Au Canada, on a déjà suffisamment à faire avec deux langues, sans avoir, en plus, à parler en argot. C'est pourquoi on utilise l'anglais pour la littérature, l'écossais pour les sermons et l'américain pour la conversation. Stephen Leacock. Les Canadiens sont extrêmement fiers de leur passé, de leur histoire, de leur héritage culturel et de leur diversité linguistique (même s'il y a quelques tensions entre anglophones et francophones !) C'est cette diversité qu'on retrouve dans leur argot, on devrait dire leurs argots tant la diversité est marquée. Ces mots d'argot ou usuels sont uniques au Canada. À l'évidence, tous les Canadiens n'utilisent pas tous ces mots ou ces locutions argotiques. Sachez à l'avance que vous ne trouverez pas tous ces termes d'un bout du pays à l'autre, c'est la raison pour laquelle, nous avons spécifié les provinces où le mot en question est utilisé. Cet article s'adresse plus particulièrement à celles et ceux qui maitrisent l'anglais « classique » et qui vont vivre ou se déplacer au Canada.

Étapes

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    Familiarisez-vous avec les termes généraux suivants.
    • Loonie - c'est ainsi qu'on appelle la pièce d'un dollar canadien.
    • Toonie - c'est ainsi qu'on appelle la pièce de deux dollars canadiens. Prononcez « tou ni ».
    • Garberator - il s'agit du broyeur d'évier, si courant en Amérique du Nord et qui se trouve sous la grille d'évacuation. Il permet de broyer certaines substances biodégradables, lesquelles sont ensuite évacuées par l'eau du robinet. Aux États-Unis, ça s'appelle : « garbage disposal ».
    • Kerfuffle signifie « brouhaha ». S'utilise pour désigner une situation confuse avec une connotation négative dans laquelle on parle fort et où on s'échauffe quelque peu.
    • Homo Milk - c'est du lait entier.
    • Beauty - on s'en sert pour dire de quelque chose qu'elle est bien faite ou de quelqu'un qu'il est exceptionnel. Les Canadiens savent que ce terme est utilisé par les personnages Bob et Doug de la série télé « The Great White North ».
    • Double-Double - c'est ce qu'on dit quand on commande deux cafés-crème avec deux sucres.
    • Timmy' s, Tim' s, Timmy Ho' s ou Up the Horton's - c'est ainsi qu'on désigne la chaine de cafés Tim Horton (café, beignets) du nom du célèbre joueur de hockey.
    • Brutal - pour désigner quelque chose de violent, de… brutal. Ex. « Oh man, that fall was brutal ».
    • Serviette - c'est… une serviette en papier. Ce n'est donc pas vraiment de l'argot, plutôt un emprunt au français, c'est la traduction de napkin.
    • Gorp - il s'agit de reconstituants pour ceux qui font du camping, de la marche ou de la montagne. Le « Gorp » peut contenir des noix de toutes sortes, des pétales de chocolat, des fruits secs, des Smarties ou d'autres bonbons (en usage en Colombie-Britannique). Il s'agit de l'acronyme de « Good Old Raisins et Peanuts ».
    • Scoff - c'est un terme utilisé plutôt sur la côte orientale et qui sert à désigner un plat complet avec plein d'ingrédients. À la limite, il peut servir à désigner un buffet.
    • Eh - (prononcez « ey », comme dans « hey » ou « hay ») c'est une interjection que certains Canadiens ajoutent à la fin de leurs phrases et qui logiquement appelle une réponse, un peu comme on on rajoute une formule du type « don't you think » ou « right ? »(ça ressemble un peu au « Huh ? » qu'on utilise aux États-Unis). Ex. : « Looks like a storm comin' in, eh ? » Dans une conversation, c'est une façon d'intégrer quelqu'un. On l'utilise parfois avec « I know », comme dans la phrase : « Wow, the Calgary Flames really kicked butt tonight ! » -« I know, eh ? »
    • Two-Four - en Ontario, sert à désigner une caisse de 24 bouteilles (pas des canettes !) de bières.
