nuageusement

De nuageux avec le suffixe -ment.

nuageusement \nɥa.ʒøz.mɑ̃\ invariable

1. À la manière d’un nuage, d’une manière nuageuse.
   • Vous êtes une des figures idéales auxquelles j’ai laissé le droit de venir parfois se poser nuageusement devant mes fleurs, et qui me sourient entre deux camélias, agitent mes bruyères roses et auxquelles je parle ? — (Honoré de Balzac, Lettres à l’étrangere, fin janvier 1833, Calmann-Lévy, t. 1, 1899, p. 8)
   • Buridan humait l’air frais de ce matin-là, qu’il renvoyait nuageusement de ses naseaux dilatés. — (Michel Leclerc, L’Astre et la Mer, L’Harmattan, 2005, p. 27)
2. (Figuré) D’une manière vague, floue, indéterminable.
   • Mystérieuse et indécise manifestation de ce qu’il y a de plus indéfini dans l’art, la musique parvenait parfois à bercer nuageusement l’hyperesthésie de son âme. — (Louis Dumur, Albert, Bibliothèque artistique et littéraire, Paris, 1890, p. 208)
   • L’Empereur est un excellent homme, mais il est parfois et même très souvent rêveur et il est bon de ne pas le suivre dans toutes ses idées nuageusement humanitaires. — (Henri Dabot, Souvenirs et impressions d’un bourgeois du Quartier Latin : de mai 1854 à mai 1860, E. Quentin, 1899, page 47)
   • Follement et nuageusement amoureux, comme on l’est à sa dernière année de collège ! — (André Theuriet, Claudette, contes et propos rustiques, A. Lemerre, 1900, p. 167)
   • « La vraie vie est ailleurs, la vraie vie est absente », sont devenus des postulats indémontrables au nom de quoi la poésie règne nuageusement. — (Jacques Darras, Qui parle l’européen ? L’Europe dans la contrainte des langues nationales, Éditions Le Cri, Bruxelles, 2001, p. 109)

• brumeusement
• nébuleusement

• France (Lyon) : écouter « nuageusement [Prononciation ?] »