éonisme

(Religion) Du nom du prédicateur Éon de l’Étoile, avec le suffixe -isme.

(Sexualité) Du nom de Charles de Beaumont, chevalier d’Éon, travesti célèbre.

éonisme \e.ɔ.nism\ masculin

1. (Religion) Sorte d’hérésie chrétienne du XII^e siècle en Bretagne.
   • Certains d’entre eux subissent la torture et le bûcher plutôt que de renier l’Éonisme. Quand Éon et ses disciples se réfugiaient dans la forêt de Brocéliande après leurs expéditions punitives, ils se comportaient comme leurs ancêtres britons. — (Jeanne Laurent, Bretagne et Bretons, Arthaud, 1974, p. 41)
   • […] on a cherché à étouffer l’éonisme en en faisant un incident de parcours au milieu des diverses hérésies de l’époque. — (Jean Markale, Histoire de la France secrète, vol. 2, Pygmalion/G. Watelet, 2000, p. 102)
2. (Sexualité) (Littéraire) Travestisme.
   • Enfin Harry Benjamin donne au mot la forme de transsexualism ^[sic] qui va s’imposer en une dizaine d’années pour décrire une condition bien particulière, différente du transvestisme ou éonisme. — (Aurélie Martinez, Images du corps monstrueux, L’Harmattan, 2011, p. 116)
   • Ce jeune homme était donc la mère de cette fille guère plus jeune et l’épouse de l’homme qui lui avait confessé un éonisme chronique. — (Jean-Michel Blatrier, Les Texticules du marquis, Éditions Le Manuscrit, 2001, p. 81)
   • Au qualificatif un peu cru de « trav », ils cherchent à substituer un euphémisme qui leur paraisse plus aimable et parlent d’éonisme. À cause du chevalier d’Éon. — (Pauline Pascal, Traveland : la dame et le travesti : témoignage, 1997, p. 113)

dans la sexualité.

• transvestisme
• travestisme
• travestissement

• éoniste

• France (Lyon) : écouter « éonisme »

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