    • Fifty ou Cinquante - ici, on fait référence à la célèbre bière canadienne Labatt 50, Cette expression est souvent utilisée par les grands buveurs. Quant aux sobres, ils ne savent peut-être même pas que ces mots existent.
    • Mickey - c'est une flasque remplie d'un alcool fort et qu'on glisse dans la poche arrière d'un pantalon.
    • Toque - (à prononcer « tuke », comme dans « Luke ») Il s'agit d'un couvre-chef tricoté qu'on porte habituellement en hiver. Aux États-Unis, on a l'équivalent avec le « ski cap ».
    • Toboggan - c'est une sorte de longue luge en bois qui peut embarquer plusieurs personnes.
    • Klick est le terme argotique pour « kilomètre ».
    • Hydro - la référence, ici, est à l'électricité, pas à l'eau elle-même. On l'utilise pour désigner cette énergie dans les provinces qui la produisent. « The hydro is out » signifie simplement qu'il n'y a plus de courant, pas qu'il n'y a plus d'eau. La racine est tellement courante qu'on l'utilise volontiers dans des locutions comme hydro poles (poteaux électriques), hydro wires (câbles électriques) et même hydro bill (facture d'électricité).
    • Peameal ou Back bacon - c'est un bacon qui provient du dos du porc et non des flancs comme habituellement. Il est conservé dans de la saumure et roulé dans la farine de maïs. Au départ, il était roulé dans la farine de pois, mais comme le bacon devenait rance, on a opté pour la farine de maïs. Cependant, le nom « peameal » est resté.
    • The States - c'est la locution pour désigner les États-Unis, mais à l'oral uniquement. À l'écrit, on met plutôt « the US ».
    • Washroom - c'est un lieu où on trouve les toilettes, un évier et une baignoire, une sorte de salle de bains complète.
    • Pop - c'est le terme qu'emploient nombre de Canadiens pour une boisson gazeuse sucrée, genre soda. Ce dernier terme est celui utilisé aux États-Unis.
    • Rattled - s'emploie pour quelqu'un de gêné ou en colère. C'est un terme qu'on ne rencontre qu'au Canada.
    • Snake - c'est quelqu'un d'égoïste ou de déloyal, toutes qualités qu'on attribue sans fondement aux serpents (« snakes »).
    • Chinook - (à prononcer « shinook » dans certaines régions). C'est un vent chaud et sec venant des Rocheuses et qui souffle sur les pentes orientales en direction de l'Alberta et des plaines centrales. En un quart d'heure les températures peuvent passer de -10 à +5 °C.
    • Poutine - (à prononcer poutine) ce sont des frites servies avec du fromage fondu (« cheese curd ») et recouvert de sauce. Créé au Québec, ce plat est désormais connu dans tout le pays. Tant que vous n'aurez pas joué au hockey et que vous n'aurez pas mangé de « poutine » et bu de la Kokanee, vous ne serez pas un vrai Canadien !
    • Sook, sookie ou sookie baby - ce sont des mots, une expression qui sert à désigner quelqu'un de faible, de pleurnichard et par extension, un « loser ». En France, on pourrait aussi le traduire par « bichette ». C'est également un mot affectueux pour les enfants ou les animaux domestiques, lesquels sont justement très affectueux. Cela doit être prononcé pour rimer avec « took » dans les Provinces de l'Atlantique (4 provinces de l'ouest : Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, l'Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador). Dans l'Ontario, ils le prononcent et l'écrivent « suck » sans que le sens premier change pour autant.
    • Beaver Tail - c'est une pâtisserie, le plus souvent vendue au sein des établissements de la chaine Beaver Tail Canada Inc. Il s'agit d'une pâtisserie à base de pâte feuilletée, assez plate et frite en forme de queue de castor. Elle peut être accompagnée d'une glace, de sirop d'érable, de sucre en poudre ou de fruits. Originaire de la région d'Ottawa.
    • Pencil Crayon - c'est un crayon de couleur
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    Le Canada est un très grand pays (au deuxième rang derrière la Russie). Chacune des provinces qui le composent possède son argot. On se propose ici de faire un petit tour d'horizon des variantes provinciales :
    • Canuck, c'est un… Canadien !
