Mairie de La Rochelle
La mairie de La Rochelle, désigne l'administration et les élus municipaux qui siègent dans le bâtiment de l'hôtel de ville de La Rochelle.
Histoire
Sous la charte d'Aliénor d'Aquitaine de 1199
Le corps de ville se composait d'un Maire, choisi par le Roi ou par son principal représentant, sur une liste de trois candidats, élus chaque année par le corps de ville tout entier ; de vingt-quatre échevins inamovibles, chargés plus spécialement d'assister le Maire dans l’administration, et de soixante-quinze pairs, nommés aussi par élection et à vie, mais avec cette différence que les échevins étaient élus par les échevins seuls, et que les pairs l'étaient par les cent membres composant le corps de ville[1].
Les statuts de la ville furent modifiés, en 1536 sous François I et rétablit, douze ans plus tard. Lors de leurs rétablissement l'ensemble des membres du corps de ville furent réintégrés dans leurs charges[2].
Élection du Maire
Échevins
Les échevins se divisaient en deux groupes. Douze étaient spécialement désignés par le titre d'échevins et connaissaient en appel des causes jugées en première instance par le juge de la Mairie. Les douze autres s'appelaient conseillers, parce qu'ils conseillaient et assistaient le Maire dans ses fonctions administratives de chaque jour. À chacune des installations de maire, on arrêtait, tous les ans, par un roulement régulier, la liste des échevins et celle des conseillers[1].
Sous le règne de François 1
Chabot, seigneur de Jarnac et Gouverneur de la ville et d'Aunis, réussit à faire supprimer l’élection annuelle du maire et devient maire perpétuel en vertu des lettres patentes de François Ier, du mois de [2]. Il entre en fonction le . François Ier rendit la mairie perpétuelle et, l'érigea en office. Chaque année, le maire perpétuel devait s'adjoindre un sous-maire. Il remplaça l'ancien corps de ville par vingt échevins biennaux, nommés la première fois par Jarnac, et qui devaient se renouveler annuellement par moitié, au moyen de l'élection de dix nouveaux candidats élus par la totalité des bourgeois. À cet effet, quinze jours avant l'expiration de l'année municipale, les fabriqueurs ou marguilliers de chacune des cinq paroisses invitaient, au prône, les bourgeois à se réunir, le dimanche suivant, dans leur église paroissiale. Convoqués au son de la cloche, ceux-ci nommaient alors dix électeurs par paroisse, et ces derniers, après avoir prêté serment, sur les sacrées reliques et devant un notaire qui en dressait acte, de choisir entre eux deux des plus suffisants et capables, désignaient ceux qui devaient exercer les fonctions d'échevins. Les dix élus étaient ensuite présentés au Maire perpétuel, qui était tenu de les accepter et installer, s'il n'existait contre eux aucune cause d'incapacité[1].
Hôtel de ville
L'hôtel de ville de La Rochelle est composé d'un corps de logis style renaissance protégé par un mur d'enceinte gothique flamboyant, avec chemin de ronde et tours à créneaux et mâchicoulis, érigé à la fin du XVe siècle.
Les maires de La Rochelle
Grâce à la charte de commune attribuée par Aliénor d'Aquitaine en 1199, La Rochelle est la première ville de l’Histoire de France à procéder à l’élection d’un maire, en la personne de Guillaume de Montmirail.
Ce privilège lui est retiré par Louis XIII le , à la suite de la capitulation de la ville au Grand Siège, mené par le cardinal de Richelieu.
Ce n’est que le que Louis XV rend de nouveau élective la mairie de La Rochelle, et la compose d’un maire, de quatre échevins, de dix conseillers et d’un procureur syndic.
Le maire actuel de La Rochelle est Jean-François Foutaine.
Élections municipales
2008
Liste | Candidat | Nombre de voix | Score |
PS-EELV-PRG-PCF | Maxime Bono | 15 400 | 58,93 % |
UMP | Dominique Morvant | 6 405 | 24,51 % |
MODEM | Marie-Laure Tissandier | 1 884 | 7,21 % |
FN | Jean-Marc de La Coste Lareymondie | 931 | 3,56 % |
DVG | Patrick Vallée | 838 | 3,21 % |
LO | Antoine Colin | 436 | 1,67 % |
PT | Michel Cococullo | 239 | 0,91 % |
Abstention : 46,06 % |
2001
Liste | Candidat | Nombre de voix | Score |
PS | Maxime Bono | 15 190 | 67,36 % |
UDF | Philippe Chastenet | 3 366 | 14,93 % |
RPR | André Rougé | 2 302 | 10,21 % |
MNR | Gilles Bredillot | 1 080 | 4,79 % |
PT | Jacques Dumerc | 614 | 2,72 % |
Abstention : 46,84 % |
1995
Liste | Candidat | Score |
PRG | Michel Crépeau | 58,02 % |
RPR | Jean-Louis Léonard | 29,00 % |
UDF | Philippe Chastenet | 6,52 % |
FN | Jean-François Galvaire | 4,88 % |
PT | Jacques Dumerc | 1,58 % |
Abstention : 38,97 % |
Notes et références
- Jourdan : Éphémérides historiques de la Rochelle, p. 85
- Jourdan : Éphémérides historiques de la Rochelle, p. 93
- « Municipales 2020 : France - tous les résultats », sur Le Figaro, (consulté le ).
- Résultats des élections municipales de La Rochelle en 2001 (La France Électorale).
- Résultats des élections municipales de La Rochelle en 1995 (La France Électorale).
Bibliographie
- Jourdan, Éphémérides historiques de la Rochelle, A.SIRET, , 595 p. (lire en ligne)