Władysław Hasior

Władysław Hasior, né le à Nowy Sącz, mort le à Cracovie, est un artiste polonais, sculpteur, artiste peintre, scénographe, associé à la région de Podhale[1],[2].

Władysław Hasior
Władysław Hasior
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière des personnalités de Pęksowy Brzyzek (d)
Nationalité
Activité
Sculpteur, peintre, art contemporain
Formation
Maître
Antonu Kenar (pl), Mariana Wnuk, Ossip Zadkine
Mouvement
Distinctions

Biographie

Władysław Hasior a été de 1947 à 1952 élève du lycée technique d'arts plastiques de Zakopane puis étudiant de 1952 à 1958, à l'Académie des beaux-arts de Varsovie où il se spécialise en sculpture[3].

De 1959 à 1960, il est boursier à Paris où il est l'élève d'Ossip Zadkine. Il s'associe au mouvement Phases.

Sa première exposition personnelle a lieu en 1961 au Théâtre juif de Varsovie. Depuis, ses œuvres ont été présentées dans plus de soixante-dix expositions individuelles en Pologne et en Europe : Paris, Rome, Stockholm, Oslo, Montevideo, Sao Paulo, Helsinki, Vienne, Venise, Copenhague, Bruxelles, Moscou...

À partir de 1968 Władysław Hasior était devenu, parallèlement à son travail de sculpteur, professeur au lycée artistique de Zakopane où il avait été formé.

Władysław Hasior est enterré au cimetière des grandes personnalités de Zakopane à Pęksowy Brzyzek (pl).

Œuvre

L'art de Władysław Hasior vise à provoquer et à choquer le spectateur. Il continue à expérimenter avec des formes, des techniques et matériaux hétéroclites en créant des compositions spatiales, des assemblages et des collages, associant parfois pathétique et grotesque[3].

Il a fait des « spectacles sculpturaux » utilisant les éléments de la nature : le vent, l'eau et le feu, et des sculptures monumentales, notamment Prométhée fusillé (Kuźnice 1964)[4], les orgues de fer (Żelazne organy) (Snozka 1966)[5], le Golgotha en feu (Montevideo, 1969), Słoneczny rydwan, Le char du soleil, (Södertälje près de Stockholm 1972-1976)[6].

Ses œuvres figurent entre autres dans les collections des musées suivants : Moderna Museet de Stockholm, le Musée d'art moderne de São Paulo, le Musée Alexandre Pouchkine à Moscou, les musées nationaux polonais à Cracovie, Poznań, Varsovie, Wrocław[3]. Il a participé en 1983 à l'exposition Présences polonaises au Centre Pompidou[7].

Il se veut au croisement des traditions populaires des Tatras et de courants artistiques contemporains (surréalisme, nouveau réalisme, sculptures abstraites).

Il est également l'auteur de nombreux monuments non conventionnels et de sculptures en plein air, en Pologne et à l'étranger[8].

Une grande exposition rétrospective est organisée au printemps 2014 au Musée d'art contemporain de Cracovie (MOCAK) sous le titre : « Władysław Hasior, un Robert Rauschenberg européen ? »[3]. Il est parfois qualifié également « successeur de Marcel Duchamp »[8].

Un musée permanent, rattaché au Musée des Tatras (pl), lui est consacré à Zakopane : la galerie qui porte son nom (pl)[9],[10].

La poste polonaise lui a rendu hommage par une série de quatre timbres en 2009 [11].

Références

  1. Joanna Holzman, Adrian Smith, Anna Wende-Surmiak, « The Władysław Hasior Gallery », The Tatra Museum in Zakopane, Muzeum Tatrzańskie, (consulté le )
  2. (pl) Notice consacrée à Władysław Hasior sur le site culture.pl (avec des illustrations) - consultée le 23 avril 2014
  3. http://www.mocak.pl/europejski-rauschenberg
  4. Urząd Miasta Zakopane: Monument du Prométhée fusillé
  5. http://polskieslady.se/sodert%C4%85lje.htm
  6. Mathilde Arnoux, « Présences Polonaises, Centre Georges Pompidou, 1983. Singularité culturelle et artistique dans un monde bipolaire », in Marie Gispert et Maureen Murphy (dir), Voir, ne pas voir, actes des journées d’étude, Paris, 4-5 juin 2012, mis en ligne en décembre 2013, HiCSA, Université Paris I Panthéon-Sorbonne.
  7. Hasior : The Power of Imagination
  8. Galeria Władysława Hasiora sur z-ne.pl
  9. Galeria Władysława Hasiora sur galerie.art.pl
  10. Poczta Polska, Numer katalogowy 4263-4266, date d'émission : 6 mars 2009

Liens externes

Bibliographie

  • Anda Rottenberg, Teresa Jabłońska, Marek Pabis, Maciej Buszewicz, Magdalena Iwińska, Władysław Hasior, Olszanica, Bosz, 2004 (ISBN 83-87730-93-9).
  • Andrzej Banach, Hasior, Wydawnictwo literackie, Cracovie, 1964
  • Anna Micińska, Władysław Hasior, Arkady, Varsovie, 1983
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