    • Run a message se dit pour « délivrer un message ».
    • Coastie sert à désigner toute personne de Vancouver ou du « Lower Mainland » (région métropolitaine de Vancouver, à l'extrême sud-ouest de la Colombie-Britannique), il sert aussi à désigner des comportements et des vêtements urbains.
    • Islander - c'est soit un habitant de l'ile de Vancouver sur la côte ouest, soit un habitant de l'Île-du-Prince-Édouard dans les provinces maritimes (nom donné à l'ensemble des trois provinces de la côte Est du Canada, soit le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et l'Île-du-Prince-Édouard).
    • Elephant Ear - c'est un dessert, type beignet frit, habituellement recouvert de jus de citron ou du sucre de cannelle. On l'appelle aussi « Beaver Tail » (« Queue de castor ») ou « Whale's Tail » (« Queue de baleine »). Appellation du sud-ouest de l'Ontario.
    • Boot - c'est la forme abrégée de « bootlegger », un terme plutôt utilisé dans l'ouest du pays. Il rappelle la Prohibition américaine des années 30, il s'agit ici de quelqu'un qui achète de l'alcool pour des adolescents qui, eux, n'ont pas le droit d'en acheter, parce que mineurs.
    • The Island - c'est le surnom de l'ile de Vancouver, en Colombie-Britannique. Dans les provinces maritimes, ce terme s'applique à la fois à l'ile du Prince Edouard (« Prince Edward Island ») ou à l'ile de Cape Breton (« Cape Breton Island »). Dans l'Ontario, c'est ainsi qu'on appelle l'ile Manitoulin (Manitoulin Island).
    • The Rock - c'est ainsi qu'on appelle habituellement Terre-Neuve, mais cela peut aussi désigner l'ile de Vancouver, à l'autre bout du pays.
    • ByTown - c'est le surnom de la capitale du pays, Ottawa dans la province de l'Ontario.
    • EdmonChuck - c'est ainsi qu'on appelle la ville d'Edmonton. Cette appellation provient des temps anciens, ceux de la migration, durant lesquels de nombreux colons venus d'Europe de l'Est (Ukraine) se sont installés ici. Ils s'appelaient : Sawchuck, Haverchuck, etc., d'où la terminaison en « chuck » !
    • Cow-Town désigne la ville de Calgary en Alberta
    • Fraggle Rock désigne la ville de Tumbler Ridge (Colombie-Britannique) - il s'agit d'une ville minière et comme dans la série télé pour enfants « Fraggle Rock », il y a des marionnettes dont certaines sont des mineurs, le lien est tout trouvé.
    • Tumbler Turkeys - ce sont les « Grands corbeaux » (« Ravens » ou Corvus coraux = sorte de corbeau) qui ont fixé leur habitat dans la région de Tumbler Ridge (Colombie-Britannique).
    • From away - on désigne ainsi les personnes qui visitent ou qui habitent les provinces atlantiques, mais qui n'en sont pas originaires.
    • Dawson Ditch - c'est la ville de Dawson Creek (Colombie-Britannique).
    • Deathbridge - c'est la ville de Lethbridge en Alberta
    • The Hat - c'est la ville de Medicine Hat en Alberta
    • Hog Town ou The Big Smoke - c'est Toronto
    • The Shwa désigne la ville d'Oshawa en Ontario, cela vient de l'expression complète : « The Dirty, Dirty Shwa »
    • Jambuster - c'est un beignet à la confiture (le terme est essentiellement utilisé dans les plaines centrales et dans le nord de l'Ontario).
    • Vi-Co (VY-ko) - lait chocolaté. Ce nom vient d'une ancienne marque de lait aujourd'hui disparue (Saskatchewan). On en voit parfois dans les relais pour routiers où l'on sert soit du lait « blanc », soit du « Vico ».
    • BunnyHug - c'est un pull avec une capuche. Ne s'utilise qu'au Saskatchewan.
    • The Couv - c'est Vancouver en Colombie-Britannique. C'est un terme plutôt péjoratif.
