Yvonne Baby
Yvonne Baby, née le au Touquet-Paris-Plage[1] et morte le [1] à Paris[2], est une journaliste, critique et romancière française, lauréate du prix Interallié en 1967.
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(à 90 ans) Paris |
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Biographie
Née en , Yvonne Baby est la fille de l'historien et militant politique Jean Baby et de Ruta Assia (Ruta Sadoul)[3] et la belle-fille de Georges Sadoul, écrivain et historien du cinéma.
Journaliste, elle entre dans les équipes du Monde en 1957[2]. En 1959, elle mène, pour son journal, un entretien avec Alfred Hitchcock. Elle lui demande notamment de définir le suspense, ainsi que la différence entre une femme fatale et une femme timide[2]. En 1962, elle est chargée de rédiger l'article sur la mort de Marilyn Monroe[2]. En 1965, toujours critique de cinéma, elle éreinte La Métamorphose des cloportes, qu'elle qualifie de film médiocre. En 1971, elle est choisie par Jacques Fauvet[2], pour créer et diriger le service culturel du journal Le Monde[1],[4],[5]. En tant que première cheffe de service femme au sein du quotidien, elle réussit à fédérer une équipe composée de personnalitées fortes (dont Olivier Merlin[2], Jean de Baroncelli[2], Michel Cournot[2], André Fermigier[2], Bertrand Poirot-Delpech[5] ou encore Colette Godard[2]) et constituée par fusion du service consacré aux arts avec celui consacré aux spectacles[2]. Elle recrute de nouvelles plumes, comme Claire Devarrieux et Hervé Guibert[2].
C'est aussi une romancière qui en 1967, à 36 ans, obtient le prix Interallié pour sa première œuvre publiée, Oui, l’espoir[2].
En 1975, alors que la presse française s'interroge sur le mystérieux Émile Ajar, Yvonne Baby va interviewer, à Copenhague, Paul Pavlowitch que Romain Gary avait chargé d'endosser l'identité.
Elle est vice-présidente du jury du Festival de Cannes en 1983.
André Fontaine, devenu directeur du Monde, en 1985, lui reproche son élitisme[2]. En 1986, il lui est imposé de quitter à la fois sa fonction de chef de service et le journal[2]. Plusieurs membres de son équipe, notamment Claire Devarrieux et Hervé Guibert, démissionnent suite à cette décision de la direction du Monde[2]. Elle se consacre, dès lors, à l'écriture[2].
Œuvres
- 1967 : Oui l'espoir, Grasset – Prix Interallié
- 1974 : Le Jour et la Nuit, Grasset
- 1980 : Kilroy, Mercure de France
- 1992 : La Vie retrouvée, éditions de l'Olivier
- 1998 : Ma mère et le ciel très vite, éditions de l'Olivier
- 2003 : Gris paradis, Gallimard
- 2004 : La Femme du mur, Gallimard
- 2008 : Quinze hommes splendides, Gallimard[6]
- 2010 : Le Troisième Ciel, éditions Léo Scheer
- 2014 : À l'encre bleu nuit, éditions Baker Street
- 2016 : Nirvanah, éditions Maurice Nadeau
Notes et références
- Mathieu Lindon, « Mort de la journaliste Yvonne Baby, figure du monde culturel », sur Libération, (consulté le ).
- Michel Guerrin, « La mort d'Yvonne Baby, grande dame du Monde et de la culture », sur Le Monde, (consulté le ).
- Georges et Ruta, sur sadoul.free.fr.
- Yvonne Baby, notice d'autorité de la Bibliothèque nationale de France.
- Ariane Chemin, « Le jour où... Le Monde nomme la première femme chef de service », Le Monde, (lire en ligne).
- Ces hommes splendides sur le blog de Serge Toubiana, directeur de la Cinémathèque française.
Liens externes
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