molécule

Voir aussi : molecule

Français

Étymologie

(1674) Pierre Le Gallois, dans Conversations tirées de l’Académie de M. l’abbé Bourdelot, contenant diverses recherches et observations physiques[1] avec le sens de « partie très petite d’un corps » ; le mot est issu, en français, du latin scientifique molecula (attesté au XVIIe siècle, chez Pierre Gassendi[2]) diminutif de moles (« masse »). Le mot est en concurrence avec atome qui le précède, corpuscule, particule avant de se spécialiser au sens chimique moderne que nous lui connaissons aujourd’hui au début du XIXe siècle.

Nom commun

SingulierPluriel
molécule molécules
\mɔ.le.kyl\
Représentations de la molécule (1) de caféine.

molécule \mɔ.le.kyl\ féminin

  1. (Chimie) Assemblage d’atomes électriquement neutre dont la composition est donnée par sa formule chimique.
    • Cette étape est plausible , car NO est une espèce à nombre impair d’électrons, et deux molécules peuvent former une liaison covalente quand elle se rencontrent. Le fait que le dimère N202 existe aussi dans le solide rend la suggestion plausible.  (Peter William Atkins, Éléments de chimie physique, traduit de l’anglais par Monique Mottet, révision scientifique par ‎Paul Depovere, De Boeck Supérieur, 1998, p. 262)
    • C’est le cas par exemple de la réaction d’un diacide sur un dialcool qui donne naissance à un polyester et à de l’eau qui doit être éliminée si on souhaite que la réaction conduise effectivement à des grandes molécules.  (Claude Duval, Matières plastiques et environnement, Dunod, 2e éd, 2009, p. 11)
  2. (Vieilli) Fraction la plus infime d’un corps.
    • Ces molécules blanchâtres , confondues avec les parties butyreuses, jaunies par la bile qui domine alors sur la matière, composent ensemble la masse des excremens qui ressemble beaucoup à des œufs brouillés.  (François Planque, Bibliothèque choisie de médecine, vol. 6, Veuve D’Houry, Paris, 1761, p. 319)
    • Lorsque les surfaces frottantes sont appliquées l’une contre l’autre par une pression trop considérable, les enduits prennent une liquidité qui a fait supposer que leurs molécules s’écrasaient.  (Jules Gaudry, Traité élémentaire et pratique de la direction, de l’entretien et de l’installation des machines à vapeur fixes, locomotives, locomobiles et marines, première partie (tome I), Victor Dalmont, Éditeur, Paris, 1856)
    • Rencontrant ma fiancée dans une avenue où se pressait l’élite de la cité, je me hâtais pour la saluer d’un de mes saluts les plus respectueux, quand une molécule de je ne sais quelle matière étrangère, se logeant dans le coin de mon œil, me rendit, pour le moment, complétement aveugle.  (Edgar Poe, « L’Ange du bizarre », dans Histoires grotesques et sérieuses, traduction de Charles Baudelaire, 1865)
    • Le vent soufflait du sud-ouest, tout chargé des chaudes molécules du continent.  (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
  3. (Vieilli) Plus petite partie d’un corps qui garde les propriétés de ce corps.
    • Les molécules de l’air, du sang.
    • […] quand on vient de défourailler, il subsiste des molécules de poudre sur les doigts.  (San Antonio, Trempe ton pain dans la soupe, 1999)

Holonymes

Dérivés

Vocabulaire apparenté par le sens

Traductions

Prononciation

  • France (Paris) : écouter « molécule »

Voir aussi

Références

  1. Bernard Quemada, Datations et documents lexicographiques, tome 3, 1965
  2. Grand Robert, 1985
  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (molécule), mais l’article a pu être modifié depuis.
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