possesseur
Français
Étymologie
- (XIVe siècle) Du latin possessor.
Nom commun
Singulier | Pluriel |
---|---|
possesseur | possesseurs |
\pɔ.se.sœʁ\ |
possesseur \pɔ.se.sœʁ\ masculin (pour une femme on peut dire : possesseresse, possessrice, possesseure, possesseuse)
- Celui ou celle qui possède.
- La classe des propriétaires comprend le souverain, les possesseurs des terres et les décimateurs. Cette classe subsiste par le revenu ou produit net de la culture, qui lui est payé annuellement par la classe productive, […] — (François Quesnay, Analyse de la formule arithmétique du tableau économique de la distribution des dépenses annuelles d’une nation agricole, 1766)
- À ces mots, l’ame embrassa encore l’ange, et continua ainsi : « Me voilà possesseur assuré de l’éternité […] » — (Salomon Gessner, Œuvres de Salomon Gessner, t. III, A.-A. Renouard, 1795)
- Après cinq ans de tentatives et de travaux pénibles, il s’était vu possesseur d’une fortune considérable. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Il avait sondé les valeurs dont elle était possesseur. — (Alexis Bouvier, Caulot le garde-chasse, É. Dentu, 1880)
- Ce fut en 713 que finit ce royaume ; les Maures d’Espagne devinrent alors possesseurs de la Septimanie. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- C’était un « melon » qui naturellement, subissait toutes les phases du cabossage et de l’aplatissement. Son possesseur avait beau le retaper, l’épousseter, le placer à distance, une fatalité sournoise voulait que, tout à coup, tantôt l’un, tantôt l’autre des acrobates s’élançât à pieds joints sur lui. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Il n'y a pas un moment, ni un endroit, où nous puissions avoir du répit : aux États-Unis, 75 % des possesseurs de smartphones l'utilisent aux toilettes ! — (Laurence Roux-Fouillet, Ralentir pour mieux vivre dans ce monde qui s'emballe, Ixelles Éditions, 2014)
- (Grammaire) Celui ou celle qui possède dans une possession grammaticale. Dans mon livre, un livre à moi et j’ai un livre, le possesseur est moi et le possédé est livre.
- Le syntagme génitival, comme plus généralement les constructions couramment désignées par les linguistes comme “possessives”, renvoie fondamentalement à la notion de participation d’une entité (conventionnellement désignée comme le possédé) à la sphère personnelle d’un individu (conventionnellement désigné comme le possesseur) : les constructions possessives sont des structures syntaxiques dont l’emploi a pour fondement la possibilité d’assimiler la relation entre les référents de deux termes à la relation entre un individu et un élément de la sphère personnelle de cet individu. — (Denis Creissels, « Catégorisation et grammaticalisation : la relation génitivale en mandingue », dans Robert Nicolaï (éd.), Leçons d’Afrique : Filiations, ruptures et reconstitutions des langues, pp. 433-454, 2001)
Notes
- La féminisation des noms de métiers et de fonctions est un sujet débattu dans la francophonie :
- l’Office québécois de la langue française fournit depuis 1979 des banques de dépannage linguistiques pour la rédaction féminisée et épicène ;
- la Suisse romande consigne ses recommandations dans Écrire les genres, guide romand d’aide à la rédaction administrative et législative épicène, Genève, 2001 ;
- le ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles édite le guide Mettre au féminin – Guide de féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre, 2014, 3e éd. (1re éd. 1994) ;
- En France, le gouvernement considère que la féminisation des noms de métiers doit être encouragée dans les administrations et établissements publics depuis la circulaire du 6 mars 1998 relative à la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre. De son côté, si l’Académie française a condamné en 2002 la plupart de ces féminisations et ne recommandait pas leur utilisation, elle adopte en 2019 le rapport La féminisation des noms de métiers et de fonctions énonçant qu’il n’existe aucun obstacle de principe à la féminisation des noms de métiers et de professions.
L’avis des grammairiens est parfois différent. Grevisse consacre un chapitre à la féminisation dans Maurice Grevisse, Cédrick Fairon, Anne-Catherine Simon, Le Petit Bon usage de la langue française, De Boeck Supérieur, 2018, p. 513.
Quasi-synonymes
Vocabulaire apparenté par le sens
Grammaire :
Traductions
- Afrikaans : koper (af)
- Allemand : Besitzer (de) masculin
- Anglais : possessor (en)
- Espagnol : posesor (es) masculin, posesora (es) féminin
- Chaoui : bab (*)
- Danois : køber (da)
- Espéranto : aĉetinto (eo)
- Grec : κάτοχος (el)
- Ido : posedanto (io)
- Islandais : kaupandi (is)
- Japonais : 所有者 (ja) shoyūsha
- Néerlandais : koper (nl)
- Norvégien : kjøper (no)
- Portugais : comprador (pt), freguês (pt)
- Romani : therno (*) masculin
- Same du Nord : oamasteaddji (*)
- Suédois : köpare (sv)
Prononciation
- (Région à préciser) : écouter « possesseur [Prononciation ?] »
- \pɔ.se.sœʁ\
- France : écouter « possesseur [Prononciation ?] »
Références
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (possesseur)
- « possesseur », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
- « possesseur », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
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