Volmunster
Volmunster est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est. Le village fait partie du pays de Bitche, du parc naturel régional des Vosges du Nord et du bassin de vie de la Moselle-Est.
Ne doit pas être confondu avec Valmunster
Volmunster | |
Le moulin d'Eschviller. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarreguemines |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Bitche |
Maire Mandat |
Jean-Michel Heckel 2020-2026 |
Code postal | 57720 |
Code commune | 57732 |
Démographie | |
Gentilé | Volmunsterois |
Population municipale |
777 hab. (2019 ) |
Densité | 52 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 07′ 21″ nord, 7° 21′ 24″ est |
Altitude | Min. 242 m Max. 368 m |
Superficie | 14,91 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Bitche |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Le bourg de Volmunster se situe dans la vallée de la Schwalb, en pays découvert.
Localités avoisinantes
Riesweiler ( Allemagne) Ormersviller |
Brenschelbach ( Allemagne) |
Eschviller, Loutzviller, Schweyen, Breidenbach | ||
Utweiler ( Allemagne) |
N | Olsberg | ||
O Volmunster E | ||||
S | ||||
Epping, Urbach | Weiskirch, Dollenbach | Nousseviller-lès-Bitche Lengelsheim |
Écarts et lieux-dits
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Schwalbach, le ruisseau Backelbach, le ruisseau Burbach et le ruisseau le Bachelbach[Carte 1].
Le Schwalbach, d'une longueur totale de 23,4 km en France, prend sa source dans la commune de Lemberg traverse onze communes françaises puis, au-delà de Schweyen, poursuit son cours en Allemagne où elle se jette dans la Horn[1].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du Schwalbach, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Volmunster est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,5 %), zones agricoles hétérogènes (19,9 %), prairies (12,1 %), forêts (5,7 %), zones urbanisées (5,4 %), cultures permanentes (5,4 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
- Wolminschter en francique lorrain[9].
- Signifie église de Walo[10] ou Willo.
- Anciens noms[11] : Valmunster (1150), Walimnister/Walmnister/Walmunster (1544), Wolminster (1681), Vollmunster (1771), Volmunster de Bitche (1779), Wolmunster (carte de l'état-major), Volminster (1801).
- Anciens surnoms designant les habitants : Die Mohren (les truies), c’est l'élevage intensif de porcs qui est à l’origine de ce surnom. Die Wicke-Wacke (les faiseurs d’embarras, les hommes empressés, les têtes évaporées)[12].
Weiskirch
Weiskerch (1030), Wyskerch (1037), Weiskirchen (1353), Weisckrich (1594), Weiskirken (1756), Weiskirch (1771), Weiskircken (carte Cassini).
Eschviller
Eckeswilre (1271), Ecksiwilre (1271), Egkiswilre (1274), Exkeswilre et Hexkewilre (1296), Eschweiller (1594), Eschweiler (1772).
Histoire
Le village a un passé ancien, comme en témoignent plusieurs sites gallo-romains découverts sur son ban. Le village est mentionné pour la première fois au XIe siècle sous la forme Wilmonstre, qui évoluera en Wilmunster, du nom d'homme germanique Willo et du substantif Munster (de), le monastère.
Pendant quelques années, le village possède une fabrique d'alun, de couperose, de rouge de Prusse et de vitriol de Salzbourg, créée en 1822 par monsieur Bouvier du Molart, à partir de mines locales. Quant à ses carrières de plâtre, elles sont alors les plus réputées de la région pour la construction de plafonds.
Le village a été détruit à 95 % lors de la Seconde Guerre mondiale, une grande partie de la population étant réfugiée à Sigogne, village de Charente avec lequel Volmunster est jumelé aujourd'hui.
Cultes
Au point de vue spirituel, le village est jusqu'à la Révolution à la tête d'une vaste paroisse de l'archiprêtré de Hornbach, avec sept succursales. Il est ensuite érigé en chef-lieu d'archiprêtré en 1802 avec Eschviller, Weiskirch, Nousseviller et Dollenbach comme annexes. Depuis le début du XIIIe siècle, l'abbaye d'Herbitzheim, en Alsace bossue, a le droit de patronage de la paroisse puis, lors de sa suppression en 1554, celui-ci passe au seigneur de Bitche.
L'église paroissiale Saint-Pierre, rebâtie en 1816 puis en 1854, est très endommagée durant la Seconde Guerre mondiale et entièrement reconstruite de 1957 à 1960 sur des plans de Roger Sarrailh, architecte à Bitche.
