pierre Laval, Perrin, 2018, 1 226 p. (ISBN 978-2262040185).
- Frédéric Vitoux, La Vie de Céline, Paris, Gallimard, coll. « Folio », , 1040 p. (ISBN 978-2-07-031574-1), p. 589.
- « Après notre beau congrès », Secours populaire français, 1961, sur retronews.fr.
- Source : archives privées.
- Le Bulletin de la Presse, 2 juin 1898, sur gallica.bnf.fr.
- « Hôtel Bressy », Cité de l’Architecture et du Patrimoine.
- François Bott, Le dernier tango de Kees Van Dongen, Le cherche midi, 2014 (ISBN 978-2-7491-3003-3).
Annexes
Article connexe
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.