Violette odorante
Viola odorata
Règne | Plantae |
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Classe | Magnoliopsida |
Ordre | Violales |
Famille | Violaceae |
Genre | Viola (genre végétal) |
Ordre | Malpighiales |
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Famille | Violaceae |
La Violette odorante (Viola odorata) est une petite plante vivace de la famille des Violaceae formant des colonies plus ou moins étendues, aux tiges formant des stolons, aux feuilles ovales, en cœur à la base, munies d'un long pétiole et aux fleurs odorantes, au bout d'une mince tige, fleurissant de février à mai, formées de cinq pétales violet dont l'inférieur est muni d'un éperon qui sont stériles (alors que de petites fleurs verdâtres et tardives forment des graines).
Elle colonise les prés, les bois et les haies.
Autres appellations
Violette de mars, violette des haies, fleurs de mars, viole de carême, jacée de printemps.
Caractéristiques
C'est une des rares espèces de violettes à être parfumée. Son parfum envoûtant et suave semble éphémère car il anesthésie légèrement les récepteurs olfactifs et il faut attendre quelques minutes avant de pouvoir la sentir à nouveau[1].
Appareil végétatif
- Plante acaule de 5 à 15 cm formant des colonies plus ou moins étendues.
- Souche épaisse à stolons allongés, radicants, ordinairement stériles
- Stipules ovales lancéolées à bords frangés glanduleux
- Feuilles à long pétiole, suborbiculaires, largement ovales, ou réniformes, obtuses au sommet, cordées à la base, crénelées, vert sombre, toutes en rosette au collet de la racine
Appareil reproducteur
- Couleur dominante des fleurs odorantes à éperon : violet foncé intense, rarement blanche
- Période de floraison : mars-juin
- Inflorescence : fleur solitaire à pédoncule glabre et recourbé
- Sexualité : hermaphrodite ; ovaire à style crochu
- Pollinisation : entomogame, autogame
Graine
- Fruit : capsule pubescente
- Dissémination : Autochore et myrmécochore
Écologie
- Espèce de demi-ombre
- Espèce mésophile de sol frais
- Espèce bio-indicatrice de sol riche en bases
Habitat et répartition
- Habitat type : assez commune dans les bois clairs, lisières, haies, pelouses, prairies et bords des chemins
- Aire de répartition : européenne à tendance méridionale[2]
Histoire
Au Moyen Âge, Viola odorata, était considérée comme une plante magique aphrodisiaque. Ses fleurs mêlées à celles de Lavandula angustifolia, cousues dans les oreillers, prédisposent à l'amour grâce à leurs effluves sensuelles[3].
Utilisations
Propriétés industrielles
La violette odorante est utilisée en parfumerie. On ne distille toutefois pas les fleurs mais les feuilles. Le produit obtenu possède une note verte, poudrée, légèrement cireuse. La note 'fleur de violette', typique et plus douce est obtenue grâce à des molécules de synthèse.
Utilisation alimentaire
- Les feuilles riches en mucilages contiennent de la vitamine A, beaucoup de vitamine C, des sels minéraux et des saponines. Les feuilles jeunes peuvent être ajoutées crues aux salades ou les plus vieilles, plus fibreuses, être cuites dans des soupes qu'elles épaississent du fait de leur mucilage[4].
- Les fleurs servent de décor aux pâtisseries, fraiches ou confites au sucre. Elles sont émollientes, expectorantes, diaphorétiques et laxatives[4].
Propriétés médicinales
- L'infusion de fleurs de violette odorante est sudorifique[réf. nécessaire]
- Toutes les violettes ont des propriétés émollientes et expectorantes, et ont été employées dans le traitement de maladies respiratoires telles que la bronchite et la coqueluche, encore de nos jours sous forme de pastilles à sucer[réf. nécessaire].
- La violette odorante a une longue histoire d'utilisation en herboristerie. On lui a attribué, sans aucune preuve, des vertus contre l'épilepsie, l'asthme, les maladies de peau et l'eczéma. Ce serait également un laxatif doux, un dépuratif, un diurétique, un émollient[réf. nécessaire]...
- Des bains à base de décoction de feuilles donneraient des résultats pour les maladies rhumatismales[réf. nécessaire].
- La racine est émétique du fait de la présence de violine[4].
Plante hôte
La violette odorante est comme de nombreuses Viola plante hôte de la chenille du Petit nacré (Issoria lathonia)[5].
Notes et références
- François Couplan, Eva Styner, Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, Delachaux et Niestlé, , p. 59.
- Jean-Claude Rameau, G. Dumé, Flore forestière française, Forêt privée française, , p. 1645
- guide de visite, les plantes magiques, du jardin des neuf carrés de l'abbaye de Royaumont
- François Couplan, Le régal végétal : plantes sauvages comestibles, Editions Ellebore, , p. 197.
- Guide des chenilles d'Europe Delachaux et Niestlé, D.J.Carter et B.Hargreaves, 2001, (ISBN 2-603-00639-8)
Voir aussi
Articles connexes
- Viola, le genre
- Glossaire de botanique
- Plante magique
Liens externes
- (en) Référence FloraBase (Australie-Occidentale) : classification Viola odorata
- (fr) Référence Belles fleurs de France : Viola odorata
- (fr) Référence INPN : Viola odorata L., 1753
- (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Viola odorata L., 1753
- (en) Référence BioLib : Viola odorata L.
- (fr+en) Référence ITIS : Viola odorata L.
- (en) Référence NCBI : Viola odorata (taxons inclus)
- (en) Référence GRIN : espèce Viola odorata L.
Bibliographie
- Une pensée pour la violette, Nathalie Casbas, Annie-Jeanne Bertrand, Bernard Bertrand, 23/10/2001, Terran (Editions de) - (ISBN 2-913288-14-6)
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