Conflit israélo-arabe

Le conflit israélo-arabe est le nom donné aux relations tendues entre l'État d'Israël et les États arabes environnants, depuis la création d'Israël le . Il a eu pour points culminants sept conflits armés : la guerre de 1948, la guerre de Suez en 1956, la guerre des Six Jours en 1967, la guerre d'usure en 1967, la guerre du Kippour en 1973, la première guerre du Liban en 1982, et la seconde guerre du Liban en 2006.

Conflit israélo-arabe
Carte du conflit israélo-arabe :
Israël (en bleu), la Cisjordanie et Gaza (en rouge), les membres de la Ligue arabe (en vert), dont ceux qui ont été en guerre avec Israël (en vert foncé)
Informations générales
Date Depuis 1948en cours
(74 ans)
Lieu Moyen-Orient
Issue En cours
Belligérants
Israël

Soutiens: États-Unis (depuis 1967)
Brésil (depuis 2019)[1]

Ukraine (depuis 2021)
Union soviétique (1948-1949)


Royaume-Uni (1956)
France (1956)

Armée du Liban Sud (1978–2000)
Ligue arabe

Syrie (depuis 1948)
Liban (depuis 1948)
Irak (depuis 1948)
Tunisie (depuis 1973)
Jordanie (1948–1994)
Égypte (1948–1978)
Soudan (1973-2020)
Algérie (depuis 1962)
Hezbollah (1982–)
Palestiniens :

Soutiens :
Espagne franquiste (1948-1975)[2]
Estado Novo portugais (1948-1977)
République islamique d'Iran (depuis 1979)
Turquie

Bolivie (2006-2019)
Venezuela (depuis 1998)
Corée du Nord (depuis 1948)
Union soviétique (1967-1991)
Russie (depuis 2022)[3]
Commandants
Chaïm Weizmann (1949-1952)
David Ben Gourion (1948-1954 puis 1955-1963)
Moshé Sharett (1954-1955)
Golda Meir (1969-1974)
Ezer Weizman (1993-2000)
Shimon Peres (2007-2014)
Benyamin Netanyahou (1996-1999 puis 2009-présent)
Reuven Rivlin (depuis 2014)
Abdallah Ier (1948)
Gamal Abdel Nasser (1952-1970)†
Anouar el-Sadate(1970-1973)
Saddam Hussein (1979-2003)
Hafez el-Assad (1967-2000)†
Bachar el-Assad (Depuis 2000)
Hassan Nasrallah

Palestine:

Mohammed Amin al-Husseini (1948-1974)†
Hassan Salameh(1948)†
Abd al-Kader al-Husseini(1948)†
Roger Coudroy(1968)†
Yasser Arafat (1948-2002)†
Wadie Haddad (1951-1978)†
Georges Habache (1951-2008)†
Ali Hassan Salameh (1960-1979) †
Ahmed Yassine (1984-2004)†
Yahia Ayache (1992-1996)†
Ismaïl Haniyeh (Depuis 1985)
Mahmoud Abbas (Depuis 1959)
Ahmad Saadat (Depuis 1967) (POW)

Batailles

Ce conflit occupe une place majeure dans la géopolitique du Proche-Orient, où plusieurs problématiques l'accompagnent : l'instabilité de la région (à cause de la non-reconnaissance de l'État d'Israël par la majorité des pays arabes), le contrôle par Israël des lieux saints de Jérusalem (ville sacrée des trois monothéismes), les colonies israéliennes de la Cisjordanie et du Golan, et le contrôle par Israël du bassin du lac de Tibériade (importante ressource d'eau potable).

Le conflit israélo-arabe est parallèle et en partie lié au conflit israélo-palestinien, caractérisé par la question des réfugiés palestiniens, par l'exacerbation du sentiment national palestinien (né dans les années 1920 mais jamais concrétisé par la création d'un État) et par l'apparition à la fin des années 1960 de groupes d'activistes palestiniens perpétrant des attentats, des prises d'otages et des détournements d'avions.

Chronologie

Il est initialement marqué par la protestation puis la lutte contre l'immigration juive[réf. nécessaire]. En 1936, les arabes se rebellent contre l'autorité britannique mais sont écrasés par les Britanniques. À ce moment également, la communauté juive se renforce militairement et l'Irgoun, une force paramilitaire sioniste, mène contre les Arabes des opérations de représailles[réf. nécessaire].

