Disneytoon Studios

Disneytoon Studios est un studio d'animation américain créé en 1990 sous le nom Disney Movietoons Propriété de The Walt Disney Company, il était principalement dévolu à la production de longs métrages destinés directement au marché de la vidéo.

Disneytoon Studios

Création
Disparition
Forme juridique Société anonyme avec appel public à l'épargne
Siège social 833 Sorona Avenue, Glendale, Californie
 États-Unis
Directeurs Edwin Catmull
Actionnaires Walt Disney Pictures
Activité Cinéma et télévision
Produits Longs métrages d’animation et séries d’animation
Société mère Walt Disney Pictures
The Walt Disney Company
Sociétés sœurs Walt Disney Animation Studios
Disney Television Animation
Site web Disneytoonstudios.com

Plusieurs des productions du studio entre 1994 et 2008 ont été réalisées par les filiales de Walt Disney Animation Studios Produit par Disney Television Animation et Disneytoon Studios en dehors des États-Unis : Walt Disney Animation Japan, Walt Disney Animation France Walt Disney Animation Canada et Walt Disney Animation Australia.

Historique

1990-2003 : Disney Movietoons

Le studio a été créé à la fin des années 1980 sous le nom Disney Movietoons et sa première production réalisée par une division française est La Bande à Picsou, le film : Le Trésor de la lampe perdue sorti en 1990[1]. Le concept derrière le studio Disney Movietoons est de faire revivre le style loufoque des courts des courts métrages d'animation et bandes dessinées de Disney des années 1930 et 1940, mais la loufoquerie de ces dessins provient du fait qu'ils s'adressent, au moins en partie, aux adultes et aux enfants[1].

En 1993, Sharon Morrill prend la direction de Disney Movietoons avec pour objectif de donner aux productions destinées directement au marché vidéo une qualité comparable aux longs métrages[2] produits par Walt Disney Feature Animation. La première production destinée à ce marché est Le Retour de Jafar (1994). Ce film a alors un coût de production estimé entre 3 et 3,5 millions d'USD et a récolté plus de 100 millions d'USD seulement aux États-Unis[2]. Tad Stones se voit ensuite confié la production de Aladdin et le Roi des voleurs qui sort en 1996 avec la spécificité d'avoir des séquences réalisées par des divisions internationales[3]. L'équipe japonaise s'est concentrée sur l'action et la composition mais pas les personnages, tandis que l'Australie s'est occupée des personnalités[3].

En 1994, Jeffrey Katzenberg quitte son poste de président de Walt Disney Pictures et la partie télévision nommée Walt Disney Television and Telecommunications passe sous la direction de Richard H. Frank[4].

En 1998, Charles Hirschhorn président de Walt Disney Television devient le responsable de Sharon Morrill, présidente de Disney Video Premiere et Disney Movietoons, et Barry Blumberg, président de Walt Disney Television Animation[5].Le succès comme le carnet de commande sont tels qu’en 2003, la filiale est divisée en deux : l’une toujours responsable de l’animation destinée à la télévision conserve le nom de Disney Television Animation ; l’autre se consacre uniquement à la production de suites vidéo de sa maison mère sous l’appellation de DisneyToon Studios.

2003-2018 : Disneytoon Studios

En janvier 2003, les divisions destinées à la vidéo nommées Disney Video Premieres et MovieToons sont séparées de la Walt Disney Television Animation (WDTA)[2]. En juin 2003, elles sont regroupées et rebaptisées Disneytoon Studios lors d'une cérémonie au Alex Theatre de Glendale le , toujours sont la responsabilité de Sharon Morrill[2]. La division Walt Disney Television Animation reste sous la direction de Barry Blumberg et dépend de Disney Media Networks[2]. De plus la division Disneytoon Studios passe sous la supervision de Walt Disney Feature Animation (responsable des longs métrages) et non plus de la division télévision (Walt Disney Television)[3]. C'est grâce à la division animation pour le marché directement en vidéo que l'animation traditionnelle en 2D a perduré chez Disney tandis que la division longs métrages (Feature) basculé vers l'infographie[3]. La production des Disneytoons Studios se concentre essentiellement sur des suites de longs métrages, aussi bien des films des années 1990 (Le Roi lion 3) que des plus anciens comme Bambi 2 ou Cendrillon 3[3]. Mais les deux entités WDTA et Disneytoon Studios produisent alors de longs métrages pour le marché de la vidéo[3].

