Vladimir Bontch-Brouïevitch

Vladimir Dmitrievitch Bontch-Brouïevitch (en russe : Влади́мир Дми́триевич Бонч-Бруе́вич ; né le à Moscou et mort le à Moscou) est un politicien, ethnographe et écrivain soviétique, ancien bolchévique (1895) et secrétaire de Lénine après la révolution de 1917.

Vladimir Bontch-Brouïevitch
Biographie
Naissance
Décès
(à 82 ans)
Moscou
Sépulture
Nationalité
Formation
Activités
Fratrie
Michail Dmitrievič Bonč-Bruevič (en)
Conjoint
Autres informations
A travaillé pour
Musée d'État de la littérature (d), Museum of history of religion (en)
Partis politiques
Parti communiste de l'Union soviétique
Parti ouvrier social-démocrate de Russie
Parti ouvrier social-démocrate de Russie (bolchevik) (d)
Distinctions
Signature

Biographie

Vladimir Dmitrievitch Bontch-Brouïevitch est né le à Moscou dans l'Empire russe. Son père était un arpenteur-géomètre originaire de la noblesse du gouvernement de Moguilev. En 1883 il entre dans la classe préparatoire de l'Institut Constantin à Moscou. De 1884 à 1889 il étudie à cet institut pour devenir Géomètre-expert. À cause de ses discours auprès des étudiants il est expulsé et exilé à Koursk.

Il s'est particulièrement intéressé à l'étude des minorités religieuses dissidentes (sectes) en Russie, habituellement persécutées à des degrés divers à la fois par l'église orthodoxe et le gouvernement tsariste. À la fin des années 1890, il collabore avec Vladimir Tchertkov et Léon Tolstoï, en particulier pour l'organisation de l'émigration des Doukhobors au Canada en 1899. Bontch-Brouïevitch effectue le voyage avec les Doukhobors et reste ensuite une année avec eux durant laquelle il travaille à l'enregistrement de leurs traditions orales, notamment les « psaumes » des Doukhobors. L'ensemble est publié en 1909 sous le titre Livre de la Vie des Doukhobors (en russe : « Животная книга духоборцев », Jivotnaïa Kniga Doukhobortsev)[1],[2].

Il revient à Moscou en 1892 et rejoint l'Union des travailleurs de Moscou. En 1894 il travaille dans la maison d'édition de PK Prianichnikov. En 1895 il participe aux travaux du Parti social-démocrate. En 1896 émigre en Suisse et organise l'envoi de littérature révolutionnaire et des équipements d'impression en Russie. En Suisse il rencontre Lénine. Il étudié à la faculté de physique de l'Université de Zurich.

De 1903 à 1905 il est chef du Comité central du parti social-démocrate en exil à Genève et il est l'un des fondateurs des archives du Comité central. En 1904 il publie un magazine social-démocrate. En 1905 il retourne en Russie et travaille pour le journal Novaïa Jizn. En 1905 il participe à la préparation d'un soulèvement armé à Saint-Pétersbourg et organise des entrepôts clandestins d'armes[3].

De 1906 à 1907 il est secrétaire et membre du comité de rédaction de la revue Nasha Mysl. Entre 1908 à 1918 il dirige la maison d'édition bolchevik Jizn i Znanie (Жизнь и знание). En 1912 il est membre du comité de rédaction du journal Pravda. Il est arrêté à plusieurs reprises mais pas poursuivi. En 1917 il devient un membre du comité exécutif du Soviet de Petrograd[4].

En 1917 devient le directeur des affaires du Conseil des Commissaires du Peuple jusqu'en . De à il est président du Comité de lutte contre les pogroms. De février à il est membre du Comité pour la défense révolutionnaire de Petrograd. Depuis 1918 il est le directeur des affaires du Conseil des Commissaires du Peuple. Il prit une part à la nationalisation des banques, le décret sur la Terreur Rouge et organise le déménagement du gouvernement soviétique à Moscou en .

En il devient Vice-président du Conseil des facultés de médecine. En 1919 il devient président du Comité pour la construction de postes sanitaires dans les gares de Moscou et du Comité spécial pour la restauration de l'approvisionnement en eau et l'assainissement de Moscou. En 1918 il est élu membre à part entière de l'Académie socialiste des sciences sociales[5].

Après la mort de Lénine il se consacre au travail scientifique. Il rédige des ouvrages sur l'histoire du mouvement révolutionnaire en Russie, l'histoire de la religion et de l'athéisme, le sectarisme, l'ethnographie et la littérature. Entre 1920 à 1929 il organise des fermes d'État expérimentales[6],[2].

De 1933 à 1945 il est premier directeur du Musée littéraire national à Moscou. Entre 1945 à 1955 ans il est directeur du Musée de l'histoire de la religion et de l'athéisme de l'Académie des sciences de l'URSS à Leningrad[7],[8].

Il décède le à Moscou. Il est inhumé au cimetière de Novodevitchi.

L'astéroïde (12657) Bonch-Bruevich fut ainsi nommé en son honneur.

Famille

Notes et références

  1. (en)Justin Derry,Martin Parrot, The Everyday: Experiences, Concepts, and Narratives, Cambridge Scholars Publishing, (ISBN 9781443869898, lire en ligne), p. 143
  2. В.Д. Бонч-Бруевич, Животная книга духоборцев, Санкт-Петербург, 1909.
  3. Деятели революционного движения в России, 1927—1934.
  4. The Russian Civil War by Evan Mawdsley, Birlinn, 2008
  5. Обухов П. А. Владимир Бонч-Бруевич — серый кардинал Ленина…. Журнал «Самиздат» (26 марта 2013). Проверено 19 октября 2013.
  6. Дмитрий Афанасьевич Бонч-Бруевич. Родовод. Проверено 19 октября 2013.
  7. Елена Владимировна Бонч-Бруевич. Родовод. Проверено 19 октября 2013.
  8. Tumarkin, Nina (1981). "Religion, Bolshevism, and the Origins of the Lenin Cult". Russian Review. 40 (1): 35–46. doi:10.2307/128733. JSTOR 128733.
  9. (en)Timothy C. Dowling, Russia at War: From the Mongol Conquest to Afghanistan, Chechnya, and Beyond, ABC-CLIO, (ISBN 9781598849486, lire en ligne), p. 141

Bibliographie

  • Голубева О. Д. В. Д. Бонч-Бруевич — издатель. М., 1972.
  • Демиденко Г. Г. «Дел у революции немало…»: очерк жизни и деятельности В. Д. Бонч-Бруевича. М., 1976.

Liens externes

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