Vincent Lapierre
Vincent Lapierre, né le à Saint-Martin-d’Hères (France), est un reporter français.
Pour les articles homonymes, voir Lapierre.
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Librepenseur007 |
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Le média pour tous (d) Égalité et Réconciliation (jusqu'en ) |
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Dir. de thèse |
Chantal Euzéby (d) |
Il est collaborateur du site d'extrême droite antisémite Égalité et réconciliation de 2015 à 2018. Cette même année, il cesse sa collaboration avec ce site pour créer le média alternatif Le Média pour tous dont il est rédacteur en chef. Considéré comme conspirationniste et proche de l'extrême droite, deux qualificatifs qu'il récuse, l'intéressé est un soutien du mouvement des Gilets jaunes, où il est populaire auprès de certains de ses membres.
Biographie
Origines et formation
Fils d'un père français et d'une mère colombo-vénézuélienne, Vincent Lapierre suit des études de sciences économiques à l'UPMF de Grenoble. Passé un temps par McDonald's comme équipier puis manager[réf. nécessaire], il soutient en 2013, une thèse de doctorat[source secondaire souhaitée][1] sur « L’accès à la santé dans un cadre de pauvreté extrême : le cas de la Colombie et du Venezuela[source secondaire souhaitée][2] ». Il y aborde notamment les politiques sociales d'Hugo Chávez[réf. souhaitée].
Début de carrière
Fasciné par le président vénézuélien Hugo Chávez, il effectue des recherches sur les programmes sociaux menés dans ce pays, notamment ceux liés à l'éducation populaire, comme les « misiones » (missions) du nouveau gouvernement « bolivarien »[3]. En 2009, Vincent Lapierre lance une chaîne Dailymotion où il publie des extraits vidéos des discours de l'homme politique vénézuélien, qu'il traduit en français. Certaines de ces vidéos sont repérées et relayées par l'équipe du polémiste d'extrême droite et antisémite Alain Soral[4],[5]. Fin 2012, il commence à se rapprocher de son association Égalité et Réconciliation[6].
À partir de 2015, il décide de collaborer avec Égalité et Réconciliation pour qui il travaillera pendant trois ans. Avec son équipe, il réalise des reportages sur le terrain, en format micro-trottoir sur divers sujets. Il quitte l'association d'extrême droite en [7]. Également proche de Dieudonné, il reçoit de sa part trois « Quenelles d'or » entre 2016 et 2018[8].
Le Média pour tous
À partir de , Vincent Lapierre co-fonde avec son équipe Le Média pour tous. D'après le journaliste Paul Conge, malgré son départ d'E&R, « Lapierre change de crémerie mais pas de disque » : Le Média pour tous se présente comme un « média du peuple », alternatif à la « police de la pensée » et compte parmi ses cibles favorites les militants antifascistes ainsi que la Ligue de défense juive[9]. En juin 2021, Vincent Lapierre affirme pourtant à Libération qu'il « n’y a aujourd’hui plus aucun lien, ni humain ni idéologique, entre notre média et E & R que nous considérons d’ailleurs – et nous connaissons bien le sujet pour l’avoir vu de très près – comme ce qui se fait de pire sur le Web »[10]. Ses positions identifiées comme d'extrême droite et proche de Dieudonné valent à Vincent Lapierre et son équipe de parfois recevoir un mauvais accueil lors de manifestations qu'ils couvrent et de finir par en être expulsés[8],[11]. La création de ce média lui vaut également l'inimitié d'Alain Soral, qui y voit une dérive « sioniste » de Lapierre[7] et un passage à du « journalisme non-militant »[12]. En juin 2021, Libération qualifie également Le Média pour tous de « toujours très hostile envers Emmanuel Macron et son gouvernement », « d'europhobe », avec « un discours typique du conspirationnisme ». Interrogé par la même occasion par le journal, Vincent Lapierre réfute d'être d'extrême droite et assure être proche « d’un certain souverainisme : de gauche sur les questions économiques et sociales et plutôt conservateur ou progressisto-critique sur certaines questions sociétales »[10]. Selon Conspiracy Watch, « on peine à trouver un thème sur lequel Vincent Lapierre se démarque franchement des obsessions soraliennes avant le 23 mai 2020, date à laquelle il met en ligne sur YouTube une vidéo d’une heure trente qui se propose de réfuter les analyses complotistes d’Alain Soral sur la pandémie de coronavirus ». En octobre 2018 par exemple, il rend hommage au négationniste Robert Faurisson. Toujours pour Conspiracy Watch, « Vincent Lapierre est un vidéaste évoluant dans la mouvance conspirationniste dite de la « Dissidence » »[13].