Ancien logo.

Mais en raison des coûts élevés de production et de leur faible rentabilité, Disney entreprend peu à peu la fermeture de tous ses studios satellites ouverts au début des années 1990 à travers le monde. Le , Disney annonce la fermeture du studio Walt Disney Animation Japan dont la centaine d'animateurs travaillait pour Disneytoon Studios, l'activité étant répartie sur l'Australie et les États-Unis[6],[7]. La fermeture ne sera effective qu'en juin 2004, et sur les 100 employés, une trentaine est repositionnée aux États-Unis tandis que 70 prévoient de fonder un studio indépendant[7] (futur The Answer Studio). En juillet 2005, Disney annonce la fermeture en octobre 2006 de Disneytoon Studios Australia[8]. L’une des particularités du studio australien était une grande attention aux expressions faciales, mouvements labiaux et une excellente synchronisation avec les effets comiques. Les épisodes des séries Myster Mask ou Bonkers réalisés par ce studio sont souvent considérés comme de meilleure qualité que ceux réalisés par les studios coréens Sunwoo Entertainment alors sous contrat avec la Walt Disney Company[réf. nécessaire].

Le nom ne disparaît pas pour autant puisqu'il est repris par un département de pré et post-production des studios de Burbank (Californie), destiné à développer les films vidéos liés aux franchises Disney Consumer Products et des programmes télévisés.

Le , le site AWN annonce que Disney prépare l'arrêt de la production des suites de longs métrages directement en DVD[9]. Une co-production liée à la nouvelle franchise Disney Fairies est lancée mais l'animation en image de synthèses est réalisée par le studio indien Prana Studios[9]. En juin 2007, à la suite de la nomination de John Lasseter à la tête de Walt Disney Animation Studios, Sharon Morrill est poussée vers un nouveau poste au sein de Disney ce qui met un terme à la production des suites de longs métrages[10],[11]. Ce dernier va ainsi considérablement chambouler le calendrier de DisneyToon Studios. Il stoppe immédiatement toutes les suites vidéos des Grands Classiques (« Blanche Neige 2 : Le Mariage des 7 nains », « Pinocchio 2 », « Dumbo 2 », « Les Aristochats 2 », « Oliver et Compagnie 2 », « Hercule 2 : La Guerre de Troie », « Chicken Little 2 », « Bienvenue Chez les Robinson 2 »). et arrête, dans la foulée, la collection des Disney Princess : Les Histoires Merveilleuses. Les dernières productions sont Le Sortilège de Cendrillon (Cendrillon 3) et Le Secret de la Petite Sirène (La Petite Sirène 3). La production de Bambi 3 est annulée[11] tout comme Disney's Dwarfs, la série Disney Princess Enchanted Tales. À l'origine, la suite directe en vidéo d' Hercule développée par Disneytoon Studios qui aurait été intitulée Hercules II - The Trojan War . Dans la suite, Hercule aurait vécu avec Meg et leur fille Hebe jusqu'à ce que la vieille amie d'Hercule, Helen, soit capturée par le mal Paris de Troie, conduisant Hercule à s'enrôler pour combattre dans la guerre de Troie et sauver Helen, mais le projet ne s'est jamais concrétisé. . Si cette suite avait été produite, cela aurait créé une erreur de continuité avec Hercule (série télévisée d'animation) cet épisode, intitulée Hercule seul contre Troie car l'épisode dépeint la guerre de Troie comme se déroulant bien avant qu'Hercule ne devienne un héros, et même le film original avait Hadès mentionnant que la faiblesse des Troyens était le cheval de Troie, ce qui signifierait que la guerre de Troie avait déjà eu lieu à ce moment-là. La production de Disneytoon Studios doit alors ses recentrer sur les supports DVD des franchises de Playhouse Disney comme La Maison de Mickey, Mes amis Tigrou et Winnie ou Manny et ses outils[10].

