disgression

(Date à préciser) Variante de digression avec substitution néologique du préfixe par dis-.

Disgresser est considéré comme un barbarisme par l'office québécois de la langue française : « L’emploi erroné et très fréquent de disgression pour digression peut s’expliquer par l'influence de mots formés du préfixe dis- [...] ».

disgression \dis.ɡʁɛ.sjɔ̃\ féminin

1. (Beaucoup moins courant) Variante de digression. Note : digression est la forme habituellement donnée dans les dictionnaires classiques.
   • Disgression sur les alliances étrangères du maréchal de Bouillon et de sa postérité. — (Mémoires de Saint-Simon, tome 37 de l’édition de Hachette et C^ie, 1925)
   • Cet ordre consiste, principalement à la disgression sur chaque point qui a rapport à la fin, pour la montrer toujours. — (Blaise Pascal, Pensées sur la religion et sur quelques autres sujets, éditeur : Henry Wetstein, Amsterdam, 1701)
   • Quelle disgression ! et encore du genre odieux ! me dit Paul. — (Stendhal, Promenades dans Rome, 1829)
   • Je dois faire ici une disgression pour expliquer la vue et l’utilité de cette académie. — (Guy Thuillier, La Première École d’Administration, 1996)
   • Terminons cette disgression en observant que le chasseur effectuera ses tirs le plus souvent sur du gibier immobile, et à froid alors que le guide, lui. tirera toujours debout et à chaud sur un animal eu mouvement. — (Jean-Pierre Menu, Maîtriser le tir à balles, 2008)

Ce mot, utilisé par des auteurs classiques comme modernes, est absent des dictionnaires courants actuels. On trouve des mises en garde disant de ne pas mettre de s avant le g de digression [1]. Un exemple de commentaire négatif : Cette DISGRESSION est inutile. Dites : Cette DIGRESSION est INUTILE. Disgression n’est pas français. — (Jean Baptiste Reynier, Les Provençalismes, corrigés, ou, Corrections raisonnées des fautes de langage et de prononciation, 1878, page 73)

• disgresser