Ville-sur-Tourbe

Ville-sur-Tourbe est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.

Ville-sur-Tourbe

Carte postale du village avant les destructions de la Grande Guerre.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Châlons-en-Champagne
Intercommunalité Communauté de communes de l'Argonne Champenoise
Maire
Mandat
Christian Coyon
2020-2026
Code postal 51800
Code commune 51640
Démographie
Population
municipale
213 hab. (2019 )
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 11′ 15″ nord, 4° 47′ 04″ est
Altitude Min. 116 m
Max. 156 m
Superficie 11,13 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Sainte-Menehould
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Argonne Suippe et Vesle
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Ville-sur-Tourbe
Géolocalisation sur la carte : France
Ville-sur-Tourbe
Géolocalisation sur la carte : Marne
Ville-sur-Tourbe
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Ville-sur-Tourbe

    Géographie

    Ville-sur-Tourbe est située dans le nord-est de la Marne. Le village se trouve au sud du territoire communal et est arrosé par la Tourbe, qui se jette dans l'Aisne dans la commune voisine de Servon-Melzicourt. Au nord du village on trouve l'étang de Ville et au nord-est le bois de Ville. Les routes départementales 982 et 66 traversent Ville-sur-Tourbe[1].

    Communes limitrophes de Ville-sur-Tourbe
    Cernay-en-Dormois Servon-Melzicourt
    Massiges
    Vrigny Malmy

    Urbanisme

    Typologie

    Ville-sur-Tourbe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sainte-Menehould, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,5 %), forêts (21,4 %), prairies (5,5 %), zones humides intérieures (3,2 %), zones urbanisées (2,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Val-sur-Tourbe[9].

    Première Guerre mondiale

    Après la première bataille de la Marne, le bois de Ville, une forêt située au nord-est de Ville-sur-Tourbe, au sud-ouest de Servon-Melzicourt et au nord-ouest de Bois d’Hauzy[10], alors occupé par le 21e régiment d'infanterie colonial fut le théâtre de durs combats en .

    Dans la soirée du , une attaque allemande, à la suite de travaux de mine, met en difficulté les marsouins français des 3e régiment d'infanterie coloniale et 7e régiment d'infanterie coloniale, faisant de nombreux blessés, tués ou disparus dans leurs rangs, mais l'offensive est stoppée [11],[12].

    Lors de l'attaque française déclenchée le en Champagne, le territoire de la commune de Ville-sur-Tourbe constituait la partie la plus orientale du front d'attaque. La zone était tenue par la 151e division d'infanterie (général Lanquetot), plus particulièrement par les 403e et 410e régiments d'infanterie. Ceux-ci furent décimés lors de l'assaut donné au matin du sans pouvoir gagner un pouce de terrain en direction de Cernay-en-Dormois. Un calvaire situé dans les champs au nord de Ville-sur-Tourbe commémore l'événement[13].

    Politique et administration

    Ville-sur-Tourbe était le chef-lieu du canton éponyme, dans l'arrondissement de Sainte-Menehould. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton d'Argonne Suippe et Vesle.

    Par décret du , l'arrondissement de Sainte-Menehould est supprimée et la commune est intégrée le à l'arrondissement de Châlons-en-Champagne[14].

    Intercommunalité

    La commune, antérieurement membre de la communauté de communes du canton de Ville-sur-Tourbe, est membre, depuis le , de la CC de l'Argonne Champenoise.

    En effet, conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du [15], cette communauté de communes de l'Argonne Champenoise est issue de la fusion, au , de :

    Les communes isolées de Cernay-en-Dormois, Les Charmontois, Herpont et Voilemont ont également rejoint l'Argonne Champenoise à sa création[16].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
     ? 1983[17] Robert Coyon    
    1983 2014 Hubert Hannetel[18]    
    2014[19] En cours
    (au 4 juillet 2014)
    Christian Coyon   Agriculteur[20]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].

    En 2019, la commune comptait 213 habitants[Note 3], en diminution de 15,14 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    420440503472531517561584591
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    553563580566560560563541475
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    467450433297362313277278244
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    257238214194202187205208241
    2017 2019 - - - - - - -
    219213-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture et patrimoine

    Monuments

    • L'église Saint-Rémi date de 1924. Elle est construite par les entrepreneurs rémois Audibert et Bettinas d'après les plans de l'architecte Maurice. Elle remplace l'église de 1862, édifiée par l'architecte Collin et l'entrepreneur Demerle frères, et totalement détruite lors de la Première Guerre mondiale[24]. Une statuette de saint Roch en bois du XVIe siècle et un haut-relief en bois de saint Denis des XVIe et XIXe siècles sont inscrits monument historique au titre objet en 1975[25],[26].
    • La mairie actuelle est construite en 1928 par l'architecte Maurice et l'entrepreneur Noël. La précédente mairie-école, de 1849, a été détruite durant la Première Guerre mondiale[27].
    • L'ancienne gare, bâtie vers 1925, est devenue une maison privée. Elle était autrefois desservie par la ligne de chemin de fer de Revigny à Vouziers[28].
    • Le monument aux morts de 1914-1918[29].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Carte IGN de Ville-sur-Tourbe » sur Géoportail (consulté le 14 juin 2013)..
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    10. Emplacement du bois de Ville
    11. « Régiments / Régiments Coloniaux / 7e RIC /- En Champagne 1915 » (consulté le )
    12. « Journal de marche du 7e RIC / 01 janvier - 19 septembre 1915 - vue 57 sqq » (consulté le )
    13. Ce calvaire se situe près du croisement des routes de Ville-sur-Tourbe et de Massiges : « Circuit de Massiges : Les plaques et vestiges », sur Le Front de Champagne 1914-1918 (consulté le ).
    14. Décret no 2017-453 du 29 mars 2017 portant suppression de l'arrondissement de Sainte-Menehould (département de la Marne), publié au JORF du .
    15. « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
    16. « Arrêté préfectoral du 3 mai 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes du canton de Ville-sur-Tourbe, de la Communauté de communes de la région de Givry- en-Argonne et de la Communauté de communes de la région de Sainte-Ménehould en y incluant les communes isolées de Cernay-en-Dormois, Les Charmontois, Herpont et Voilemont », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la préfecture de la Marne, no 5 bis, , p. 16-24 (lire en ligne [PDF]).
    17. https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000850614
    18. [xls]« Liste des maires au 1er août 2008 », sur site de la préfecture de la Marne (consulté le ).
    19. « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
    20. « Résultats municipales 2020 à Ville-sur-Tourbe », sur lemonde.fr (consulté le ).
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    24. Françoise Gaborit, 1986. Notice no IA00060066, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 14 juin 2013.
    25. Françoise Gaborit, 1986. Notice no IM51000124, base Palissy, ministère français de la Culture. Consulté le 14 juin 2013.
    26. Françoise Gaborit, 1986. Notice no IM51000007, base Palissy, ministère français de la Culture. Consulté le 14 juin 2013.
    27. Françoise Gaborit, 1986. Notice no IA00060067, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 14 juin 2013.
    28. Françoise Gaborit, 1986. Notice no IA00060068, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 14 juin 2013.
    29. Françoise Gaborit, 1987. Notice no IM51000009, base Palissy, ministère français de la Culture. Consulté le 14 juin 2013.
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