William Laparra

William Julien Émile Édouard Laparra, né à Bordeaux le , mort à Hecho (Aragon, Espagne) le , est un peintre français.

Pour les personnes ayant le même patronyme, voir Laparra.

William Laparra
William Laparra à la villa Médicis, à Rome.
Photographie anonyme (1901, détail),
Roubaix, La Piscine.
Naissance
Décès
Nom de naissance
William Julien Émile Édouard Laparra
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Fratrie
Distinctions
Œuvres principales
  • Tête de jeune fille au turban vert (1912)
  • Le Bénédicité (1914)

Paysagiste et portraitiste, il est lauréat du prix de Rome en 1898.

Biographie

Fils du négociant Joseph Édouard Laparra, né à Omps (Cantal), et de Marguerite Mollo, William Laparra naît à Bordeaux le . Il entre à l'école de dessin de Bordeaux, puis suit les cours de l'Académie Julian en 1892 à Paris. il y est élève de William Bouguereau, Tony Robert-Fleury et Jules Lefebvre. Il est lauréat du premier grand prix de Rome en 1898 pour sa toile La Piscine de Bethsaïda[1].

Influencé par l'espagnolisme, William Laparra voyage en Espagne en 1908-1909, notamment à Burgos, Madrid, Tolède[1]. Il se fixe ensuite à Boulogne-Billancourt. Il épouse en 1902, dans le 16e arrondissement de Paris Franciszka Landowski, sœur du sculpteur Paul Landowski. Il fréquente également Ignacio Zuloaga et expose à plusieurs reprises, notamment au Salon des artistes français de 1914 avec Le Bénédicité (Paris, musée d'Orsay)[1]. Il est nommé professeur à l'Académie Julian[2].

Il épouse en secondes noces Fanny Bertrand, fille du géologue Marcel Alexandre Bertrand et sœur du peintre Claire Bertrand[3].

Artiste sensible aux bouleversements de son temps, il offre une de ses œuvres majeures, les Étapes de Jacques Bonhomme, à la Verrerie ouvrière d'Albi, première coopérative ouvrière de France[4].

Ses sujets de prédilection sont les paysages rudes et sauvages, les pauvres, les scènes de la vie quotidienne. Il les traite sombrement, avec rigueur et âpreté, selon Gérald Schurr et Pierre Cabanne. Il réalise aussi des portraits, de façon plus avenante[1],[5].

Il meurt à Hecho en Aragon[1].

Son œuvre a fait l'objet de plusieurs expositions rétrospectives, dont celle du musée des Beaux-Arts de Bordeaux en 1997, consécutive à la donation à la Ville par les héritiers de l'artiste d'une vingtaine d'œuvres en 1990[6].

Plus d'une centaine de ses œuvres ont été acquises par des musées nationaux.

Le compositeur Raoul Laparra (1876-1943) est son frère.

Œuvres dans les collections publiques

Notes et références

  1. Schurr et Cabannes 2008, p. 438.
  2. « LAPARRA, William-Édouard », sur Artl@s (consulté le ).
  3. Épouse du peintre Willy Eisenschitz.
  4. Bertrand Ducourau et al., Icônes et Idoles : regards sur l'objet Monument historique, Arles, Actes Sud, , 475 p. (ISBN 978-2-7427-8022-8), p. 358-359.
  5. (en) « Archives départementales: Accueil », sur archives.tarn.fr (consulté le ).
  6. Dominique Godfrey, « Le trésor dans le grenier », Sud Ouest, , p. 52.
  7. « La Piscine de Bethsaïda », notice no 000PE018495, base Joconde, ministère français de la Culture.
  8. « Tête de jeune fille », notice no 000000000, base Joconde, ministère français de la Culture.

Annexes

Bibliographie

  • Dictionnaire Bénézit, Paris, Gründ, 1999.
  • « Laparra, William », dans Gérald Schurr et Pierre Cabanne, Dictionnaire des petits maîtres de la peinture, Paris, Les éditions de l'Amateur, , p. 438.
  • Annick Bergeon, Gérard Caussimont, Francis Ribemont, William Laparra, 1873-1920, W. Blake & Co, 1996. — Catalogue de l’exposition William Laparra au musée des Beaux-Arts de Bordeaux en 1997.
  • Annick Bergeon, Recherches sur le peintre William Laparra 1873-1920, mémoire de maîtrise, Bordeaux III, 1990.
  • Eugène Bouvy, « L'exposition William Laparra à la salle Imberti », Revue philomathique de Bordeaux et du Sud-Ouest, 1919, pp. 24-29 [lire en ligne].

Liens externes

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