mouru

Participe passé erroné du verbe mourir, par analogie avec le verbe « courir » qui donne couru.

Cependant dans de rares contextes, le passé composé autorise l'emploi de ce participe. Par exemple, dans la phrase « Jésus a mouru puis Dieu l'a ressuscité d'entre les morts. », le passé composé est le temps indiqué pour une action achevée. On conjugue généralement le verbe mourir avec l'auxiliaire être parce que les morts ne reviennent pas à la vie. Ce n'est donc pas un véritable passé composé, mais un attribut : il est mort. Celui qui croit que Jésus a été ressuscité des morts peut déclarer que Jésus a mouru (action commencée dans le passé et terminée)[1].

mouru \mu.ʁy\

1. (Régionalisme) (Populaire) Mort.
   • Et notre père, il a bien expliqué à notre mère, et comme ça, nous, jamais on a mouru toujours vivants en bonne et parfaite santé, espérons à vous de même. — (Moussa Lebkiri, Kif-Kif piment comme il respire, 2000)
   • Mon chien aussi il a mouru. Il faisait que de faire pipi partout, c'est le bâton qui l'a fait mouru, lui. — (Val Lods, Des vies en rouge et blanc, 2006)

Cette forme est courante dans certains parlers régionaux.

• Le patois conjugue tous les verbes neutres avec l'auxiliaire avoir : il a venu; — il a parti; — il a tombé ; — il a mouru ; — (C. Heuillard, Étude sur le patois de la commune de Gaye, canton de Sézanne, 1903)

• crevu