Yèvres-le-Petit
Yèvres-le-Petit est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Yèvres (homonymie).
Yèvres-le-Petit | |
L'église Saint-Laurent. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Bar-sur-Aube |
Intercommunalité | Communauté de communes des Lacs de Champagne |
Maire Mandat |
Marie-Christine Mignot-Vedrenne 2020-2026 |
Code postal | 10500 |
Code commune | 10445 |
Démographie | |
Gentilé | Yévrois |
Population municipale |
54 hab. (2019 ) |
Densité | 6,5 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 28′ 46″ nord, 4° 29′ 29″ est |
Superficie | 8,35 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Brienne-le-Château (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Brienne-le-Château |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
Urbanisme
Typologie
Yèvres-le-Petit est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brienne-le-Château, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (93,6 %), zones urbanisées (4,4 %), forêts (2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
On doit ces renseignements au Dictionnaire Historique de la Champagne Méridionale, d’Alphonse Roserot.
Ce petit village qui compte soixante-sept habitants au dernier recensement se trouve être le dernier de la liste alphabétique des communes du département. Si modeste qu’il soit, il n’est pas le dernier dans le cœur de ceux qui y vivent.
Son nom s’orthographiait autrefois Yèvre. C’est une altération du latin Evrea, Evra. L’addition de l’s final ne date que du XIXe siècle. Quant au qualificatif le Petit, il a été autorisé par un décret du .
Sur le cadastre de 1811 on note les noms des territoires : Averly, le Biat, la Borde, le Chemin des Romains, les Fours, étang Gilles ou Gillet, Perte-Sèche.
À propos du Biat, Courtalon relève que le chef de la famille Le Courtois, originaire de Bourgogne, anoblie par Charles VI en 1396, était seigneur de Blignicourt, mais aussi de Bucey-en-Othe...et du fief de Biat sur le territoire d’Yèvre. La dernière descendante de cette famille éteinte, Louise Le Courtois, porta ses terres dans la famille de Mesgrigny en 1732 : elle épousa Pierre-François de Mesgrigny, vicomte de Troyes, dont il fut maire de 1766 à 1769.
Jusqu’en 1789, Yèvre dépendait de l’intendance et de la généralité de Châlons, élection de Bar-sur-Aube, et du bailliage de Chaumont.
L’intendance était le siège de l’administration de la province. L’intendant représentait le roi.
La généralité : le royaume était divisé en généralités établies pour faciliter la levée des impôts. Chaque généralité était divisée en élections et avait un tribunal appelé bureau des finances
Le bailliage était le tribunal qui rendait la justice sous l’autorité d’un officier du roi, le bailli.
L’Ancien Régime savait administrer la France. Mais les responsables de ces différentes fonctions n’étaient pas des fonctionnaires au sens où nous l’entendons aujourd’hui. Ils avaient acheté leur charge et celle-ci était héréditaire. C’était leur fonds de commerce et souvent, ils se payaient sur la bête, si l’on ose dire.
Bossuet écrit quelque part: « Les grandes charges peuvent devenir aisément des mines d’or, lorsque ceux qui les possèdent veulent renoncer à leur honneur et à leur conscience ».
Pendant la période révolutionnaire, la commune a fait partie du canton de Chavanges, du au , puis du canton de Rosnay jusqu’en l’an IX, c’est-à-dire en 1800.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].
En 2019, la commune comptait 54 habitants[Note 3], en diminution de 14,29 % par rapport à 2013 (Aube : +1,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
Sous le vocable Saint-Laurent, l'église est du XVe siècle.
Son plan a la forme d’une croix latine : abside, transept, nef et collatéraux. Les piliers sont cylindriques et cantonnés de colonnettes. Une partie manque de chapiteaux.
Négligée, comme beaucoup d’autres, durant des décennies, très endommagée par l’ouragan du alors qu’une importante tranche de travaux venait d’être effectuée.
Personnalités liées à la commune
Seigneurs laïques
Le fief relevait de Rosnay.
Entre 1227 et 1234, Humbert de Viâpres était vassal de Rosnay à Jasseines et à Yèvre, et, en même temps que lui, Agnès de Viâpres pour ce qu’elle avait à Rosnay, à Jasseines et à Yèvre.
En , Jean de Baaliaco, sans doute Bailly-le-Franc, chevalier, fit don à la maison-Dieu de Saint-Utin, dans la Marne, du quart de son terrage d’’Yèvre (Evra) qui avait été légué par Bertride, fille de Flandrine de Rosnay.
En 1274 ou 1275, Geoffroi de Jasseines avait deux parts du grand terrage d’Yèvre; la moitié était tenue de lui par son frère Ogerin.
En 1317, Jean, fils de Simunni d’Yèvre donna un aveu et dénombrement à la duchesse d’Athènes, comtesse de Brienne. Mais ce n’était peut-être pas pour Yèvre, ces modestes seigneurs détenant souvent plusieurs fiefs en différentes contrées. (Un aveu est un acte qui établit une relation entre deux personnes, qui lie le vassal et son suzerain. Le dénombrement est une déclaration par le vassal des héritages et des droits qu’il tient de son seigneur.)
Il faut aller ensuite jusqu’au XVIIe siècle pour retrouver des noms de seigneurs. Là on voit que la famille de Bove ou des Boves, qui avait acquis en 1563 la seigneurie du chapitre Saint-Étienne de Troyes en était encore en possession en 1604, en la personne de Guillemette des Boves, aussi dame de Courcelles-lez-Brienne ou Courcelles-sur-Voire, femme de Jean de Brion, seigneur de Brantigny, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi.
Guillemette mourut sans doute avant 1627, année où son fils, Philippe de Brion était déjà seigneur d’Yèvre.Il dut mourir avant son père, car en 1636 les successions de Jean de Brion et de sa femme étaient vacantes.
La terre fut sans doute rachetée par la famille Raulet. En 1640, elle appartenait à Claude Raulet, seigneur de Souain, lors de son mariage avec Marguerite de Bossancourt. En 1667 il demeurait à Yèvre.
En 1732, il y avait plusieurs seigneurs, les mêmes que pour Bétignicourt et Jasseines, entre autres une certaine « Minette », Demoiselle de Mellette.
En 1761, Monsieur du Fresne de Longueville. En 1765, Anne de Joybert, aussi Dame de Bétignicourt et de Jasseines.En 1768 et 1771, Mademoiselle Marie-Charlotte Carbon, représentant Monsieur de Trudaine de Fourdrinois, son aïeul. Vers 1789, Congniasse-Desjardins.
Voir aussi
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Site officiel de la préfecture de l‘Aube
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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