    • The Hammer - c'est la ville de Hamilton en Ontario
    • Whadda' yat ? - c'est une expression de Terre-Neuve signifiant « What are you doing ? » (« Que fais-tu ? »)
    • Siwash - au Saskatchewan, c'est une sorte de pull, connu aussi sous le nom de « Cowichan ».
    • Caisse populaire - c'est ainsi qu'on désigne une caisse d'épargne au Québec. On dit aussi en raccourci « caisse pop », « caisse po » ou encore, tout simplement, la « caisse ».
    • Dépanneur - au Québec, c'est une sorte d'épicerie, souvent liée à une station d'essence, qui vend un peu de tout à toute heure. Le mot vient du verbe français « dépanner ». On entend aussi la forme abrégée : « the dep ».
    • Guichet - c'est le mot québécois pour un distributeur automatique de billets.
    • Seltzer - en Colombie-Britannique, ce terme désigne toute boisson gazeuse, qu'on appelle « pop » ailleurs au Canada et « soda » aux États-Unis. Il n'en reste pas moins que le terme de « pop » est, en Colombie-Britannique, le terme le plus usité.
    • Rink Rat - c'est ainsi qu'on appelle quelqu'un qui passe le plus clair de son temps à la patinoire.
    • Skookum - (Colombie-Britannique). En argot « Chinook », on prononce : « skoo-kum » et ça signifie « fort », mais aussi « grand », « génial », « important ». Le « Chinook » est un mélange de français, d'espagnol et de « langues » Salish et Nootka, lesquelles étaient les jargons utilisés au Canada après l'arrivée des premiers explorateurs et avant l'arrivée massive des colons. Skookum vient de la langue Chahalis dans laquelle « skukm » signifie « fort », « brave » ou « généreux ».
    • Hammered signifie « ivre », « bourré »
    • Polluted signifie « ivre » dans les Provinces de l'Atlantique
    • Wrecked signifie « ivre » dans les Provinces de l'Atlantique
    • Right out of er signifie « ivre » dans les Provinces de l'Atlantique
    • Drive 'er ou Drive 'er MacGyver - pour dire « Allez !, « Un petit effort ! » (Provinces de l'Atlantique).
    • Give 'er - un peu similaire à la locution précédente, mais qui peut aussi dire « on avance ». Usité dans tout le Canada.
    • What're you sayin' - en argot de la façade atlantique, cela signifie « What are you up to ? »
    • Snowbirds - c'est ainsi qu'on désigne, parfois, les personnes âgées qui quittent le rude hiver du nord pour aller se réfugier dans le sud des États-Unis.
    • The Esks - c'est le surnom de l'équipe de football américain des Edmonton Eskimos. C'est un terme affectueux pour les habitants du cru.
    • Winterpeg - c'est ainsi qu'on désigne la ville Winnipeg au Manitoba.
    • Toon Town - c'est ainsi qu'on désigne la ville de Saskatoon au Saskatchewan.
    • Newfie of Newf - c'est un habitant de Terre-Neuve ou par extension, le chien Terre-Neuve.
    • Bluenose - c'est un habitant de la Nouvelle-Écosse ou bien la célèbre goélette que l'on peut voir sur les pièces de 10 cents.
    • Cod-choker ou cod-chucker - c'est un habitant du Nouveau-Brunswick.
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    « Caper » - c'est une personne originaire de l'ile de Cape Breton.
    • Boonie-bouncing - c'est une pratique qui consiste à arpenter la campagne sauvage ou les routes désertes avec des engins motorisés très bruyants (quads, motos ou même des camions) uniquement pour le plaisir.
    • Saskabush - c'est ainsi qu'on désigne le Saskatchewan
    • Mum - c'est ainsi que les habitants de Colombie-Britannique, mais aussi d'autres provinces, appellent leurs mères. On voit aussi le mot « Mom », mais c'est sur des publicités venant de l'Ontario ou des « States ».
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    « Ma an Da » - sur l'ile de Cape Breton, on désigne ainsi sa mère et son père
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    « Mudder et fadder » - à Terre-Neuve, on désigne ainsi sa mère et son père
    • Missus - à Terre-Neuve, ce terme peut servir à désigner une femme quelconque ou la femme de quelqu'un en particulier, tout dépendra du contexte.
