Conjugaison:français/Futur
Le futur simple se forme à partir d’un radical, souvent proche de l’infinitif du verbe, auquel on rajoute la marque de temps, en l’occurence le « r », puis les marques de personnes, qui sont d’une absolue régularité en français : il n’y a AUCUNE exception (comme pour l’imparfait).
Le conditionnel présent, lui, se forme à partir du futur. Le radical est identique, la marque de temps aussi, seules changent les terminaisons. Mais, tout comme pour le futur, elles sont les mêmes pour TOUS les verbes de la langue française.
Terminaisons du futur simple de l’indicatif
Elles proviennent du verbe avoir : j’ai, tu as, il a, nous avons, vous avez, ils ont. La raison est que le futur est une forme condensée de j’ai à…, tu as à…, etc.
Je | tiend | r-ai \ʒə tjɛ̃.dʁe\ |
Tu | tiend | r-as |
Il | tiend | r-a |
Nous | tiend | r-ons |
Vous | tiend | r-ez \vu tjɛ̃.dʁe\ |
Ils | tiend | r-ont |
Terminaisons du conditionnel présent
La formation de conditionnel présent est extrêmement simple et ne souffre AUCUNE exception:
conditionnel présent = radical du futur + « r » + terminaisons de l’imparfait |
Je | tiend | r-ai-s \ʒə tjɛ̃.dʁɛ\ |
Tu | tiend | r-ai-s \ty tjɛ̃.dʁɛ\ |
Il | tiend | r-ai-t \il tjɛ̃.dʁɛ\ |
Nous | tiend | r-i-ons |
Vous | tiend | r-i-ez |
Ils | tiend | r-ai-ent \il tjɛ̃.dʁɛ\ |
Formation du radical
Verbes du premier groupe
La manière la plus simple de trouver le radical du futur est de prendre la première personne du présent de l’indicatif. À ce radical, on rajoute le « r » du futur, et la terminaison correspondant à la personne désirée.
- Exemples :
- Semer → je sème → je sèmerai
- Crier → je crie → je crierai
- Gérer → je gère → je gèrerai
- Appeler → j’appelle → j’appellerai
De tout le premier groupe, il n’y a qu’une seule exception : le verbe envoyer qui, par mimétisme avec le verbe voir (leur conjugaison au présent est identique du point de vue de la prononciation), fait au futur : j’enverrai, tu enverras…
Verbes du deuxième groupe
C’est encore plus simple que pour le premier groupe. En effet, INFINITIF = RADICAL. Rien à rajouter, aucune exception.
Verbes du troisième groupe
C’est là que commencent les difficultés. Certains radicaux sont identiques à l’infinitif (exemple : ouvrir → j’ouvrirai), parfois à une lettre près (prendre → je prendrai), parfois plus (courir → je courrai), et parfois, ils sont totalement différents (être → je serai, avoir → j’aurai, savoir → je saurai). Il ne reste donc qu’une seule solution : les apprendre par cœur.
Avec ou sans « S » ?
La grande question orthographique du futur et du conditionnel est : faut-il un S à la première personne ?
RÉPONSE :
Au FUTUR, on dit : je rirai, tu riras, il rira
Si on entend « A » avec « tu », il n’y a pas de « S » pour le « je » |
Au contraire, au CONDITIONNEL, on a : je rirais, tu rirais, il rirait.
Cette fois-ci, la finale n’est pas en « A », mais en « AI ». La règle qui s’applique est alors :
Si on entend « AI » avec « tu », il faut un « S » pour le « je » |