arrières-cuisines
Français
Faute d’orthographe
arrières-cuisines \a.ʁjɛʁ.kɥi.zin\ féminin
- Pluriel fautif de arrière-cuisine, la bonne orthographe étant arrière-cuisines.
Note : Quand le nom composé est du type mot invariable + nom, seul le nom prend la marque du pluriel (Voir Pluriel des noms composés sur Wikipédia).
Plus d’informations : La présence de cet article dans le Wiktionnaire, représentant une orthographe fautive compte tenu des règles orthographiques en vigueur à ce jour, se justifie par le fait qu'elle est souvent employée.
Si on recherche cette orthographe avec le moteur de recherche Google et dans Google Livres, on obtient un nombre d'occurrences fautives important comparé au nombre d'emplois corrects :
- Google : 1240 emplois fautifs, 2500 emplois corrects (un rapport important de 1 sur 2)
- Google Livres : 35 emplois fautifs, 548 emplois corrects (le rapport est moins important, les écrivains (et typographes) ayant plus de rigueur en matière orthographique)
Les rectifications orthographiques de 1990 ne sont pour rien dans le laisser-aller orthographique constaté sur Internet, leur règle énoncée dans ce domaine ne concernant que les noms composés formés d'un verbe + nom et d'une préposition + nom, avec des exceptions relatives à l'emploi d'un article dans le second terme (Voir Pluriel des mots composés dans les rectifications orthographiques de 1990)
Pour expliquer cette orthographe fautive chez les auteurs, il est concevable de penser que pour certains le mot arrière n'est pas considéré comme adverbe et donc mot invariable, mais comme le « nom » arrière, alors variable.
Quelques exemples :
- Il ne fait que colporter des ragots d'arrières-cuisines, seuls lieux où, semble- t-il, il ait été admis. — (Alain Roullier, Raspoutine est innocent, 1998)
- Le fait qu'il n'y ait pas eu de réponse à nos questions prouve que les arrières-cuisines fonctionnent à plein régime sur cette question. — (L'hebdo des socialistes, Numéros 302 à 343, 2004)
- Viola révèle ses références, ses carnets de notes, tout ce que les artistes ont pour habitude de laisser dans les arrières-cuisines et que l'on ne découvre que pour les expositions posthumes. — (Émilienne L. Baneth-Nouailhetas, La critique, le critique, 2005)