Walter Anderson
Walter Arthur Alexander Anderson (en russe : Вальтер Артур Александр Андерсон), né le 28 septembre 1885 ( dans le calendrier grégorien) à Minsk (Empire russe, aujourd'hui Biélorussie) et mort le à Kiel en Allemagne, est un folkloriste allemand.
Pour les articles homonymes, voir Anderson.
Naissance | |
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Décès |
(à 76 ans) Kiel (Schleswig-Holstein, Allemagne de l'Ouest) |
Nom dans la langue maternelle |
Walter Arthur Alexander Anderson |
Nationalités | |
Formation |
Université fédérale de Kazan Premier gymnasium masculin de Kazan (en) Université d'État de Saint-Pétersbourg (magistère) (- Université Frédéric-Guillaume (- |
Activités |
Écrivain, historien de la littérature, numismate, universitaire, folkloriste |
Père |
Nikolai Anderson (en) |
Fratrie |
Wilhelm Anderson Oskar Anderson (en) |
Parentèle |
A travaillé pour | |
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Membre de |
Hellenic Folklore Society (d) Royal Gustavus Adolphus Academy (en) Société finno-ougrienne Kalevalaseura (d) American Folklore Society (en) Königsberger Gelehrte Gesellschaft (d) Société Internationale pour l'investigation des narrations populaires Towarzystwo Naukowe Warszawskie (en) Société de littérature finnoise () Learned Estonian Society (en) (- Learned Estonian Society (en) () Académie royale des sciences de Prusse () Baltic Historical Commission (en) () |
Distinction |
Biographie
Anderson naît dans une famille germano-balte à Minsk, mais s'installe en 1894 à Kazan (Russie). Son père, Nikolai Anderson (1845-1905) avait été nommé professeur de langues finno-ougriennes à l'université de Kazan. Son frère aîné, Wilhelm Anderson (1880-1940) se fera connaître comme astrophysicien, son frère cadet, Oskar Anderson (1887-1960), comme mathématicien et économiste. À la suite des événements liés à la Révolution russe, Walter et Wilhelm Anderson quittent la Russie pour Tartu, en Estonie[1]. Alors qu'il réside en Estonie en 1939, Anderson, comme la majorité des Germano-Baltes, est réimplanté en Allemagne. Il meurt en 1962 des suites d'un accident de la route.
Carrière
En 1904, Anderson s'inscrit à l'université de Kazan, et continue ses études à partir de 1909 à Saint-Pétersbourg ; il obtient un magistère à l'université de Saint-Pétersbourg en 1911. En 1916 il soumet une thèse sur la ballade de King John and the Bishop (en) qui lui vaut un doctorat de l'université de Kazan en 1918. Il enseigne à l'Université de Tartu, dont il occupe la première chaire de folklore, de 1920 à 1939[2]. Ses étudiants les plus significatifs à cette époque sont Oskar Loorits, August Annist et plus tard Isidor Levin.
À partir de 1920, il devient membre de la Société savante estonienne (Gelehrte Estnische Gesellschaft), la plus ancienne organisation savante d'Estonie[3]. Il en est le président de 1928 à 1929[4]
En 1930, il est nommé membre honoraire de la société (comme son père avant lui). Il est aussi membre honoraire de l'American Folklore Society et de la Société hellénique de folklore[5]. En 1936, il devient membre correspondant de l'Académie prussienne des sciences[6]. Il est aussi membre correspondant de l'Académie royale Gustave Adolphe (Suède), de la Société de Littérature finnoise, de la Société finno-ougrienne et de la Société scientifique de Varsovie[5].