Après la Seconde Guerre mondiale, c'est au tour d'une partie de la communauté juive, dont le chef de l'Irgoun et du Lehi, de mener des attaques contre les Britanniques pour la création d'un État juif tandis que les instances politiques officielles, comme l'Agence juive, militent au niveau politique et organisent une force paramilitaire : la Haganah. À ce moment, les Arabes palestiniens se réorganisent péniblement[réf. nécessaire]. À la suite de ces évènements et devant le contexte international, les Britanniques décident de quitter la Palestine et remettent leur mandat à l'ONU. Celle-ci charge alors une commission d'enquête, l'UNSCOP de trouver une solution au problème. L'UNSCOP recommande le partage de la Palestine qui est voté par l'ONU le .

Il s'ensuit le lendemain une guerre civile particulièrement sanglante. Le 14 mai, l'État d'Israël est proclamé et les États arabes voisins déclarent officiellement la guerre et envahissent le territoire : c'est la Première guerre israélo-arabe. Un autre exode s'ensuit avec près de 350 000 Arabes palestiniens qui fuient ou sont pris par les combats, ou sont expulsés par les soldats conquérant les villages. Entre décembre et mars 1948, environ 100 000 Palestiniens, en majeure partie membres des classes moyennes et supérieures urbaines, quittèrent leurs maisons, espérant revenir une fois que les armées arabes auraient pris le contrôle du pays[4]. Après la guerre, environ 725 000 Arabes palestiniens sur les 900 000 qui vivaient dans les territoires qui forment Israël sont devenus réfugiés. Ces derniers constituent l'élément majeur du contentieux israélo-arabe.

Les frontières issues des accords d'armistice sont longues et étriquées. Elles ne suivent aucun élément géographique naturel et séparent parfois les champs de leurs villages. Entre 1949 et 1956, elles font l'objet d'infiltrations de la part de Palestiniens. Cette situation crée un climat d'insécurité à ses frontières et Israël répond militairement.

1920-1948

Palestine mandataire

L'antisémitisme qui régnait en Europe au XIXe siècle (particulièrement dans l'Empire tsariste, où des massacres de juifs se sont répétés, mais aussi en France avec l'affaire Dreyfus) a entraîné la naissance du sionisme. Aussi, des philanthropes juifs (entre autres, Sir Isaac Montefiore, dont on peut voir encore le moulin qu'il fit construire, près de Jérusalem) achetèrent au Sultan Turc de l'époque des terres, souvent incultes, sources de maladies (marais) pour ébaucher le futur territoire juif[réf. souhaitée]. À signaler aussi le rôle du JOINT Américain (organisme /« leveur » de fonds en anglais : fund raiser), visant à acheter de nouvelles terres aux Turcs, occupant la Palestine jusqu'en 1918. Le journaliste Théodore Herzl a joué un rôle déterminant dans le développement de ce mouvement, grâce à son livre L’État juif. Ce mouvement s'est aussi étendu aux pays musulmans, où la situation des juifs, considérés comme sujets de seconde zone (« Dhimmis »), était parfois précaire. Le mouvement sioniste ne concernait qu'une partie des Juifs. Quant aux autres Juifs, ils considèrent le judaïsme comme une religion, et leur pays natal par exemple la France, Allemagne, Royaume-Uni, etc. Cependant sans oublier la constante référence à Jérusalem et l'Israël « historique » (c'est-à-dire les anciens Royaumes de Juda et d'Israël).

  • La Déclaration Balfour de 1917 qui, pendant la Première Guerre mondiale, promet la création d'un « Foyer national juif » en Palestine. Cette notion qui n'impliquait pas nécessairement un État était extrêmement vague. Elle supposait seulement la possibilité pour les Juifs d'y trouver asile.
  • La désintégration de l'Empire ottoman. Allié des puissances centrales durant la Première Guerre mondiale, cet empire fut vaincu et, conformément aux accords secrets Sykes-Picot de 1916, la France et le Royaume-Uni se partagèrent les dépouilles de l'Empire ottoman. Le Royaume-Uni obtint la Palestine, et la France la Syrie, notamment.