Politique et administration
Budget et fiscalité 2014
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[13] :
- total des produits de fonctionnement : 691 000 €, soit 787 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 598 000 €, soit 682 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 553 000 €, soit 631 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 1 207 000 €, soit 1 377 € par habitant.
- endettement : 529 000 €, soit 603 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 11,80 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 12,97 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 51,60 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Liste des maires
Du point de vue administratif, le village est chef-lieu de canton entre 1790 et 2015, avec comme annexes les éphémères communes d'Eschviller et de Weiskirch depuis 1813.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].
En 2019, la commune comptait 777 habitants[Note 2], en diminution de 6,72 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
La population est restée relativement stable depuis le début du XIXe siècle, si l'on excepte une chute démographique au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, qui a anéanti le bourg et tout son patrimoine ancien. Elle passe de 903 habitants en 1801 à 1 235 en 1851 (avec ses annexes) et en compte encore 914 en 1900 et 813 au recensement de 1982.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Château à Eschviller : jusqu'au XVIIIe siècle existait au nord du village, au lieu-dit Burg, un château fort. Tombé en ruines, il servit sans doute à la reconstruction du château au milieu du village, vers la fin du XVIIIe siècle, pour Louis de Vitzhum d'Egersberg, seigneur de Lembach et d'Eschviller. Endommagé pendant la guerre de 1939-1945, il fut détruit en 1958, ses propriétaires d'alors n'ayant pu s'entendre pour le partage et le M.R.U. ayant obligé sa démolition[18].
- Château construit sans doute dans la 1re moitié du XVIIIe siècle pour la famille Seeholtz[19].
- Le site du moulin d'Eschviller et ses expositions.
Édifices religieux
- L'église Saint-Pierre, reconstruite après la guerre.
- Un relief sculpté, posé dans l'oratoire situé au lieu-dit Bildergarten (l'enclos aux images), rue de Bitche[20], date de la fin du XVIIIe siècle ou du début du XIXe siècle. Reprenant le double thème de la Vierge de Pitié et de la Vierge des sept douleurs rassemblés dans une même figure, comme sur les croix de Rimling (Imwiese) ou de Rohrbach (rue de la Libération), il l'associe à la représentation des cinq plaies du Christ. Une longue inscription d'inspiration poétique rédigée en allemand témoigne de la foi populaire dans la région. Elle invite à vénérer les plaies du Christ, à participer aux souffrances de la Sainte Vierge et à se repentir.
- Chapelle de la-Présentation-de la-Vierge à Eschviller, construite aux frais des habitants du village vers la fin du XVIe siècle ou au début du XVIIe siècle. Au moment de la construction du château pour le baron de Vitzhum vers la fin du XVIIIe siècle, elle aurait été englobée dans celui-ci et serait devenue chapelle castrale. Vendue à plusieurs reprises entre 1855 et 1873, en même temps que le château, elle fut finalement détruite et reconstruite. Endommagée pendant la guerre de 1939-1945, elle a été restaurée en 1959[21].
- Chapelle de la Visitation à Weiskirch, construite en 1738 aux frais d'Evrard de Blois, seigneur du fief de Weiskirch, et de son épouse Marie-Elisabeth Muller. Reconstruite en 1785 et bénite en 1789, restaurée après la guerre de 1939-1945 : réfection du campanile, adjonction d'un porche hors-œuvre sur la façade occidentale et d'une sacristie[22].
Personnalités liées à la commune
- Jacques de Besson d'Ormeschwiller (1738-1814), général des armées de la République, né à Volmunster.
- Émile Gentil.
- Adolphe Yvon né à Eschviller.
Héraldique
Blason | Écartelé aux 1 et 4 d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent et aux 2 et 3 de gueules à deux clefs d'or posées en sautoir. |
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Détails | Adopté le 12 février 1949. |
Bibliographie
- Les moulins et scieries du Pays de Bitche, Joël Beck, 1999.
- Le Pays de Bitche 1900-1939, Joël Beck, 2005.
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
Voir aussi
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Volmunster sur le site du Bitscherland
- Volmunster sur le site de l'Institut Géographique National
- (fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine
- (fr) Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Volmunster » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
Références
- Sandre, « le Schwalbach »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Geoplatt
- Les noms de lieux en France - Ernest Nègre.
- Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
- Passé-Présent : La Moselle dévoilée N°5 (Janvier-Février 2012)
- « Les comptes de la commune »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Château », notice no IA00037381, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château », notice no IA00037371, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Oratoire », notice no IA00037362, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Chapelle de la-Présentation-de la-Vierge », notice no IA00037378, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Chapelle de la Visitation », notice no IA00037389, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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