Walter Porzig

Walter Porzig né le à Ronneburg (Duché de Saxe-Altenbourg), et mort le à Mayence est un linguiste allemand qui a publié principalement sur la linguistique indo-européenne.

Walter Porzig
Biographie
Naissance
Décès
(à 66 ans)
Mayence
Nationalité
Formation
Activité
Père
Max Porzig (d)
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Conflit
Maître

Biographie

Walter Porzig est le fils du juge Max Porzig. Il a effectué de 1907 à 1911 ses études secondaires au lycée de la Reine Carole à Leipzig[1]. Après avoir combattu au cours de la Première Guerre mondiale, Porzig étudie la philologie à Iéna, Munich et Leipzig. Il soutient en 1921 à l'université d'Iéna sa thèse sur « La fonction syntactique de l'imparfait du subjonctif en latin archaïque[2] », qu'il a préparée sous la direction de Ferdinand Sommer.

En 1922, Porzig est nommé privat-docent à l'Université de Leipzig. Il y prépare sa thèse d'habilitation, soutenue en 1925, avec Wilhelm Streitberg : dans ce travail, consacré à L’Hypotaxe dans le Rigveda[2], il applique notamment l'analyse de sonorité d'Eduard Sievers. La même année, il obtient la chaire de philologie de l'Université de Berne, mais en est démis quelques mois plus tard pour activisme nazi.

Il échange en 1935 son poste de Berne avec ex-professeur Albert Debrunner à Iéna. « Porzig, écrit l'historien Lerchenmueller[3], était président du NSDAP de l'étranger à Berne, tandis que Debrunner était un opposant avisé du National-socialisme. Les détails de ce spectaculaire échange de chaires restent aujourd'hui obscurs ». En 1941, Porzig est nommé professeur de la Reichsuniversität Straßburg[4], mais travaille le plus souvent pour les forces d'occupation allemandes en Norvège. Rapatrié en 1944 à Iéna, il commande pendant les derniers mois de la guerre un bataillon du Volkssturm.

D' à , il est interné dans des camps alliés[5]. Il est recruté par un institut de Dénazification en 1949. En 1951, il retrouve un poste de professeur dans la toute nouvelle université de Mayence[6], en zone française. Selon un article critique paru en 2001[7], « Il ne fait aucun doute qu'il a fondamentalement réformé ses idées politiques après 1945 », et qu'auparavant « il n'avait jamais recouru à la linguistique comme argument politique[8]. »

Le livre le plus célèbre de Porzig, Le Miracle de la Langue, consacré aux principes de la linguistique, a paru en 1950. Dans la préface de la 5e édition, Heinz Rupp qualifie l'ouvrage d'« essai remarquable[9]. » L'ouvrage a connu au total neuf rééditions jusqu'en 1993, et a été traduit en espagnol (par Moralejo Lasso) et en turc.

Ouvrages

  • Das Wunder der Sprache (Le Miracle de la Langue), Munich, Berne, 1950.

Notes

  1. D'après Johann Hauptmann, Fünfundzwanzig Jahrfeier des Königin Carola Gymnasiums in Leipzig 1927, Leipzig, , « Alphabetisches Verzeichnis ehemaliger Carolaner », p. 31
  2. D'après Helmut Humbach, « Walter Porzig », Gnomon, vol. 34, no 4,
  3. Cf. Joachim Lerchenmueller et Karen Bayer, Frank Sparing, Wolfgang Woelk, Universitäten und Hochschulen im Nationalsozialismus und in der frühen Nachkriegszeit., Stuttgart, , « Die Reichsuniversität Straßburg: SD-Wissenschaftpolitik und Wissenschaftlerkarrieren vor und nach 1945. », p. 73, note 82. Voyez en outre J. Lerchenmueller et Gerd Simon, Im Vorfeld des Massenmords. Germanistik und Nebenfächer im Zweiten Weltkrieg. Eine Übersicht., Tübingen, (réimpr. 3), p. 114 et suiv.
  4. Cf. Ernst Klee, Das Personenlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945, Francfort-sur-le-Main, Fischer Taschenbuch Verlag,, (réimpr. 2), 732 p. (ISBN 978-3-596-16048-8), p. 470.
  5. Cf. Karen Bayer, Frank Sparing et Wolfgang Woelk, Universitäten und Hochschulen im Nationalsozialismus und in der frühen Nachkriegszeit., Stuttgart, , p. 73.
  6. Glottopedia
  7. Cf. Gerd Simon, « Wider die Utzmassereien in der Sprachwissenschaftgeschichtsschreibung. », Zeitschrift für germanistische Linguistik., vol. 18, , p. 81–94, ici p. 84 ; cité dans Cf. Klaas-Hinrichs Ehlers, Strukturalismus in der deutschen Sprachwissenschaft. Die Rezeption der Prager Schule zwischen 1926 und 1945., Berlin, , p. 234 et suiv.
  8. Clemens Knobloch, « Willige Vollstrecker? oder: Geschichtsschreibung als Waffe und Werkzeug. », Beiträge zur Geschichte der Sprachwissenschaft., vol. 11, , p. 277–285, ici p. 279
  9. Zitiert nach der 8. Auflage Tübingen 1986

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