Wilbur Ware
Wilbur Ware est un contrebassiste américain de jazz, né le et décédé le . Il davantage connu pour son style hard bop percutant et sa collaboration avec Thelonious Monk.
Nom de naissance | Wilbur Bernard Ware |
---|---|
Naissance |
Chicago |
Décès |
Philadelphie |
Genre musical | Jazz (hard bop) |
Instruments | Contrebasse |
Carrière musicale
Ware est très jeune influencé musicalement par son père adoptif Turner, un révérend qui jouait notamment de la guitare et de la contrebasse. Sous ses conseils, Ware apprend par lui-même à jouer du banjo et lors d'accompagnements à l'église il se forme à divers instruments de musique comme la batterie, le saxophone ou le violon[1]. À partir de 10 ans Turner lui construit une contrebasse et Ware s'y entraine à l'église et dans des groupes amateurs de Chicago. À 14 ans il est employé pour jouer dans une taverne et à seulement 16 ans effectue des enregistrements avec des artistes de blues tel que Big Bill Broonzy.
Après avoir passé plusieurs années dans le Pacifique durant la seconde guerre mondiale il retourne sur la scène jazz de Chicago et ses environs à partir de 1946. Il travaille alors en sideman avec de nombreux artistes comme Stuff Smith, avec le saxophoniste Sonny Stitt et le trompettiste Roy Eldridge ou encore le saxophoniste Jimmy Heath en 1947. Au début des années 1950, Ware travaille pour le trompettiste Oran Page et est aussi sollicité comme bassiste par Clifford Jordan. Entre 1954 et 1955 il effectue des tournées avec Eddie Vinson puis trois années avec le clarinettiste Buddy DeFranco[2]. En 1955 il est appelé pour un concert au Bee Hive à Chicago avec Thelonious Monk, Johnny Griffin, Wilbur Campbell et selon Ware cette rencontre avec Monk fera date dans sa carrière. Malgré le fait qu'à cette période il soit très dépendant à l'héroïne, il rejoint Art Blakey et les Jazz Messengers pour deux mois.
Il est surtout connu pour son travail avec le quatuor de Thelonious Monk en 1957-1958[3]. Ware est remarqué par Riverside par l'intermédiaire de Monk, ce qui lui permettra d'effectuer plusieurs sessions d'enregistrements comme bassiste pour ce label. En 1957, il joue et enregistre durant plusieurs mois à New York avec le quartet de Monk, composé notamment de John Coltrane qui travaillait aussi à cette période pour Miles Davis. En , Riverside demande à Ware d'enregistrer rapidement un album en leader et à son grand étonnement. Il enregistre le avec ses anciens compagnons de Chicago, John Jenkins (sax. alto), Johnny Griffin (sax. tenor), Junior Mance (piano) et Wilbur Campbell (batterie). L'album, nommé The Chicago Sound contient deux compositions de Ware, Mamma-Daddy et 31st and State ; malgré la qualité de cet album, Ware n'en enregistrera pas d'autre par la suite en tant que leader[4],[5]. A l’exception notable d’une session de six titres produite par le saxophoniste ténor Clifford Jordan pour le label Strata East (la septième des Dolphy series), enregistrée avec Clifford Jordan, le trompettiste Don Cherry et le batteur Ed Blackwell en et qui ne sera publié que quarante-quatre ans plus tard par le Wilbur Ware Institute en 2012 sous le titre Wilbur Ware Super Bass.
Le , il rejoint Sonny Rollins pour une session d'enregistrements live au Village Vanguard situé au Greenwich Village, une première pour ce célèbre club new-yorkais. Les morceaux interprétés par Ware sont enregistrés en soirée et figurent sur l'album d'origine, A Night at the Village Vanguard.
Ware retourne jouer dans les années 1960 à Chicago et s'installe ensuite dans les années 1970 à Philadelphie, où il décède en 1979 des suites d'un emphysème.
Discographie
En leader
Sortie | Label | Nom de l'album | |
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1957 | Riverside | The Chicago Sound
|
En sideman
Leader | Enregistrement | Label | Nom de l'album | |
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Johnny Griffin | 1954 | MCA Victor Japan | The Johnny Griffin Quartet. | |
1958 | OJC | Way Out | ||
1958 | OJC | Sextet | ||
Art Blakey | 1956 | Columbia | The Jazz Messenger. | |
Matthew Gee | 1956 | Riverside | Jazz By Gee! | |
Ernie Henry | 1956 | Riverside | Presenting Ernie Henry | |
1957 | Riverside | Seven Standards and a Blues | ||
Lee Morgan | 1956 | Blue Note Japan | Lee Morgan Indeed! | |
Zoot Sims | 1956 | Riverside | Zoot! | |
J. R. Monterose | 1956 | Blue Note |
| |
Kenny Drew | 1956 | OJC | Pat Joey | |
1957 | Milestone | Kenny Drew Plays the Music of Harry Warren and Harold Arlen | ||
1957 | Riverside | This Is New | ||
Hank Mobley | 1957 | Blue Note Japan | Hank. | |
Thelonious Monk | 1957 | Riverside |
| |
1957 | Riverside |
| ||
1957 | JVC XRCD | Mulligan Meets Monk
| ||
1958 | Riverside | Thelonious Monk: The Complete Riverside Recordings | ||
John Jenkins | 1957 | Prestige | Jenkins Jordan and Timmons | |
Sonny Rollins | 1957 | Blue Note |
| |
Kenny Dorham | 1957 | OJC | Two Horns | |
Toots Thielemans | 1957 | OJC | Man Bites Harmonica | |
Sonny Clark | 1957 | Blue Note | Dial "S" For Sonny | |
Blue Mitchell | 1958 | OJC | Big Six | |
1959 | OJC | Blues In My Mind | ||
Clifford Jordan | 1961 | Milestone | Mosaik | |
Grant Green | 1961 | Blue Note | Standards |
Notes et références
Notes
Références
- K. Seigfried p. 2
- K. Seigfried p. 8
- p. 110 (en) Lewis Porter, John Coltrane : his life and music, University of Michigan Press, , 409 p. (ISBN 0-472-08643-X, lire en ligne)
- (en) Scott Yanow, « Chicago Sound », sur allmusic (consulté le ).
- K. Seigfried p. 15
- (en) Karl Erik Haddock Seigfried, « “At once old-timey and avant-garde”: the innovation and influence of Wilbur Ware », Treatise at the University of Texas at Austin, , p. 123 (lire en ligne [PDF])
Liens externes
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- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Bibliothèque nationale tchèque
- WorldCat
- (en) Wilbur Ware Discography, une discographie de Wilbur Ware. Consulté en .
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