Démographie des États-Unis

La démographie des États-Unis est l'ensemble des données et études concernant la population des États-Unis à toutes les époques. Ces données sont notamment calculées par le bureau du recensement des États-Unis (en anglais : U.S. Census Bureau), qui rapporte une population de 331 449 281 habitants en 2020[1]. Ce chiffre exclut la population de cinq territoires non incorporés (Porto Rico, Guam, les Îles Vierges américaines, les Samoa américaines et les Îles Mariannes du Nord) ainsi que plusieurs autres petits territoires sans habitants permanents. Les États-Unis sont le troisième pays le plus peuplé, derrière la Chine et l'Inde. Le pays compte aussi un nombre important de grandes aires urbaines : il en existe une cinquantaine de plus d'un million d'habitants[16]. Les États-Unis sont le premier pays d'immigration du monde.

Démographie des États-Unis
Dynamique
Population 331 449 281 hab.
(2020)[2]
Évolution de la population 0,7 % (2020)[3],[4]
Indice de fécondité 1,64 enfant par [5]
(2020)[6]
Taux de natalité 12,4  (2018)[7],[8]
Taux de mortalité 8,2  (2018)[9],[10]
Taux de mortalité infantile 5,7  (2018)[11]
Âges
Espérance de vie à la naissance 78,8 ans (2018)[12]
Hommes : 76,3 ans
Femmes : 81,3 ans
Âge médian 38,2 ans (2018)[13]
Hommes : 37 ans
Femmes : 39,5 ans
Structure par âge 0-14 ans : 18,62 %
15-64 ans : 65,35 %
65 ans et plus : 16,03 %
Sex-ratio (2018)
Population totale 97 /100
À la naissance 105 /100
Par tranche d'âge 0-14 ans : 104 /100
15-24 ans : 105 /100
25-54 ans : 101 /100
55-64 ans : 93 /100
65 ans et + : 80 /100
Flux migratoires (2018)
Taux de migration 3,8 
Composition linguistique (2016[14])
Anglais 78,40 %
Espagnol et créole espagnol 13,35 %
Langues chinoises 1,11 %
Tagalog 0,56 %
Vietnamien 0,50 %
Arabe 0,41 %
Français 0,40 %
Autres 5,27 %
Composition ethnique (2019)
Blancs non hispaniques 60 %
Hispaniques et Latinos 18,4 %
Noirs non hispaniques 12,4 %
Asiatiques non hispaniques 5,6 %
Métis non hispaniques 2,5 %
Amérindiens non hispaniques 0,7 %
Composition religieuse (2015[15])
Christianisme 70,6 %
Sans religion 22,8 %
Judaïsme 1,9 %
Islam 0,9 %
Autres 3,8 %

Histoire démographique

Historique des recensements
Ann. Pop.    
17903 929 214
18005 236 631 +33,27%
18107 239 881 +38,25%
18209 638 453 +33,13%
183012 866 020 +33,49%
184017 069 453 +32,67%
185023 191 876 +35,87%
186031 443 321 +35,58%
187038 558 371 +22,63%
188049 371 340 +28,04%
189062 979 766 +27,56%
190076 212 168 +21,01%
191092 228 531 +21,02%
1920106 021 568 +14,96%
1930123 202 660 +16,21%
1940132 165 129 +7,27%
1950151 325 798 +14,5%
1960179 323 175 +18,5%
1970203 211 926 +13,32%
1980226 545 805 +11,48%
1990248 709 873 +9,78%
2000281 421 906 +13,15%
2010308 745 538 +9,71%
2020331 449 281 +7,35%

Peuplement précolombien

Selon la théorie dominante, l'arrivée des premières populations en Amérique remonte au Paléolithique supérieur. La présence humaine est attestée en Alaska vers 20 000 av. J.-C.[17], vers 16 000 av. J.-C. sur la côte est (Pennsylvanie, Virginie, Caroline du Sud), vers 13 000 av. J.-C. sur le site Clovis (Nouveau-Mexique) et vers 10 000 av. J.-C. en Floride[18],[19],[20]. Venant de Sibérie, des chasseurs nomades auraient traversé le détroit de Béring, alors gelé, puis auraient peuplé le continent américain. D'autres théories ont évoqué l'hypothèse d'un peuplement qui serait également océanien et européen[21],[22]. Ces hypothèses ne sont cependant pas confirmées par les études génétiques les plus récentes[23].