    • Prairie Newfie - c'est un habitant du Saskatchewan.
    • Ginch, gonch, gitch ou gotch - c'est ainsi qu'on désigne les sous-vêtements. Ceux du nord de la Colombie-Britannique préfèrent utiliser les termes de « ginch » ou de « gonch » et ceux du sud de l'Alberta, « gitch » ou « gotch ».
    • A Social - au Manitoba, c'est un grand rassemblement qui se tient généralement dans une grande salle. L'entrée est payante, de même que la buvette qui se trouve à l'intérieur. Les fonds sont généralement reversés à une bonne œuvre. On y joue de la musique et on y danse. Vers minuit, on peut manger de la charcuterie, des sandwichs, etc. (« social food »). Il peut y avoir une tombola ou une vente aux enchères.
    • It' s givin - c'est un terme qu'on utilise avec des prévisions météo. Ex. : « It's giving rain for tomorrow ». « What's it givin' ? »(expression du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • Weatherin - c'est un terme pour désigner le mauvais temps. « It's weatherin' here, so be careful driving home » (expression du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse)
    • Kastaveup - c'est un accident. Ex. : « There was a big kastaveup on the highway last night » (expression du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse)
    • botatoes - terme qui sert à désigner les pommes de terre (expression du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • smash - c'est « écraser sous forme de purée ». « She smashed the botatoes » (expression du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • « lewer day » est un jour durant lequel les pêcheurs n'ont pas pu sortir à cause du mauvais temps (locution du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • « flatass calm » - se dit d'une mer calme (expression du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • « tunk » pour « frapper, toquer ». « She tunked on the door » (expression du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • « cruellize » s'utilise pour dire « être cruel (le) envers ». « He cruellized that dog, you » (expression du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • « some », «  right », «  right down » - ces mots courants peuvent être utilisés ainsi : « That was some good meal, you ». « That was right down silly ». « That was right good » (expressions du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • « alarm » s'utilise pour dire « programmer », « régler sur ». Ex. : « He alarmed the clock » (expression du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • « copasetic » s'utilise pour dire « D'accord ! c'est bon ! » Ainsi, on dit : « Is everything copasetic now ? » (sud-ouest en Nouvelle-Écosse, ile de Cape Breton)
    • « mawga » qui équivaut à « ne pas se sentir très bien ». Ex. : « I'm not going to work because I'm mawga ».
    • « lobby » = homard (mot du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • « homard » - d'origine française, mais utilisé aussi par les anglophones (mot du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • « bones » - pour dire « dollars ». Ex. : « That cost me 50 bones » (« cela m'a coûté 50 dollars »)
    • « buddy » = « gars, mec ». Ex. : « Buddy up the road helped me shovel out ». (mot utilisé en Nouvelle-Écosse et dans le nord de l'Ontario)
    • « God' s country » désigne l'ile de Cape Breton (Nouvelle-Écosse)
    • « rappie pie » - c'est un plat acadien fait de patates et de viande (lapin ou du poulet). Son vrai nom est : « pate rapure ».
    • « codfish cowboy » - c'est une personne des Provinces Maritimes qui va chercher du travail à l'ouest.
    • « T » - s'utilise pour dire « petit ». Ex. : « You know T-Paul, eh ? » (le fils de Paul, petit Paul). Cela sert parfois à distinguer ceux qui dans une famille portent le même prénom, le plus jeune devenant « T - … » On trouve aussi une autre forme de distinction du même genre. Ainsi, pour les jeunes filles, on leur adjoint le nom du père (SallyJohn) et quand elles sont mariées, on leur adjoint le nom du mari (SallyBilly). Dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, cette pratique des surnoms est très courante.
    • « owly », c'est « être de mauvaise humeur ». Ex. : « She's some owly today » (expression du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • « greasy » = glissant (e). Ex. : « Those roads are some greasy today » (expression du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • « hain' t » - c'est l'équivalent de « ain' t » (forme verbale du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • « titrieye » ou «  rinctum » = colère (mots du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • « stiver » signifie « trébucher, s'étaler ». Ex. : « He was so drunk that he was stiverin' around on the main road » (expression du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • « nighin' onto » signifie « se rapprocher de ». Ex. : « It's nighin' onto noon » (expression du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • « smart » veut dire « en pleine possession de ses moyens, alerte, vif ». Ex. : « She's still smart even though she's 90 ».
