Xénon 133
Le xénon 133, noté 133Xe, est l'isotope du xénon dont le nombre de masse est égal à 133 : son noyau atomique compte 54 protons et 79 neutrons avec un spin 3/2+ pour une masse atomique de 132,905 91 g/mol. Il est caractérisé par un excès de masse de −87 643 keV et une énergie de liaison nucléaire par nucléon de 8 412,6 keV[1]. C'est un radioisotope de demi-vie 5,248 jours qui donne du césium 133 par désintégration β− :
Nom | Xénon 133 |
---|---|
Symbole |
133 54Xe 79 |
Neutrons | 79 |
Protons | 54 |
Demi-vie | 5,247 5(5) jours[1] |
---|---|
Produit de désintégration | 133Cs |
Masse atomique | 132,9059107(26) u |
Spin | 3/2+ |
Excès d'énergie | −87 643,6 ± 2,4 keV[1] |
Énergie de liaison par nucléon | 8 412,648 ± 0,018 keV[1] |
Isotope parent | Désintégration | Demi-vie |
---|---|---|
133 53I | β− | 20,83(8) heures |
Désintégration | Produit | Énergie (MeV) |
---|---|---|
β− | 133 55Cs | 0,42736[2] |
Le xénon 133 se forme comme produit de fission de l'uranium 235 par des neutrons thermiques[3].
- Rendement en produits de fission par neutrons thermiques de 235U, 239Pu, une combinaison courante des deux, et 235U utilisé dans le cycle du combustible au thorium. 133Xe se forme abondamment à partir de 235U et 239Pu.
Le xénon 133 se forme en quantités équivalentes au césium 137 et à l'iode 131 et, comme c'est un gaz noble qui reste chimiquement inerte, il s'échappe facilement à travers les fissures et diffuse dans l'atmosphère où il peut être détecté en cas d'accident nucléaire ou d'essai nucléaire[4].
Compte tenu de sa nature gazeuse et de sa désintégration β, il est utilisé en médecine nucléaire pour évaluer la fonction pulmonaire et pour imager les poumons[5]. Il est également utilisé pour imager le flux sanguin, notamment dans le cerveau[6].
Notes et références
-
(en) « Live Chart of Nuclides: 133
54Xe
79 », sur https://www-nds.iaea.org/, AIEA, (consulté le ). - (en) « 133Xe », sur https://periodictable.com/ (consulté le ).
- (en) Syoichi Tachimori et Hiroshi Amano, « Preliminary Study on Production of Xenon-133 from Neutron-Irradiated Uranium Metal and Oxides by Oxidation », Journal of Nuclear Science and Technology, vol. 11, no 11, , p. 488-494 (DOI 10.1080/18811248.1974.9730699, lire en ligne)
- (en) Richard L. Garwin et Frank N. von Hippel, « A Technical Analysis: Deconstructing North Korea’s October 9 Nuclear Test », sur https://www.armscontrol.org/, Arms Control Association (en), (consulté le ).
- (en) Richard L. Jones, Brian J. Sproule et Thomas R. Overton, « Measurement of regional ventilation and lung perfusion with Xe-133 », Journal of Nuclear Medicine, vol. 19, no 10, , p. 1187 (PMID 722337, lire en ligne)
- (en) H. Hoshi, S. Jinnouchi, K. Watanabe, T. Onishi, O Uwada, S Nakano, K Kinoshita, « [Cerebral blood flow imaging in patients with brain tumor and arterio-venous malformation using Tc-99m hexamethylpropylene-amine oxime--a comparison with Xe-133 and IMP] », Kaku Igaku, vol. 24, no 11, , p. 1617-1623 (PMID 3502279, lire en ligne)
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