VKontakte
VKontakte ou VK (en russe : В Контакте /vəkɐnˈtaktʲe/[2], litt. « en contact ») est un site Web de réseautage social russe similaire à Facebook. Il est le réseau social le plus utilisé en Russie et d'après Alexa Internet, c'est le site le plus visité en Biélorussie, le troisième au Kazakhstan. Il se situe au 25e rang des sites les plus visités dans le monde[3]. C'était à l'origine un réseau social pour les étudiants et les diplômés du supérieur en Russie. Il s'est plus tard positionné, comme Facebook, en outil de communication plus généraliste pour tous les groupes sociaux et tous les âges. En novembre 2014, le site atteint plus de 57 millions de visiteurs uniques et revendique plus de 276 millions d'utilisateurs[4],[5],[6], dont plus de 100 millions actifs dans le monde.
VK | |
Logo de VKontakte. | |
Adresse | https://vk.com |
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Commercial | Oui |
Langue | Multilingue |
Siège social | Saint-Pétersbourg Russie |
Propriétaire | Boris Dobrodeev[1] |
Lancement | 2006 |
État actuel | En activité |
Histoire
Deux facteurs ont influencé le choix du nom du réseau social :
- Le créateur du réseau, Pavel Dourov, a modifié l'interprétation de la phrase « En contact total avec l'information » (en russe : « В полном контакте с информацией » = « V polnom kontakte s informatsiei ») qui fut un slogan publicitaire de la radio russe « Écho de Moscou » ;
- Le nom du site ne devait faire aucune allusion à certaines catégories sociales d'utilisateurs. Le mot contact était idéal pour cela.
En 2012, l'un des fondateurs du site VKontakte a affirmé lors d'une interview pour le journal Izvestia (Известия) que le réseau social aurait pu s'appeler Studlist.ru. Cependant, Studlist.ru ne concernant que peu d'utilisateurs, ce nom n'a pas été choisi.
En 2014, son fondateur, Pavel Dourov est évincé. Selon lui, ce serait à cause de son refus de coopérer avec le FSB. VKontakte passe sous le contrôle d'hommes proches de Poutine, Igor Setchine et Alicher Ousmanov[7],[8],[9].
En juillet 2015, le site communautaire crée un service de partage de photos sur Internet nommé Snapster[10]. L'application est téléchargeable pour les téléphones Apple et les systèmes Android.
En décembre 2021, la holding USM détenue par Alicher Ousmanov vend sa participation de 57,3 % dans VK à Sogaz, une entreprise publique d'assurance russe[11] appartenant au groupe Gazprom-Media, la branche média et communication du groupe Gazprom, sous le contrôle des autorités russes[12].
En août 2022, Yandex annonce la vente de sa filiale dédiée aux actualités et de Zen, un site infotainment, à VKontakte, en échange Yandex acquiert la filiale de VK de livraison à domicile Delivery Club[13].
Usage politique en Occident
Plusieurs mouvances classées à l'extrême droite ont migré ou appellent à migrer vers VKontakte au tournant des années 2017 et 2018. Il est parfois présenté comme solution de repli ou comme boycott aux intérêts des grandes firmes technologiques américaines.
Ainsi, Tristan Mendès France, enseignant au Celsa et spécialiste des nouveaux usages numériques, explique ainsi au journal 20 minutes que des invitations à rejoindre VK se sont multipliées au sein de l'alt-right américaine, à la suite des évènements de Charlottesville aux États-Unis qui ont « poussé les géants du Web à sévir ».
En France, Alain Soral, Dieudonné ou encore Boris Le Lay ont opté pour le réseau social russe à la suite de la suppression de leurs comptes Facebook, Instagram, YouTube, ou encore du déréférencement de leurs sites par Google[14].
Notes et références
- http://www.businessweek.com/news/2014-09-18/mail-dot-ru-names-vkontakte-managers-after-1-dot-47-billion-acquisition
- Prononciation en russe retranscrite selon la norme API.
- How popular is vk.com?
- « Popularité des réseaux sociaux dans le monde », sur RIA-Novosti, (consulté le ).
- « Каталог пользователей ВКонтакте », VK.com
- Alexander Semenov, Alexander Mantzaris, Alexander Nikolaev, Alexander Veremyev, Jari Veijalainen, Eduardo L. Pasiliao, Vladimir Boginski Exploring Social Media Network Landscape of Post-Soviet Space. in IEEE Access, vol. 7, pp. 411-426, 2019
- 01net, « Le fondateur de VKontakte, le «Facebook russe», évincé » (consulté le )
- « Pavel Dourov, l'enfant terrible du Web russe », (consulté le )
- Danny Hakim, « Once Celebrated in Russia, the Programmer Pavel Durov Chooses Exile », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- Le Facebook russe s'attaque à Instagram
- (en) « Russia's VK internet group sold to company linked to Putin ally »,
- La rédactionPour communiquer sur FrenchWeb ou le Journal des RH et Devenez Partenaire, « Le Kremlin renforce sa mainmise sur l’Internet russe avec le rachat de VKontakte par Gazprom », sur FrenchWeb.fr, (consulté le )
- Fabio Benedetti Valentini, « Yandex vend son pôle médias en Russie au réseau social VK » , sur Les Echos,
- Olivier Philippe-Viela, « Dieudonné, Soral, Le Lay… Pourquoi une partie de la fachosphère migre sur le « Facebook russe » », sur 20minutes.fr, .
Annexes
Liens externes
- Site officiel
- Les réseaux sociaux comme outil d’isolation politique en Russie, Ilya Kiriya, Université Nationale de la Recherche Haut Collège d’Économie, 2012
- (en) Social Networking on Runet: The View from a Moving Train, Karina Alexanyan, Columbia University, 2009
- (en) Vkontakte, Another Facebook in CIS region, Philip Lee, TechRux, 2014
- Réseaux sociaux : l’exception russe, Anya Stroganova et Thomas Bourdeau, RFI, 2011
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