William Tyrrell

William George Tyrrell, 1er baron Tyrrell, ( - ) était un fonctionnaire et diplomate britannique. Il fut sous-secrétaire d'État permanent aux affaires étrangères (en) entre 1925 et 1928 et ambassadeur britannique en France (en) de 1928 à 1934.

William Tyrrell
William Tyrrell vers 1918-20
Fonctions
Ambassadeur du Royaume-Uni en France
-
Sous-secrétaire d'État permanent aux Affaires étrangères (en)
-
Principal Private Secretary to the Secretary of State for Foreign and Commonwealth Affairs (en)
-
Membre du Conseil privé du Royaume-Uni
Membre de la Chambre des lords
Titre de noblesse
Baron Tyrrell (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
(à 80 ans)
Nationalité
Formation
Activités
Père
William Henry Tyrrell (d)
Mère
Julia Wakefield (d)
Conjoint
Margaret Ann Urquhart (d) (depuis )
Enfants
Harriet Anne Tyrrell (d)
Hugo William Louis Tyrrell (d)
Margaret Julia Tyrrell (d)
Francis Chichester Victor Tyrrell (d)
Autres informations
A travaillé pour
Bureau des Affaires étrangères (d)
Distinctions

Contexte et éducation

William Tyrrell, petit-fils d'une princesse indienne, fut éduqué en Allemagne (il parlait couramment l'allemand) et au Balliol College, à Oxford.

Carrière

Tyrrell servit au ministère des Affaires étrangères de 1889 à 1928. Il fut secrétaire particulier du sous-secrétaire d'État permanent aux affaires étrangères (en), Thomas Sanderson (en), de 1896 à 1903, puis secrétaire du Comité de Défense impériale de 1903 à 1904 avant d'être nommé deuxième secrétaire à l'ambassade britannique à Rome. De retour au pays, il fut d'abord rédacteur de procès-verbal 1905 à 1907 et plus tard, avec Louis Mallet, secrétaire privé de Sir Edward Gray de 1907 à 1915. Tyrrell soutint l'Entente cordiale avec la France et ne pensait pas qu'un rapprochement avec l'Allemagne impériale était possible avant 1914. Il semble avoir été l'un des quelques intimes de Gray, mais une paresse inhérente et une frustration avec les formalités administratives rendent difficile l'évaluation de son influence. Cependant, Tyrrell joua un rôle plus important que son titre ne le suggérerait et, par exemple, à l'automne 1913, il fut envoyé à Washington en tant qu'ambassadeur personnel de Gray pour discuter de la situation au Mexique à la suite du renversement de Francisco I. Madero.

En 1914, au vu du développement de la puissance russe, Tyrrell était devenu favorable à un rapprochement avec l'Allemagne. Proposé par son ami, le magnat silésien Blücher von Wahlstatt, le , avec l'accord de Grey, le principe d'une mission secrète de Tyrrel[1]l pour explorer les possibilités d'un tel rapprochement fut accepté le 15 par Gottlieb von Jagow, secrétaire d’état à l’Auswärtiges Amt. L’agenda politique britannique devait toutefois en reporter la réalisation qui, intervenue à temps, aurait pu contribuer à une résolution diplomatique [2]de la crise de juillet.

Au printemps de 1915, Tyrrell sembla avoir été victime d’une dépression nerveuse presque totale (peut-être précipitée par le décès de son fils cadet cette année-là) et il prit un travail moins stressant au Bureau de l'Intérieur avant d'être nommé chef du Political Intelligence Department (1918–1920) (en) de 1916 à 1919. Il fut sous-secrétaire permanent de 1925 à 1928 et ambassadeur britannique en France de 1928 à 1934. En tant que sous-secrétaire permanent, il ne pensait pas qu'il y avait une menace militaire du Japon et que la Russie était l'ennemi et, comme ambassadeur, il travailla à un accord anglo-français. Il était également suspicieux envers l'Allemagne nazie. Il prêta serment au Conseil privé en 1928[3] et fut fait pair comme baron Tyrrell d'Avon dans le comté de Southampton, en 1929[4]. En 1935, il fut nommé président du British Board of Film Censors, un poste qu'il occupa jusqu'en 1947.

Vie personnelle

Lord Tyrrell épousa Margaret Ann, fille de David Urquhart, en 1890. Il est mort en , à l’âge de 80 ans, et la baronnie s'éteignit avec lui, ses deux fils ayant été tués lors de la Première Guerre mondiale.

Références

  1. (en) T.C. Otte, « Detente 1914: Sir William Tyrrell's secret mission to Germany », The Historical Journal, 2013, vol 56, n°1, p. 175-204
  2. « "L'autre siècle" ou les difficultés d'une uchronie de 1914 », sur SAM40.fr, (consulté le )
  3. London Gazette, 33403, 13 June 1928, page 4721
  4. London Gazette, issue 33520, 26 July 1929, page 4923

Bibliographie

  • John Ramsden, The Oxford Companion to 20th Century British Politics (Oxford University Press, 2002), p. 654–55.
  • Hundred Years of War against Germany
  • L.B. Namier, Avenues of History (Londres, 1952)
  • Zara S. Steiner, The Foreign Office and Foreign Policy 1989–1914 (Cambridge, 1969)
  • F. H. Hinsley (ed.), British Foreign Policy Under Sir Edward Grey (Cambridge, 1977)

Liens externes

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