Colonisation européenne (du XVIe siècle à 1790)

À l'arrivée de Christophe Colomb en Amérique, le territoire actuel des États-Unis devait abriter environ 1,5 million d'Amérindiens[22]. Dans la première moitié du XVIe siècle, les Espagnols explorent et s'installent dans les régions du sud comme la Floride.

En Virginie, les colons anglais fondent Jamestown[24]. Les peuplements de Ranaoke et de Popham sont abandonnés. Au début du XVIIe siècle, un comptoir est installé sur l'île de Manhattan, futur site de New York. La Nouvelle-Angleterre est peuplée dans les années qui suivent par les Pères Pèlerins du Mayflower. Treize colonies se forment aux XVIIe et XVIIIe siècles le long de la côte atlantique. Elles accueillent en grande majorité des anglais protestants, pour la plupart puritains, les ancêtres des WASPs actuels. D'autres groupes originaires des îles britanniques (Irlande, Écosse, Pays de Galles) et de l'Europe de l'Ouest (Hollande, Allemagne, Scandinavie) ont également émigré dans ces premières colonies d'Amérique. On peut distinguer plusieurs vagues d'immigration : à partir de 1648-1649, à la fin de la guerre de Trente Ans en Allemagne et de la Première révolution anglaise, dans les années 1720 avec la période des Highland Clearances en Écosse, pendant laquelle les chefs de clan enclosent des terres pour y installer des moutons, au détriment de leurs paysans. Le droit de la nationalité, qui varie d'une colonie et d'une époque à l'autre, permet leur intégration plus ou moins rapide en une ou plusieurs générations.

Quelques milliers de Français occupent la Louisiane française[25] alors que la révocation de l'édit de Nantes pousse les Huguenots à s'installer sur la côte est[24]. L'immigration européenne aux États-Unis est provisoirement interrompue par la Révolution américaine et les guerres napoléoniennes, entre 1775 et 1815. À cette colonisation volontaire se rajoute une immigration forcée, celle des esclaves en provenance de l'Ouest africain. Les premiers esclaves arrivent à Jamestown en 1619[24]. La traite est abolie au début du XIXe siècle.

La plupart des colons vivent à la campagne même si, en 1754, Philadelphie compte déjà 25 000 habitants, New York 18 000 et Boston 15 000[réf. souhaitée]. La natalité est très forte mais elle est freinée par le trop faible nombre de femmes, ne reçoit un vrai renfort de l'immigration que vers 1685 : la population augmente alors de 120 % en une génération. La population des colonies au sud de la Nouvelle-Angleterre bondit un peu avant 1700, année où elle atteint 70 000 habitants, dopée par la création en 1682 de la Pennsylvanie, où affluent les Amish allemands et alsaciens, les huguenots français et autres presbytériens écossais ou non-conformistes anglais. Près de 125 000 luthériens allemands s'installent[réf. souhaitée]. Vers 1750, la population de Philadelphie dépasse celle de Boston.

1625
1980 habitants au total
1635
30 000 habitants au total[26]
1641
50 000 habitants au total
1650
60 000 habitants au total dont 300 à 2 000 Noirs (0 à 3 % du total)
1676
120 000 habitants pour la seule Nouvelle-Angleterre[26]
1685
160 000 habitants pour la seule Nouvelle-Angleterre[26]
1688
200 000 habitants au total
1700
200 000 habitants pour la seule Nouvelle-Angleterre[26]
1702
270 000 habitants au total, dont 28 000 Noirs[27]> (10 % du total)
1715
434 600 habitants au total
1749
1,040 million d'habitants au total
1754
2,240 millions d'habitants au total dont 236 000 Noirs (11 %)
1775
2,418 millions d'habitants au total dont 300 000 Noirs (12,5 %)
1790
3,23 millions d'habitants au total dont 700 000 Noirs (16 %)[28]