    • « cunning » veut dire mignon. Ex. : « Ain't that some cussid cunning kid ? » (expression du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • « tantoaster » - grosse tempête
    • « whose boy amya ? » - c'est l'équivalent de « Where are you from et who are your parents ? » (expression du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • « Hali » - c'est la contraction de la ville d'Halifax en Nouvelle-Écosse
    • « the city » - c'est Halifax en Nouvelle-Écosse, mais uniquement pour ceux qui vivent en Nouvelle-Écosse.
    • « Hawlibut » - c'est ainsi qu'on désigne le flétan dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, mais il s'agit juste d'une différence de prononciation par rapport au mot d'origine : « halibut ».
    • « Skawlups » - c'est ainsi qu'on désigne les pétoncles dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, mais il s'agit juste d'une différence de prononciation par rapport au mot d'origine : « scallops ».
    • « Fillit » - c'est ainsi que les gens du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse disent « filet » (de poisson).
    • « fordeleven » - mot qui sert à indiquer une distance de quelques miles. « He lives fordeleven miles up the road » (expression du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • « upalong » signifie « sur la côte ». Ex. : « He lives upalong » (expression du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • « marvel on up the road » est utilisé pour dire « Trace ta route et vois ce qu'il advient » (expression utilisée dans une toute petite région du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse)
    • « yarn » est l'équivalent de « discussion ». Ex. : « Guess I'll marvel on up the road et have a yarn with John » - « We were yarning until midnight ».
    • « EH-yuh » - c'est une locution qu'on emploie à tout bout champ, pour tout et n'importe quoi. Ex. : « EH-yuh, I don't believe that foolishness ». Ça peut vouloir aussi dire « Merci » et être également la marque de l'assentiment. Ex. : « Amya going out (fishing) tomorrow ? » « EH-yuh, but it's givin' rain ».
    • « mugup », c'est une sorte de casse-croute. Ex. : « That was some good mugup I had aboard the boat » (expression du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • « I think I'll tow that one alongside for a bit ». - cette phrase est la version canadienne de « I'm not sure I believe that » (« je ne suis pas sûr d'y croire vraiment »)
    • « Capie » - se dit de quelqu'un qui est originaire de l'ile de Cape Sable en Nouvelle-Écosse. À ne pas confondre avec « Caper » !
    • « tinka » - c'est un enfant mineur. « We don't let tinkas drink here ». Le mot vient de tinkers, qui sert à désigner des homards trop petits pour être pêchés.
    • « son », «  sonnybub », «  bubba », «  old son », «  deah », «  you » - dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, ces mots servent à interpeler quelqu'un de façon un peu familière. Ex. : « How are you, old son ». « Now don't be doing that, sonnybub ». « Hey you, give me a hand with this lobster pot ». « Here you go deah (dear). That should be enough to pay for the coffee ». Cependant, on ne s'en sert qu'entre gens du cru, en aucun cas, ils ne sauraient être utilisés par un « étranger » envers quelqu'un de cette région.
    • « Who was she back in the day ? » - c'est l'équivalent de : « Quel est son nom de jeune fille ? » (sud-ouest Nouvelle-Écosse).
    • ceilidh - (KAY-lee) mot gaélique. À Cape Breton, c'est une fête un peu improvisée où les gens viennent jouer de la musique, chanter, danser et manger.
    • « geely », «  kriley », «  geely kriley ». Ce sont des expressions qui servent dans de nombreuses situations : « Geely, did you see that ? » « Kriley, it's some cold out there ». « Geely kriley, old son, look out what you're doing before you hurt someone » (expression du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • « Young fella » - locution utilisée dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse pour désigner un garçon (parfois une jeune fille) qui a entre 12 et 30 ans.
