Yves Hellegouarch

Yves Hellegouarch, né le [1] et mort le [2], est un mathématicien français, travaillant en théorie des nombres.

Yves Hellegouarch
Biographie
Naissance
Décès
(à 85 ans)
Nationalité
Formation
Activité

Ancien élève de l'ENS (1957), agrégé de mathématiques, il fut professeur à l'université de Caen.

Travaux

Hellegouarch a introduit en 1969, en partant d'une hypothétique solution à l’équation de Fermat, la courbe elliptique E(a, b) :

sur les nombres rationnels, qui fut ultérieurement nommée courbe de Frey après des travaux de Gerhard Frey. Il a également démontré que cette courbe (par exemple ses points de torsion d'ordre p) possèderait des caractéristiques très spécifiques. Hellegouarch avait auparavant étudié les points rationnels d'ordre fini (points de torsion) sur les courbes elliptiques, et avait obtenu, indépendamment avec Vadim Andreïevitch Demyanenko, que l'existence d'un point de torsion d'ordre impliquait l'existence d'une solution non-triviale à l'équation de Fermat de degré p.[3],[4]

Gerhard Frey a découvert en 1986 que la courbe elliptique ci-dessus était un contre-exemple potentiel de la conjecture de Taniyama-Shimura[5]. Cela fut rigoureusement démontré par Jean-Pierre Serre[6] et Ken Ribet[7]. Ce fut le point de départ de la preuve de la conjecture de Fermat par Andrew Wiles obtenue en 1994.

Il fut professeur à l'université de Caen depuis le début des années 1970. En 2000, il devient professeur émérite de la même université.

Il a par ailleurs obtenu le premier prix de violoncelle au CNSM.

Notes et références

  1. Hellegouarch, Yves (1936-....), « BnF Catalogue général », sur catalogue.bnf.fr (consulté le )
  2. « Avis de décès de Monsieur Yves HELLEGOUARCH », sur simplifia.fr
  3. Hellegouarch, « Fermat enfin démontré », Pour la Science, février 1996
  4. Y. Hellegouarch, « Points d'ordre sur les courbes elliptiques », Acta Arithmetica, vol. 26, no 3, , p. 253-263 (ISSN 0065-1036, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) G. Frey, « Links between stable elliptic curves and certain Diophantine equations », Annales Universitatis Saraviensis. Series Mathematicae, vol. 86, no 1, , iv+40 (ISSN 0933-8268)
  6. J.-P. Serre, « Sur les représentations modulaires de degré 2 de  », Duke Mathematical Journal, vol. 54, no 1, , p. 179-230 (ISSN 0012-7094)
  7. (en) K. A. Ribet, « On modular representations of arising from modular forms », Inventiones Mathematicae, vol. 100, no 2, , p. 431-476 (ISSN 0020-9910)

Liens externes

  • Portail des mathématiques
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.