De 1940 à 1945, il enseigne à l'Université de Königsberg. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, il est admis comme professeur invité à l'Université de Kiel, où il restera jusqu'à sa retraite. Il dirige en particulier W.F.H. Nicolaisen, qui mènera une carrière distinguée de folkloriste aux États-Unis et en Écosse. En 1950, Anderson est invité aux États-Unis pour prendre part à la rencontre de l'International Folk Music Council qui se tient à Bloomington (Indiana), après quoi il reste quelques mois à l'Université de l'Indiana à Bloomington en tant qu'érudit invité[7]. Il prend sa retraite en 1953 mais reste membre de l'Université de Kiel en tant que professeur émérite jusqu'à sa mort.
Œuvre
Walter Anderson a représenté l'une des forces motrices de la méthode historico-géographique (ou méthode finnoise de recherche)[8] en folkloristique. Il est surtout connu pour sa monographie intitulé Kaiser und Abt (« L'Empereur et l'Abbé »)[9] sur les contes populaires ressortant du conte-type AT 922 (Le berger qui se substitue au prêtre pour répondre aux questions du roi). Il était aussi un numismate assidu[1] et a publié différents articles dans ce domaine. Certaines de ses contributions à l'étude des monnaies islamiques sont considérées comme révolutionnaires[10]. Pendant un certain temps entre 1920 et 1939, il a également été conservateur de la collection numismatique de la Société savante estonienne[11].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Walter Anderson (folklorist) » (voir la liste des auteurs).
- (en) Wilhelm Robert Karl Anderson (site de l'Observatoire de Tartu).
- (en) Ernest Howard Harris (1947), Literature in Estonia (2e éd.), Londres, Boreas, p. 21.
- (de) "766. Monatssitzung vom 3. November 1920", Sitzungsberichte der gelehrten estnischen Gesellschaft zu Dorpat 1912-1920, Tartu: Gelehrte Estnische Gesellschaft, 1921, p. 131.
- (de) "Anderson, Walter Arthur Alexander", BBLd – Baltisches Biographisches Lexikon digital, Göttingen: Baltische Historische Kommission, 2012.
- Kurt Ranke (1962), "Walter Anderson (1885-1962)", Fabula, 5.
- (en) "Walter Anderson". Member list of the Prussian Academy of Sciences. Berlin-Brandenburg Academy of Sciences and Humanities.
- (en) Stith Thompson (1996), A Folklorist's Progress: Reflections of a Scholar's Life (Special Publications of the Folklore Institute, Indiana University ed.), Bloomington: Indiana University Press.
- Voir Julius Krohn.
- Folklore Fellows' Communications 42, Helsinki 1923.
- (en) Ivar Leimus (2007), Sylloge of Islamic coins 710/1-1013/4 AD : Estonian public collections, Tallinn: Estonian History Museum.
- (de) Otto A. Webermann (1963), "Walter Anderson (1885-1962)", Zeitschrift für Ostforschung, 12.
Voir aussi
Articles connexes
Œuvres de Walter Anderson
(liste non exhaustive)
- (de) Kaiser und Abt. Die Geschichte eines Schwanks. Folklore Fellows' Communications 42, Helsinki, 1923.
- (de) Die Marspanik in Estland 1921. Zeitschrift des Vereins für Volkskunde 35/36, Berlin, 1926.
- (de) Über P. Jensens Methode der vergleichenden Sagen-forschung. Eesti Vabariigi Tartu Ülikooli Toimetused, Dorpat, 1930.
- (de) Der Schwank vom alten Hildebrand. Eine vergleichende Studie (I+II). Eesti Vabariigi Tartu Ülikooli Toimetused, Dorpat, 1932.
- (de) Ein volkskundliches Experiment. Folklore Fellows' Communications 141, Helsinki, 1951.
Liens externes
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- Bibliothèque nationale tchèque
- WorldCat
- (en) Ulrika Wolf-Knuts, « On the history of comparison in folklore studies », Abrégé d'une contribution à l'ouvrage "Thick corpus, organic variation and textuality in oral tradition", (consulté le )
- (en) « Department of Estonian and Comparative Folklore », Université de Tartu (consulté le )
- (en) « Folklore Fellows (FF) network », Université de Turku (consulté le )
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