    • « Little fella » - dans cette locution, il y a une notion de possession, comme quand on dit : « Whose little fella is that ? » Implicitement, on sait que c'est son bébé ou son enfant (sud-ouest de la Nouvelle-Écosse). Little fella, veut dire jeune ami.
    • « Geezly »peut avoir le sens de « beaucoup ». Ex. : « That's some geezly big shark he caught » (expression du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse).
    • « Prit' near » - c'est une contraction de « pretty near ». On l'utilise dans le sud du Saskatchewan pour dire « almost » ou parfois « quite ». Exemples : « Let's head inside, since it's prit'near suppertime ». « Aunt Jennie has 52 cats. Yup, she's prit'near crazy ».
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    Il existe aussi des mots abrégés.
    • L'appellation Canuck (quand elle est avancée par des non-Canadiens) peut prendre un sens péjoratif. Entre eux, les Canadiens l'utilisent de façon affectueuse, mais le terme est à proscrire de votre vocabulaire si vous êtes étranger. Entre eux, ils se revendiquent fièrement « Canucks ».
    • Hoser - ce terme a plusieurs origines, mais la plus communément admise proviendrait du jeu de hockey, avant l'invention du terme « zamboni ». L'équipe qui perdait le match devait « hose down the ice » (« arroser la glace », on vous laisse deviner comment !), d'ou le terme de « hoser »
    • Newfie - c'est la forme abrégée pour désigner quelqu'un qui est originaire de Terre-Neuve et Labrador. À l'origine, ce mot était un peu péjoratif, le « Newfie » étant le personnage classique de nombreuses blagues (genre histoires belges). Cependant, malgré ce contexte, de nombreux habitants de Terre-Neuve ont fait leur cette appellation et en sont même fiers. Vous pouvez utiliser ce terme s'il n'y a pas de connotation vexante dans votre propos.
    • Frog - c'est ainsi que les Canadiens des provinces occidentales appellent les Canadiens francophones. Il existe d'autres termes « Jean-Guy Pepper », « Pepper » ou même « Pepsi ». La comparaison, un tantinet insultante, avec la bouteille de Pepper ou de Pepsi s'explique par la présence d'air entre le haut du soda et la capsule. En gros, les « Frogs » n'ont rien entre les deux oreilles.
    • Square head - ce sont les Canadiens anglophones. C'est un terme surtout employé au Québec, où existe le strict équivalent français de « Tête carrée ».
    • Ruth - c'est en Colombie-Britannique le terme argotique pour dire impitoyable
    • Saltchuck - en Colombie-Britannique, c'est ainsi qu'on désigne l'océan Pacifique.
    • The Sticks - en Colombie-Britannique, on désigne par ce terme quelqu'un qui vit retiré de tout, qui vit dans les « sticks » (I live out in the sticks !)
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Conseils

  • L'alphabet anglophone canadien comporte 26 letters et la lettre z est prononcée zed.
  • L'appellation « junior high » est pour les écoles assurant les classes de la 7e à la 9e. Pour celles ayant des classes de la 6 à la 8e, on parle de « middle school ». Les termes « freshman », « sophomore », « junior » et « senior » ne s'utilisent pas pour désigner la « high school » (dans l'est du Canada) ou à la « secondary school » (dans l'ouest du Canada). Les étudiants sont, eux, identifiés par l'année de leurs études.
  • Vous comprendrez qu'il y a, comme dans tous les pays un peu étendus, des différences de langues entre provinces et même à l'intérieur de cesdites provinces. Partant, vous comprendrez que, dans le cadre d'un article court, il n'était pas possible de dresser la liste exhaustive de tous les mots et de toutes les expressions du pays.
  • Le terme d'université est réservé aux établissements supérieurs qui proposent un cursus en quatre ans. Le terme de « collège » est, quant à lui, réservé au Supérieur court (1 à 2 ans). Ce distinguo est valable dans toutes provinces, à l'exception du Québec, qui a un système éducatif légèrement différent.
