Vouécourt
Vouécourt est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.
Ne doit pas être confondu avec Rouécourt.
Vouécourt | |||||
L'église au bord de la Marne. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Haute-Marne | ||||
Arrondissement | Chaumont | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Chaumont, du Bassin Nogentais et du Bassin de Bologne Vignory Froncles | ||||
Maire Mandat |
Hugues Fischer 2020-2026 |
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Code postal | 52320 | ||||
Code commune | 52547 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Vouécourtois, Vouécourtoises | ||||
Population municipale |
202 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 15 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 16′ 05″ nord, 5° 08′ 14″ est | ||||
Superficie | 13,42 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Chaumont (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bologne | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Géographie
Localisation
Froncles | ||||
Vignory | N | Roches-Bettaincourt | ||
O Vouécourt E | ||||
S | ||||
Soncourt-sur-Marne | Viéville |
Le village s'est établi de chaque côté de la rivière, au pied des coteaux et sous la combe de la Vieille Côte, seul accès au plateau à l'époque.
Urbanisme
Typologie
Vouécourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chaumont, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (54 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,8 %), terres arables (36,9 %), prairies (6,7 %), zones urbanisées (2,5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
La toponymie de Vouécourt est formée de deux noms : WUE : le gué, d’origine germanique, suivi de CORTEM : le domaine. Vouécourt est donc le domaine du gué, endroit où la rivière, la Marne, est large et peu profonde, donc aisément franchissable à pied sec en été ou à cheval. Selon les époques, le nom du village prendra différentes orthographes, parmi lesquelles WAECURT, VEECURIA, VEHECORT, WOUECOURT VOECOR. Outre le village, la commune compte également deux écarts qui servirent de maladrerie à savoir: Grandvaux qui était jadis une maison de l’ordre de Saint-Antoine et le Heu qui fut un couvent puis une ferme appartenant à l'hôpital de Chaumont. L'histoire du village est également liée à celle de la forêt du Heu dont le nom est probablement lié à une ancienne pratique de chasse : le « huage », corvée féodale due au seigneur par les habitants contraints de « huer les bêtes Fauves et Noires » traquées par le seigneur. Selon une légende, cette forêt aurait également été donnée aux habitants par Blanche de Castille mère de Saint-Louis, mais le Comté de Champagne auquel appartenait Vouécourt, n'étant revenu à la couronne de France que plus tard, il s'agirait plutôt de Blanche de Navarre, comtesse de Champagne Toujours est-il que ce massif quasi impénétrable n'était exploité que sur ses bordures pour le bois de chauffage et de construction. Il ne prendra une valeur marchande que bien plus tard et suscitera alors diverses convoitises. Ainsi, Gérard, sergent général du bailliage de Chaumont tenta-t-il vers 1390 de saisir cette forêt communale, arguant de sa proximité avec la forêt royale du Val de Rognon. Les habitants devront se défendre et prouver que la forêt est à eux. Le , une sentence rendue par le lieutenant général du bailliage de Chaumont, rend « bois, rivières, lavières aux habitants et à l'église ». L'administration forestière fera plusieurs autres tentatives en 1446 et 1455, auxquelles les habitants opposeront la charte de 1397. En 1537, le seigneur de Boiron, seigneur en partie de Vouécourt, se voit, lui aussi, débouté. Le dernier procès sera intenté en 1829 par les héritiers de la marquise de Béthune, dernière dame de Vignory. Aujourd'hui, la forêt compte 612 hectares. L'aspect actuel du village est dû, pour une grande part, aux modifications du XIXe siècle, époque à laquelle furent entrepris d'importants travaux. Il en est ainsi de la mairie construite en 1838, de l'horloge de l'église avec ses cloches extérieures, des ponts et de la Côte Neuve permettant un accès plus facile au plateau. L'aspect général du village s'est également transformé vers 1880 lors de la construction du canal qui le traverse.
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[9].
En 2019, la commune comptait 202 habitants[Note 3], en diminution de 4,72 % par rapport à 2013 (Haute-Marne : −4,96 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
L'église saint-Hilaire a été construite en plusieurs étapes. Le chœur date du XVIe siècle, la nef a été élargie au XIXe siècle. Les vitraux du chœur sont du XIXe siècle, tandis que ceux de la nef et du transept sont des années 1960. À voir, un saint Vincent naïf du XVIIe siècle, des fonts baptismaux en fonte. À un kilomètre du village, la chapelle saint-Hilaire, du XVIIIe siècle, qui a fait suite à un oratoire, détruit et reconstruit à plusieurs reprises. Elle se situe au centre du cimetière de Vouécourt, il était commun à Soncourt, Vignory et Vouécourt, ce qui explique ses vastes dimensions. Au centre du village, le lavoir, que les habitants appellent la fontaine. Il faut dire que c'est une fontaine-lavoir ! Elle date de 1862 et sa construction de style néo-classique est liée à l'industrie du fer. Les forges de Vraincourt (à 4 km en amont) lavaient le minerai local et les eaux de la Marne étaient rougies par les oxydes. La commune a fait établir une conduite gravitaire de la source de Grandvau (à 2 400 mètres) pour alimenter un bassin de puisage à l'extérieur du bâtiment, un bassin de rinçage et un bassin de lavage à l'intérieur. Cette installation est toujours en eau. L'écluse, établie sur le canal de la Marne à la Saône, appelé maintenant canal entre Champagne et Bourgogne, est une des plus hautes du canal. Elle a été totalement reconstruite en 1999. Ce canal est maintenant automatisé, les bateliers disposant d'un boitier qui déclenche les manœuvres.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
Site internet de la commune : vouecourt.fr
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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