Les accords de 1916 allaient permettre au Royaume-Uni et à la France d'étendre leurs empires coloniaux au Moyen-Orient, en 1920, par les différents traités de paix. De plus, conformément à la déclaration Balfour de 1917, les Juifs commencèrent à immigrer en plus grand nombre en Palestine, surtout dans les années 1930 à cause de la politique antisémite d'Hitler.

Pendant la période mandataire la population juive s'est organisée en Yichouv en Palestine.

  • 1922 : création de l'Agence juive pour la Palestine qui devient un des principaux organes de la Palestine juive, c'est un gouvernement potentiel.
  • 1935 : cette agence est élue. David Ben Gourion en est le président. Il sera Premier ministre du gouvernement provisoire. En parallèle, le Yichouv crée des écoles, des hôpitaux, un syndicat et toute une structure sociale se construit. 80 % des travailleurs adhèrent à ce syndicat. Des entreprises naissent, un système économique s'établit sans réels contacts avec la société arabe.
  • Dans les années 1930 : Une force armée semi-clandestine est en œuvre et compte 45 000 hommes en 1947[réf. nécessaire]. Tous les organes nécessaires à la viabilité d'un État pendant le mandat britannique sont opérationnels.

Les réactions par rapport au mandat britannique sont très différentes au sein de la population juive. Les populations demandent à la Société des Nations (SDN) « la formation d'un gouvernement national parmi ceux qui résidaient en Palestine depuis avant la guerre, musulmans, chrétiens, et juifs ». La SDN refuse[réf. nécessaire]. Les populations arabes refusent toute participation aux institutions mandataires car ceci légitimerait « le foyer juif »[réf. nécessaire]. Ils reconnaissent un mufti, figure religieuse, à la tête d'un conseil musulman suprême à Jérusalem. En 1936, le Haut comité arabe présidé par le Mufti (Amin al-Husseini) finira par s'allier avec l'Allemagne nazie. Les mobilisations arabes n'ont pas pour objectif de créer un mouvement national, contrairement aux populations juives. La situation est différente aussi parce qu'il n'y a pas d'identité nationale, et la mobilisation se structure avant tout autour de solidarités traditionnelles, et non autour de l'idée d'un État futur. Il existe des clivages entre notables en clans rivaux, entre notables ruraux et urbains, sans communication entre les notables et les masses populaires. Les partis politiques, quand ils existent, ne font que couvrir ces clivages traditionnels. Au milieu des années 1930 s'opère une radicalisation de la mobilisation. En Galilée, les campagnes se rebellent sous la direction d'un chef local : Izz al-Din al-Qassam. La mobilisation gagne ensuite les villes et appelle à la grève générale jusqu'à la cessation de l'immigration juive.

Entre 1946 et 1948, les Britanniques attaquent et arraisonnent des navires, notamment l'Exodus, sur lesquels des migrants juifs tentent de rejoindre la Palestine. Un faux groupe organisé par les services secrets britanniques, les Défenseurs de la Palestine arabe, revendique ces attaques[5].

1948-1967

La structure politique existante soutient des grèves, puis demande son arrêt en accord avec les souverains des pays voisins (Transjordanie, Irak, Arabie saoudite) afin de ménager la force mandataire et faire confiance au Royaume-Uni, dans les années 1940 pendant la Seconde Guerre mondiale[réf. nécessaire]. La lutte est une lutte politique arabe pour la Palestine et non pas une lutte palestinienne.  : les populations arabes en Palestine refusent cette décision unilatérale, d'où la création d'un gouvernement de toute la Palestine sous la direction du mufti[réf. nécessaire]. Le mufti fait appel aux États arabes car il n'a pas de structures ni d'armée. Les forces armées de la ligue arabe franchissent les frontières dès le lendemain de la création d'Israël. L'Égypte cherche à s'assurer le contrôle des territoires proches de ses frontières, surtout des territoires côtiers. La Transjordanie veut s'emparer de la Cisjordanie et de Jérusalem. Dès le premier conflit, la population palestinienne est réduite à une simple force d'appoint, prisonnière des Arabes. La Ligue arabe subit un échec militaire et des conventions bilatérales d'armistice sont signées.

