bienvenir

Français

Étymologie

De bien et venir ; même idée que dans le participe-adjectif bienvenu.

Verbe

bienvenir \bjɛ̃.və.niʁ\ intransitif 3e groupe (voir la conjugaison)

  1. (Vieilli) Accueillir favorablement. Il n’est plus usité qu’à l’infinitif dans l’expression se faire bienvenir, parfois écrite se faire bien venir.
    • Bertoloni reçoit Fava, le loge en sa maison, le bienvient et honore comme prelat qui luy estoit extremement recommandé par l’evesque de Concordia, prend de luy la lettre de change, la presente à Angelo Dossa, qui l’accepte et promet payer dans le temps.  (Histoire des faulsetez de Francesco Fava, 1608, dans Édouard Fournier, Variétés historiques et littéraires, Tome 2, Libraire P. Jannet, Paris, 1855)
    • De la tête : nous convions, nous renvoyons, avouons, désavouons, démentons, bienvenons, honorons, vénérons, dédaignons, demandons, éconduisons, égayons, lamentons, caressons, tançons, soumettons, bravons, enhortons [exhortons], […]  (Michel de Montaigne, Les Essais', Volume 1, Arléa, 2002 (langue modernisée par Claude Pinganaud))
    • Encor estoit Zilie si religieuse (je dyrai, superstitieuse) et rigoureuse à observer les coustumes, quelle ne faisoit cas de nier le baiser aux gentils hommes survenant ; civilité qui de long temps a eu lieu et encor tient place, par la plus part des Gaules : que les demoiselles bienviennent les estrangers, et hostes en leurs maisons, avec un honneste et chaste baiser.  (Bandello en France au 16e siècle, dans Bulletin italien, Volumes 13 à 14, Feret & fils, 1913)
    • Se faire bienvenir de quelqu’un ; se faire bienvenir dans une société : Faire que l’on soit bien accueilli par quelqu’un, dans une société.
    • Il y avait, dans la haute société, des hommes dont il s’était fait bienvenir pour des raisons étrangères à la naissance et à la poésie.  (Roger Peyrefitte, L’Exilé de Capri, I, V)
    • Vous vous êtes fait jusqu’ici bien venir de ma gouvernante qui, comme toutes les vieilles gens, est assez morose de son naturel.  (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éd. Le Livre de Poche, 1967, p. 231.)

Note : La tmèse par inversion de l'adverbe bien et du verbe faire est possible :

  • Il s’était bien fait venir de ceux chez lesquels il s’était présenté au cours de sa fugue, et en avait obtenu des présents.  (Maurice Garçon, Louis XVII, ou la fausse énigme, deuxième partie, II)
  • Se bien faire venir.  (Id., ibid., troisième partie, II)

Synonymes

Dérivés

Prononciation

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (bienvenir), mais l’article a pu être modifié depuis.
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