Couverture des Gilets jaunes
En , il couvre le mouvement des Gilets jaunes, qu'il soutient ouvertement[12]. Présent dès le premier acte, il déambule au milieu du cortège et donne la parole aux manifestants. Suivant plus d'une vingtaine de rassemblements, il devient apprécié et reconnu par certains manifestants[5]. Éric Drouet, figure iconique du mouvement, en fera l'un de ses médias de prédilection[8]. Le , lors d'une manifestation à Toulouse, il est agressé physiquement par des individus qu'il désigne comme « black blocks »[14].
Écrivain et éditeur
En plus de ses traductions des discours d'Hugo Chávez, Vincent Lapierre a également écrit une biographie de l'ancien président du Venezuela. À la fin de l'année 2019, il fonde sa propre maison d'édition, les Éditions Jeanne[15], dont le nom est tiré du prénom de sa fille.
Ouvrages et publications
- Hugo Chávez : anthologie des discours, Saint-Denis, Éditions Kontre Kulture, coll. « Collection dirigée par Alain Soral », , 532 p. (ISBN 978-2-36725-094-6)
- Hugo Chávez : la patrie au cœur : biographie, Saint-Denis, Éditions Kontre Kulture, coll. « Collection dirigée par Alain Soral », , 443 p. (ISBN 978-2-36725-093-9)
- Hugo Chávez : biographie et discours (préf. Jean Lassalle), Paris, Éditions Jeanne, , 1 008 p. (ISBN 978-2-491643-00-3)
Notes et références
- https://www.theses.fr/2013GRENE001
- « Soutenance de thèse de Vincent Lapierre », Centre d'études et de recherche de Grenoble,
- Federico Tarragoni, « L’éducation populaire comme art du possible ? L’émancipation intellectuelle dans les misiones vénézuéliennes », Tracés, no 25, (ISSN 1763-0061 et 1963-1812, DOI 10.4000/traces.5837, lire en ligne, consulté le )
- Hadrien Mathoux, « Comment Internet a bouleversé la manière de se forger une culture politique », Marianne, (consulté le )
- Jérôme Lefilliâtre, « De la critique des médias à la passion de l’immédiat », Libération, (consulté le )
- Robin D'Angelo et Mathieu Molard, Le Système Soral : enquête sur un facho business, Paris, Calmann-Lévy, , 187 p. (ISBN 978-2-7021-5864-7 et 2-7021-5864-1, OCLC 921124306), p. 45
- Tony Le Pennec, « VINCENT LAPIERRE : UN REPORTER EX-SORALIEN CHEZ LES GILETS JAUNES », sur Arrêt sur Images, (consulté le )
- Kocila Makdeche, « Hommages à Chavez, brouille avec Alain Soral et Quenelles d'or : le parcours sinueux de Vincent Lapierre, le reporter star chez les "gilets jaunes" », France Info, (consulté le )
- Paul Conge, Les grand-remplacés : enquête sur une fracture française, Paris, Éditions Arkhê, , 251 p. (ISBN 978-2-918682-66-0 et 2-918682-66-7, OCLC 1194958992)
- Elsa de La Roche Saint-André, « «Le Média pour tous» : que sait-on de ce «site de réinformation» ? », Libération, (consulté le )
- Sylvain Duchampt, « Acte XII des Gilets Jaunes à Toulouse : le « reporter » Vincent Lapierre frappé, un « observateur » blessé », France 3 Occitanie, (consulté le )
- Audrey Kucinskas, « Le journaliste pro-Dieudonné chouchou des gilets jaunes », L'Express, (consulté le )
- « Vincent Lapierre », sur Conspiracy Watch (consulté le )
- David Saint-Sernin, « Acte XII des Gilets Jaunes à Toulouse : le « reporter » Vincent Lapierre frappé, un « observateur » blessé », sur Actu.fr, (consulté le )
- David L'Épée, « Vincent Lapierre au coeur de la guérilla médiatique », Éléments, no 183, (lire en ligne [PDF])
Liens externes
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