Ceci comble un vide administratif et la nationalité jordanienne est accordée aux Arabes vivant en Jordanie. Ces accords se font en leur absence. En termes de réfugiés, 65 % vont dans des camps de Cisjordanie et de Gaza, et les autres partent en Syrie, au Liban et en Transjordanie. La libération de la Palestine devient un élément de mobilisation des foules, un but se fonde autour de la destruction d'Israël .

En 1958, la République arabe unie (RAU) est créée par la fusion de l'Égypte, de la Syrie et du Yémen Nord. Le Grand Mufti de Jérusalem lance une campagne pour l'intégration de la Palestine dans la RAU. Il pousse la Ligue arabe vers la reconstitution de l'identité palestinienne. L'Irak répond en proposant l'instauration d'une république palestinienne à Gaza et en Cisjordanie et une armée de libération de la Palestine. Ce positionnement inquiète Nasser et va inciter le sommet de la Ligue arabe à accepter l'établissement d'une entité palestinienne en 1963 et en 1964 : apparaît alors l'Organisation de libération de la Palestine à Jérusalem (OLP). L'Égypte tente de concurrencer les créations irakiennes.

En 1965, un mouvement revendique une opération commando contre Israël. Ce mouvement est le bras armé du Fatah, fondé au Koweït en 1959 par des Palestiniens venus d'Égypte, attirés par la prospérité des pays pétroliers. Ils sont soit des travailleurs de catégorie supérieure, soit des avocats, sont intégrés économiquement au Koweït, mais vont ressentir leur marginalisation politique. Ce sont les premiers mouvements actifs à l'extérieur d'Israël. La mobilisation autour des mouvements de lutte palestiniens va se faire surtout après la défaite de 1967. La guerre des Six Jours éclate : l'État hébreu occupe une partie de l'Égypte, de la Syrie, la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est. Les armées arabes sont défaites et s'ensuit une crise de légitimité du fait de l'échec à contrer les offensives israéliennes. Durant les années 1960, la frustration consécutive à l'échec conduit à une forte augmentation des combattants et une euphorie mobilisatrice génère un foisonnement des groupes et une multiplication des scissions dans ces groupes[réf. nécessaire]. Devant la nécessité d'unification des mouvements palestiniens, l'OLP apparaît comme un lieu d'enjeu et d'équilibre entre les différents groupes. L'unification est concrétisée en 1968. L'équilibre reste toutefois conflictuel.

Dans l'OLP, le Fatah joue un rôle d’arbitre[réf. nécessaire]. L'OLP n'est pas une organisation homogène et les différentes organisations sont en conflit permanent. L'OLP adopte une charte lors de sa création : droit du peuple palestinien à exercer son droit à l'autodétermination et sa souveraineté.

L'élimination de l'État juif est prônée et l'emploi de méthodes terroristes est massif dès le début du conflit (voir Chronologie du terrorisme palestinien). Comme le mouvement s'est développé en dehors des frontières historiques de la Palestine, il y a une forte dichotomie entre l'intérieur et l'extérieur. L'OLP est très mal représentée à l'intérieur jusqu'au milieu des années 1970. De plus, l'OLP hésite à revendiquer clairement la Cisjordanie, car ce serait une exigence contre la Jordanie, d'où des conflits entre Palestiniens et pouvoir jordanien. Enfin, elle garde l'idée de l'arabité de la Palestine et veut être soutenue par tout l'élan émotionnel arabe et par les masses arabes. Situation paradoxale pour l'OLP qui veut garder son autonomie, diriger la lutte pour les Palestiniens, mais reste dépendante des pays arabes, de leur soutien et des territoires arabes. Il faut attendre 1974 pour qu'un sommet arabe reconnaisse l'OLP comme le seul représentant du peuple palestinien. La structuration de l'identité palestinienne s'est réalisée sur un mode négatif, parce se définit comme victime d'une colonisation israélienne.

