à tue-tête

Français

Étymologie

Composé de la préposition à, de tue (du verbe tuer), et de tête [1].

Locution adverbiale

à tue-tête \a ty.tɛt\

  1. De toute la force de sa voix.
    • Le grincement des charnières et des essieux rouillés réveillèrent à l’autre bout de la ville le veilleur de nuit qui, soulevant sa hallebarde, s’écria à tue-tête : « Qui va là ? »  (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
    • Chaque oiseau criait à tue-tête son gai refrain, tandis qu’avec un morceau de craie, son maître, sous la surveillance des commissaires, inscrivait consciencieusement les coups de gosier sur une ardoise.  (Charles Deulin, Cambrinus)
    • Il s’agissait d’un homme qui avait égorgé une fillette en même temps qu’il la violait, et qui, pour qu’on n’entendît pas les cris de la petite victime, chantait à tue-tête.  (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
    • Un grand gaillard roux, en bras de chemise, criait à tue-tête, un verre de vin à la main : « Des peigne- culs! Tous des peigne-culs! La peinture a commencé à partir de Picasso... Le progrès n'est plus dans la technique, mais dans la sensation.  (René-Jean Clot, Empreintes dans le sel, Gallimard, 1950, p. 170)
    • Avec Marjo, on s'est mis à chanter à tue-tête Chats sauvages. La poule mouillée s'est sauvée. On n'a rien contre la musique classique. Mais on a tout contre les snobs, les casseuses de party.  (France Vézina, Osther, le chat criblé d'étoiles, éd. Québec-Amérique, 1990, p. 153)

Traductions

Références

  • [1] : « à tue-tête », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (à tue-tête), mais l’article a pu être modifié depuis.
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