Virollet
Virollet est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).
Virollet | |||||
Mairie de Virollet. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente-Maritime | ||||
Arrondissement | Saintes | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Gémozac et de la Saintonge Viticole | ||||
Maire Mandat |
Jean Geay 2020-2026 |
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Code postal | 17260 | ||||
Code commune | 17479 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Virolletais | ||||
Population municipale |
294 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 29 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 33′ 04″ nord, 0° 43′ 02″ ouest | ||||
Altitude | Min. 17 m Max. 46 m |
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Superficie | 10,01 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Saintonge Estuaire | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Ses habitants sont appelés les Virolletais et les Virolletaises[1].
Géographie
La commune de Virollet se situe dans le sud-ouest du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province de Saintonge. Appartenant au Midi de la France — on parle plus précisément de « Midi atlantique »[2], au cœur de l'arc atlantique, elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Virollet est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (68,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (31,8 %), forêts (30,3 %), terres arables (20,3 %), zones agricoles hétérogènes (17,6 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Virollet tire son nom de la langue d'oïl virolet, « tourniquet, petit moulin à vent (jouets) », pour désigner un vrai, minuscule, moulin à vent[9],[10].
Histoire
Il n’existe pas de traces de cette localité avant l’arrivée des moines cisterciens au XIIe siècle, qui édifient un prieuré puis l’importante abbaye de Madion. Ils cultivent la lande et établissent des pêcheries dans les fosses le long de la Seudre.
L’abbaye de Madion, peut-être fondée au XIe siècle, a été très puissante, propriétaire de vastes domaines, en particulier d’immenses étendues de forêts appelées Bois Rigaud situées dans la principauté de Mortagne. Le premier abbé connu, Guillaume, y vit vers 1200.
Épargnée par la guerre de Cent Ans, elle est victime des guerres de religion. En 1568, les Protestants la détruisent, brûlent les archives et les religieux sont massacrés. Par la suite, l’abbaye n’a que des abbés commanditaires.
Comme le rappelle l’inscription latine[précision nécessaire], c’est Dom Martin De Marchais qui entreprend cent ans plus tard sa restauration. Malgré ces réparations, l’abbaye retombe vite dans un état lamentable. La messe y est cependant célébrée jusqu’en 1790 par le curé Vanderquant de Virollet.
À cette date, l’abbaye et toutes ses dépendances sont déclarées biens communaux et vendues à différents particuliers.
Le nom d’un lieu-dit Combe de la Bataille, au XVIIe siècle, indiquerait[réf. souhaitée] une échauffourée entre soldats du Roi et Protestants réunis secrètement.
Les premiers pieds de tabac importés en France par Jean Nicot auraient été plantés sur des terrains de cette paroisse dénommée Virollet de Madion dans un rôle d’imposition datant du XVIIIe siècle.
Des carrières de sable et de pierre à chaux sont exploitées au XIXe puis au XXe siècle par des réfugiés italiens. Des fours à chaux qui fournissaient à la région la chaux utilisée pour la préparation de la bouillie bordelaise en traitement de la vigne et le blanchiment des murs des habitations s’y trouvent encore.
À l’entrée du village existe encore, construit sur le ruisseau la Maisonnette, un lavoir qui servait également d’abreuvoir aux animaux par temps de sécheresse. Tout près, l’aire de loisirs du Petit Perou est un lieu agréable et verdoyant.
Sur les terrains boisés, les clônes ou mares au nombre de 11 sur l’étendue de la commune sont caractéristiques d’un sol retenant les eaux de pluie.
Une pierre de gué, rapportée près de l’église, provenant d’un passage sur la Seudre, aurait aidé[réf. souhaitée] Charlemagne à se rendre dans la région.
Sur les terrains sablonneux, l’activité consiste en une polyculture à prédominance viticole pour le cognac, pineau, vin de pays et production de plants de vigne greffés vendus en France et à l’étranger.
Administration
Liste des maires
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[12].
En 2019, la commune comptait 294 habitants[Note 2], en augmentation de 18,55 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,83 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Reproduction d’une scène de vendanges, qui en est animée par la cueillette des raisins, faite par les enfants de la commune, le jour du , fête de saint Vincent, patron des vignerons, suivie d’une messe dans l’église offrant la bénédiction du saint patron.
- Église Saint-Étienne.
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Les gentilés de Charente-Maritime
- Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- E. de Chambure, Glossaire du Morvan; étude sur le langage de cette contrée, page 219
- Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, 1919, page 367
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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