Depuis 1967

Drapeau palestinien

Les Palestiniens s'exilent beaucoup dans les pays arabes. Ces États les acceptent comme réfugiés[réf. nécessaire]. Ils ont peur que ces populations entraînent des déséquilibres économiques et politiques, et donc, à part la Jordanie, ces États confinent les réfugiés dans des camps où la situation est souvent précaire. Les mouvements de libération de la Palestine mettent en œuvre des guérillas contre Israël à partir des États arabes. La résistance palestinienne a construit ses bases militaires, en plus de la constitution d'un État dans l'État.  : le roi de Jordanie chasse les combattants palestiniens après des combats meurtriers. Après septembre noir l'OLP se replie sur le Liban.

Évolution en 1974 : l'OLP décide d'instaurer une autorité indépendante, nationale et combattante sur toutes les portions du territoire palestinien qui seront libérées. C'est donc l'apparition de l'autorité nationale. C'est un premier pas vers la revendication d'un État palestinien, sans en fixer les frontières pour autant. Mais il est clair que l'OLP lutte pour la reconnaissance d'une souveraineté politique sur les territoires occupés par Israël. L'OLP est reconnue comme l'unique représentant légitime du peuple palestinien. Le conflit sanglant est un élément de plus dans la précision de la revendication palestinienne. Les combattants repliés au Liban sont pris au piège de la guerre libano-libanaise. Une structuration militaire s'opère au Liban et un embryon de société nationale s'organise. La société palestinienne est de plus en plus encadrée: apparaissent des syndicats, des organismes, un fonds national palestinien, des ateliers de production, des cellules d'entraide aux familles de combattants, des hôpitaux. Ces différentes structures sont nécessaires à la constitution d'un futur État palestinien au Liban. D'autant plus possible qu'ils ont une liberté d'action et que l'OLP bénéficie de la manne pétrolière. Les structures étatiques libanaises sont faibles, et le fractionnement communautaire est fort. L'OLP profite de ces limites de l'État libanais pour assurer son développement. Dans un second temps, le Liban s'avère être un piège, car les combattants sont pris dans les conflits internes au Liban. La question palestinienne a contribué à radicaliser et à précipiter les affrontements libanais.

En 1969, en 1973, le Liban est confronté à l'existence d'organisations palestinienne. La Guerre du Kippour éclate en 1973 et la coalition palestino-islamiste affronte les milices chrétiennes. L'OLP est un allié de la Syrie mais la Syrie opère un retournement et l'OLP se retrouve prise entre Israël et la Syrie.

1982 : Le Liban est envahi par l'armée israélienne. Les Palestiniens perdent leur avantage sur le territoire libanais et sont enlisés dans un conflit différent du conflit avec Israël. C'est la fin de la présence palestinienne au Liban et leurs infrastructures sont détruites. Comme ils n'étaient déjà plus présents en Cisjordanie, il n'y a plus de présence palestinienne aux frontières. L'état-major de l'OLP s'éloigne pour s'implanter à Tunis. La rupture est encore plus grande entre l'élite et la population palestinienne. Il existe des conflits internes à l'OLP : un positionnement pour continuer la lutte armée et un autre positionnement pour rechercher une solution politique. La solution politique passe par le rapprochement avec les pays arabes comme l'Égypte et la Jordanie. Ce serait un retour en arrière pour les autres.

Aujourd'hui l'Autorité palestinienne est sous la présidence de Mahmoud Abbas depuis 1996, succédant à Yasser Arafat et œuvre en vue de la création d'un État palestinien. Le , il annonce la tenue d'un référendum en ce sens[7].

Normalisation des relations entre Israël et les pays arabes

L'Égypte et la Jordanie sont les premiers pays arabes à signer un traité de paix avec Israël, respectivement en 1979 et 1993.

Les accords d'Abraham, signés le 15 septembre 2020, sont deux traités de paix entre Israël et les Émirats arabes unis d'une part et entre Israël et Bahreïn d'autre part.

Le 23 octobre 2020, le président américain Donald Trump annonce qu'Israël et le Soudan vont normaliser leurs relations[8]. L'accord est signé le 6 janvier 2021 à Khartoum[9].

Le 10 décembre 2020, Israël et le Maroc acceptent de normaliser leurs relations dans le cadre d'un accord négocié avec l'aide des États-Unis[10]. Une déclaration conjointe est signée le 22 décembre 2020 à Rabat[11].

