baver
: bäver
Français
Verbe
baver \ba.ve\ intransitif, parfois transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- Laisser échapper de la bave.
- Les petits enfants bavent toujours.
- Assez impressionnant la quantité de salive qu'elle a bavée lorsqu'elle l'a vu. — (site textes-en-vrac.skyrock.com)
- Les femmes n'aiment pas savoir qu'elles ronflent. Une amie me disait récemment : « En tant que princesses, les femmes ne sont pas sensées ronfler et baver sur leur oreiller. » — (L'Express, 17 avril 2013)
- (Figuré) (Familier) Médire de quelqu’un. (Rare au Québec)
- C'était une salope. Elle passait son temps embusquée derrière son rideau de cuisine à regarder passer les passants, des fois qu'elle pourrait leur baver dessus. — (Marie-Ange Guillaume, Tout le cimetière en parle, Paris, éditions Le Passage, 2011, p. 103.)
- Médire, baver, dénigrer... que celui qui n'a jamais jasé sur un collègue autour d'un plateau-repas à la cantoche d'entreprise ou sur une belle-soeur à l'heure du petit déjeuner lève la main. Au travail, mais aussi en famille ou entre amis, on a toujours une bonne occasion de déverser son fiel sur quelqu'un, en particulier hors de sa présence, puisque, c'est bien connu, les absents ont toujours tort. — (L'Express, 21 juin 2013)
- (Figuré) (Ironique) Montrer son désir, ses envies avec outrance.
- Vous faire baver, tel est mon sacerdoce. Dans ma profession, personne ne souhaite votre bonheur, parce que les gens heureux ne consomment pas. — (Frédéric Beigbeder, 99 francs, Gallimard, 2000, collection Folio, page 19.)
- (Figuré) Pour un dessin, dépasser des traits de contour pour une couleur de remplissage, ou bien laisser des traces d'encre fraîche accidentelles sur une feuille.
- (Québec) Provoquer, faire le fanfaron.
- Dans ce rôle, Alexandre Barrette est un naturel. Il connecte rapidement avec ses passagers et ceux-ci entrent, la plupart du temps, facilement dans son jeu même s’ils se font pas mal tirer la pipe. « J’aime baver les concurrents, avoue-t-il. Je suis baveux dans la vie, sur scène, je suis baveux sympathique. Puis je trouve que souvent la chimie passe bien. — (Le Journal de Montréal, 24 août 2012)
- (Argot) Parler
- Léodagan : C’est pas parce qu’un vieux moisi vient nous baver dans les étagères que ça vaut forcément que’que chose. — (Alexandre Astier, Kaamelott, Livre II, épisode Le Passage Secret)
Dérivés
- bavage
- en baver
- en baver des ronds de chapeau
- en faire baver
- faire baver
Traductions
- Anglais : drool (en) (Péjoratif), salivate (en)
- Danois : savle (da), fråde (da)
- Allemand : sabbern (de)
- Catalan : bavejar (ca)
- Corse : bavà (co)
- Espéranto : salivi (eo)
- Féroïen : sleva (fo), spýta (fo)
- Ido : bavar (io)
- Italien : sbavare (it)
- Néerlandais : kwijlen (nl), speeksel afscheiden (nl), zabberen (nl), zeveren (nl)
- Norvégien (bokmål) : sikle (no)
- Occitan : bavar (oc), bavejar (oc)
- Papiamento : baba (*)
- Picard : bléfer (*), qhinqher (*), bafilher (*), gléter (*)
- Plodarisch : savern (*)
- Portugais : salivar (pt) ; babar (pt)
- Russe : пускать слюну (ru) (1)
- Same du Nord : sáivvildit (*)
- Suédois : dregla (sv)
- Tchèque : slintat (cs) ; slinit (cs)
- Tsolyáni : chák (*)
- Wallon : gleter (wa) ; blefer (wa)
Prononciation
- France : écouter « baver [ba.ve] »
Références
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (baver), mais l’article a pu être modifié depuis.
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