  • Les Québécois jurent souvent, mais il n'y a plus aujourd'hui de connotation religieuse à ces jurons typiques que sont « Ostie, Sacrement, Tabernacle, Calice », tous termes venus de la religion catholique. Cependant, certains Québécois croyants s'abstiennent cependant de les prononcer, respectant ainsi un des Dix Commandements. Légèrement moins blasphématoires sont les mots : tabarouette, sacrebleu, câline et chocolat. Dans le même ordre d'idées, les Canadiens francophones utilisent des gros mots anglais, quand ils disent, par exemple : « C'est toute fucké » (sic !)
  • Les gens des Provinces de l'Atlantique ont des accents fortement marqués par les accents écossais et irlandais, tout particulièrement dans l'ile de Cape Breton et à Terre-Neuve. Cette dernière région est particulièrement riche en mots originaux, ce qui peut s'expliquer par l'insularité et donc l'isolement. Ainsi, cette « langue » terre-neuvienne ne se rencontre nulle part ailleurs. C'est la raison pour laquelle les linguistes aiment ce lieu où se parle une langue vieille de 500 ans. Parmi ces mots qui se sont développés en vase clos en quelque sorte, il y a le mot outport, qui englobe tous ces petits villages qui sont situés sur la côte, par opposition à ceux qui vivent dans les grandes villes de la côte (St. John's) ou à l'intérieur (Grand Falls-Windsor et Gander). Les gens qui vivent « outport » sont appelés aussi « baymen ».
  • Les Terre-Neuviens pratiquent le « mummering » (sorte de Mardi-Gras) au moment de Noël.
  • Les mesures de longueur sont parfois raccourcies dans certaines régions de l'Alberta, avec, par exemple, des mots comme « klicks » ou « Kay » pour dire « kilomètres » (Ex. : « I ran five Kay » ou « I drove thirty clicks »), on dit « cents » pour les centimètres (Ex. : « eight cents long ») et « mils » pour les millimètres ou les millilitres (Ex. : « eight mils wide »).
  • À l'inverse, des mots anglais se sont glissés dans le français parlé au Québec, comme les mots « hamburger », « coke » ou « gas ».
  • Les anglophones du Québec ont adopté des termes français. Ainsi, ils disent « autoroute » en place de « highway » et « dépanneur » au lieu de « corner store ». Ils ont aussi adopté des tournures et de constructions françaises : ils disent par exemple » I take a decision » et « I shut a light ». Au Québec, on prend plus le « metro » (« métro ») que le « subway », on appartient plus à un « syndicate » qu'à une « union » et on assiste plus à une « reunion » (« réunion ») qu'à un « meeting ».
  • Dans les campagnes de l'Alberta et du Saskatchewan, le terme de « bluff » désigne un groupe d'arbres isolé au milieu de la prairie, tandis que le terme de « slough » (prononcez « sloo ») désigne une petite zone marécageuse.
  • Dans la vallée de la rivière Ottawa, on note un fort accent d'origine irlandaise, cause en est à l'installation, autrefois, dans cette zone de colons de ce pays. On ne le retrouve nulle part ailleurs au Canada.
  • Les habitants de Toronto appellent leur ville T-Dot.
  • Il n'est pas rare en Colombie-Britannique et dans l'Alberta d'entendre des gens dire « atchoo » pour « at you ».
  • Dans la plupart des provinces du Canada, la diphtongue « ou », comme dans « about », est plutôt prononcée comme un « oa », genre « aboat » et ce, dans le cadre d'une conversation de tous les jours. C'est d'ailleurs à cela qu'on repère que le locuteur n'est pas un Américain. Cette prononciation est typique sur la côte Est et en Ontario. En Colombie-Britannique, on aurait plutôt quelque chose comme « abouh », le « ou » étant prononcé comme dans le mot « snout » et un « h » prend la place d'un « t » final. Dans cette province, on a tendance à « manger » la fin des mots.
  • Au Canada, on dit plus souvent « Remembrance Day » (« Jour du Souvenir » célébré le 11 novembre) que « Poppy Day » ou « Armistice Day ».
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Avertissement

  • Bien sûr, tout le monde au Canada n'utilise pas ces termes ou ces expressions argotiques. Tout dépend des milieux sociaux, des contextes. À vous de voir si, dans telle ou telle circonstance, vous pouvez ou devez parler argot ! SOYEZ VOUS-MÊME.

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