Liste des pays arabes ayant normalisé leurs relations avec Israël
Pays Date du traité de paix Article détaillé
Égypte 26 mars 1979 Traité de paix israélo-égyptien
Jordanie 26 octobre 1994 Traité de paix israélo-jordanien
Bahreïn 15 septembre 2020 Accords d'Abraham
Émirats arabes unis 15 septembre 2020 Accords d'Abraham
Maroc 22 décembre 2020
Soudan 6 janvier 2021 Accords d'Abraham

Liste des guerres et conflits violents israélo-arabe

Période Nom
1947–1949 Guerre israélo-arabe de 1948
1951–1955 Infiltrations fedayin
1956 Crise du canal de Suez
1967 Guerre des Six Jours
1967–1970 Guerre d'usure
1973 Guerre du Kippour
1978-1982 Guerre du Liban (opération Litani en 1978 et opération Paix en Galilée en 1982)
1987–1993 Première intifada
1991 Bombardement d'Israël par l'Irak
1996 Opération Raisins de la colère
2000–2004 Seconde intifada
2006 Conflit israélo-libanais de 2006 et opération Pluies d'été
2008–2009 Opération Plomb durci
2012 Opération Pilier de défense
2014 Opération Bordure protectrice
2021 Crise israélo-palestinienne de 2021

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Boutros Boutros-Ghali, Shimon Peres, 60 ans de conflit israélo-arabe, Témoignages pour l’Histoire, Éditions Complexe, 2006 (ISBN 2804800709)
  • David-André Belhassen, La Haine maintenant ? : Sionisme et palestinisme Les 7 pièges du conflit, Éditions de La Différence, 2006 (ISBN 2729116125)
  • Henry Laurens Le Retour des exilés Paris, Laffont, 1998.
  • Henry Laurens, Paix et guerre au Moyen-Orient, Armand Colin, Paris, 2005 (ISBN 2200269773)
  • Benny Morris, Victimes, histoire revisitée du conflit arabo-sioniste, Éditions Complexe, 2003 (1re édition en 2001) (ISBN 2870279388)
  • Benny Morris, The birth of the Palestinian refugee problem (1947-1949), Cambridge University Press, 1987
  • Benny Morris, The Birth Of The Palestinian Refugee Problem Revisited, Cambridge University Press, 2003 (ISBN 0521009677)
  • Benny Morris, Righteous Victims, A History of the Zionist-Arab Conflict, 1881, 2001, Vintage, 2001 (ISBN 0679744754)
  • Ilan Pappé The Ethnic Cleansing of Palestine, Oneworld Publications, 2006
  • Ilan Pappé, La Guerre de 1948 en Palestine, La fabrique éditions, 2000 (ISBN 226404036X)
  • Efraïm Karsh, The Arab-Israeli Conflit - The Palestine War 1948, Osprey Publishing, 2002 (ISBN 1841763721)
  • Yoav Gelber, Palestine 1948, Sussex Academic Press, Brighton, 2006 (ISBN 1845190750)
  • Nadine Picaudou, Les Palestiniens, un siècle d'histoire, 2003
  • Hilgemann, Werner et Kinder, Hermann, Atlas historique Perrin, Éditions Perrin, 1997 (ISBN 2-262-01359-4)
  • Jon et David Kimché, A clash of destinies, The Arab-Jewish War and the founding of the state of Israel, Praeger, New-York, 1960
  • Alain Gresh et Dominique Vidal, Palestine 47, un partage avorté, Éditions Complexe, 1994 (ISBN 2870275218)
  • Dominique Lapierre et Larry Collins, O Jérusalem, Robert Laffont, 1971 (ISBN 2266106988)
  • Yitzhak Rabin, Mémoires, Buchet/Chastel, 1980
  • Ahron Bregman, Israel's Wars: A History Since 1947, 2002, London: Routledge (ISBN 0415287162)
  • Elie Barnavi, Une histoire moderne d’Israël, Champs / Flammarion, 1988 (ISBN 2080812467)
  • Pierre Razoux, Tsahal, nouvelle histoire de l’armée israélienne, Perrin, 2006 (ISBN 226202328X)
  • Golda Meir, Ma vie, Robert Laffont, 1975

Articles connexes

Liens externes

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