En avril 2008, Disney annonce la production de quatre films de la série Disney Fairies, un par an directement en vidéo[12].

Le 833 Sonora Avenue hébergeant les Disneytoon Studios de 2011 à 2018.

En 2011, ce département s'installe au Grand Central Creative Campus dans un immeuble rénové de 85 000 pieds carrés (7 897 m2) par l'architecte Lever pour accueillir 600 personnes et situé au 833 Sorona Avenue[13].

Le , Disneytoon Studios licencie 17 des 60 postes à temps plein en raison des mauvais résultats de Planes 2 après deux vagues de départs en 2013, résultat estimés à 90 millions à l'international, loin des 220 millions du premiers opus[14],[15].

Le , Disney annonce qu'il ferme immédiatement le studio, ce qui a pour effet de licencier 75 animateurs ainsi que le personnel tandis que le spin-off sans nom de Planes a été retiré de la liste des films Disney prévu pour mars 2019 et n'est plus en développement[16],[17],[18],[19].

Filmographie

Walt Disney Télévision Animation a réalisé une partie de l’animation ou de l’encrage de séries ou de films avant d'être chargé de la production de longs-métrages sous le nom de Disneytoon Studios.

Longs métrages d’animation

Notes et références

  1. (en) Richard Harrington, « DuckTales: The Movie », sur The Washington Post, (consulté le )
  2. (en) Sarah Baisley, « Disneytoon Studios Builds Slate Under New Name and Homes for Needy », sur awn.com, (consulté le )
  3. (en) Joe Strike, « Disney’s Animation Cash Crop — Direct-to-Video Sequels », sur awn.com, (consulté le )
  4. (en) Bernard Weinraub, « Chairman of Disney Studios Resigns  », sur The New York Times, (consulté le )
  5. (en) Eric Olson, « Disney ups TV animation duo  », sur Variety, (consulté le )
  6. (en) Ryan Ball, « Pencils Down at Walt Disney Animation Japan  », sur animationmagazine.net, (consulté le )
  7. (en) Asia Pulse/Nikkei, « Disney to close Japan animation studio in June », sur Asia Times, (consulté le )
  8. (en) Nick Grimm, « Disney Cans Australian Animation Operation », sur ABC News, (consulté le )
  9. (en) Joe Strike, « Disney DTV Sequels: End of the Line », sur AWN.com, (consulté le )
  10. (en) Jim Hill, « Say “So Long !” to direct-to-video sequels : Disneytoon Studios tunes out Sharon Morrill », sur jimhillmedia.com, (consulté le )
  11. (en) Associated Press, « Disney balks at ‘Bambi 3’ », sur dailynews.com, (consulté le )
  12. (en) Dade Hayes, Ben Fritz, « Disney unveils animation slate  », sur Variety, (consulté le )
  13. Digital Animation Building and Campus
  14. (en) Marc Graser, « Layoffs Hit Planes Producer Disneytoon Studios », sur Variety, (consulté le )
  15. (en) Dominic Patten, « Disneytoon Studios Hit By More Layoffs  », sur deadline.com, (consulté le )
  16. (en) Bill Desowitz, « Disney Shuts Down Disneytoon Studios in Glendale: Exclusive  », sur indiewire.com, (consulté le )
  17. (en) Dan Sarto, « Disneytoon Studios Shuts Down  », sur awn.com, (consulté le )
  18. (en) David NG, « Disney is shutting down Disneytoon animation studios in Glendale  », sur Los Angeles Times, (consulté le )
  19. (en) Umberto Gonzalez, « Disney to Close Disneytoon Studios », sur San Francisco Chronicle, (consulté le )

Liens externes

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