nantir
Français
Étymologie
Verbe
nantir \nɑ̃.tiʁ\ transitif 2e groupe (voir la conjugaison)
- Munir d’un nantissement, donner des gages pour assurance d’une dette.
- Cet homme ne prête point si on ne le nantit auparavant.
- Il ne veut rien prêter s’il n’est nanti.
- Il ne perdra rien dans cette affaire, il s’était nanti de gages sûrs, il s’était nanti.
se nantir transitif
- (Droit) Saisir comme ayant-droit, s’emparer par précaution, sauf à rapporter.
- Se munir, se pourvoir de quelque chose par précaution.
- Dans ce cas, tu n'objecteras pas à me nantir d'un peu plus que ta parole ? — (Glen Cook, Le Château noir, 1984)
- Je me suis nanti d’un bon manteau contre la pluie, d’un bon déjeuner avant de partir.
- (Figuré) Nanti de cette assurance, je n’ai pas hésité à faire ce qu’on me demandait.
- (Absolument) Faire des profits dans un emploi, dans une place, et les mettre en réserve.
- Un homme nanti, bien nanti, Un homme qui s’est amassé une fortune, créé une situation avantageuse.
- Un politicien nanti.
- Mais la vie des bourgeois consiste depuis si longtemps à se nantir mutuellement de choses chères et futiles qu’ils en ont oublié celles qui ne coûtent rien, et ils confondent le cher et l’essentiel. C’est la plus grande des folies. — (Antal Szerb, Le voyageur et le clair de Lune, 1937, page 210, édition Viviane Hamy, traduction par Charles Zaremba et Natalia Zaremba-Huszvai)
Apparentés étymologiques
Traductions
Références
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (nantir), mais l’article a pu être modifié depuis.
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