La répartition de la population de 262 000 habitants en 1700 se répartit ainsi :

  • Nouvelle-Angleterre : 120 000 âmes, dont 70 000 au Massachusetts et 30 000 au Connecticut
  • Pennsylvanie : 20 000 âmes
  • New Jersey: 15 000 âmes
  • New York : 30 000 âmes
  • Maryland : 25 000 âmes
  • Virginie : 40 000 âmes
  • Caroline du Nord : 5 000 âmes
  • Caroline du Sud : 7 000 âmes [réf. incomplète][29]

Esclavage dans les trois colonies du Sud et au Maryland

Lors de l'indépendance de 1776, 460 000 des 500 000 esclaves nord-américains, soit 92 %, vivent dans les colonies esclavagistes du Sud, la Virginie (200 000), la Caroline du Nord (100 000), la Caroline du Sud (70 000 à 80 000) et dans le Maryland (Nord-Est, 70 000 à 80 000). Ailleurs, ils sont cochers ou gardes du corps, selon Fernand Braudel, dans[réf. incomplète] Civilisation matérielle, économie et capitalisme, qui cite deux plantations importante, celle des Fairfax en Virginie, et celle de Lord Granville (un tiers de la Caroline du Nord).

L'esclavage s'est développé avant 1790 dans ces quatre colonies créées et défendues par la dynastie catholique Stuart : Maryland et Virginie dès les années 1670 et Carolines de façon plus progressive.

Les plantations de tabac sont nées de la spéculation immobilière sur les terres à sucre :

  • à la Barbade à la faveur de la restauration catholique monarchiste anglaise de 1660, les colons s'implantent en Caroline en amenant leurs esclaves ;
  • à Saint-Domingue, lorsque la création de la ferme du tabac vise à évincer les petits planteurs de tabac, les grandes plantations à esclaves de la Virginie et du Maryland prennent leur essor, en vendant un tabac moins cher.

La Géorgie a peu d'esclaves, seulement dans le riz, venus de Caroline, jusqu'en 1775. L'esclavage n'y prend son essor qu'après les progrès dans le coton en 1793. Mais dès 1790, des réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique s'y installent.

Population des États-Unis en 1790 : ruralité et concentration

Évolution de la population américaine (1790-2010).

À partir de 1790 ont lieu les premiers recensements par ville et par états, qui viennent d'une polémique nationale de grande ampleur sur l'esclavage et l'opportunité d'étendre la colonisation à l'ouest, alors qu'émerge une spéculation sur la culture de rente via les grandes plantations, qui commencent tout juste à faire leur apparition en Caroline du Sud.

Il est alors décidé que le seuil de 60 000 habitants doit être atteint avant de créer un nouvel État. D'où la nécessité de recensements, qui servent aussi pour élire les députés. Le Kentucky est le premier à atteindre ce seuil, en 1792, en raison d'un vaste mouvement de spéculation immobilière, qui va marquer la vie politique et sera dénoncé par Davy Crockett. C'est le premier État à l'ouest des Appalaches, suivi par le Tennessee en 1805.

Mais en 1790, sur les trois millions d'Américains, 98 % vivent encore à l'est des Appalaches et au nord de la Géorgie, sur seulement 6 % du territoire actuel des États-Unis[réf. souhaitée]. C'est une Amérique très rurale, où les cinq premières agglomérations ne représentent que 136 000 habitants, soit seulement 5,5 % de la population.

La conquête de l'Ouest commence dès les spéculations de 1793 sur le comté de Bourbon et les Yazoo Lands, et s'amplifie en 1806 avec l'arrivée de 10 000 réfugiés de Saint-Domingue à La Nouvelle-Orléans, qui font plus que doubler la population de la ville, à 17 000 habitants, ouvrant la voie à une vraie navigation sur le Mississippi après la vente de la Louisiane aux États-Unis en 1803.

En 1790, la première ville du pays est Philadelphie, portail des minorités religieuses vers l'État libre de Pennsylvanie et la Great Wagon Road, la route d'accès aux piémonts des Appalaches. Philadelphie a 42 500 habitants, devant New York (33 100 habitants) et Boston (18 030 habitants). L'Amérique est encore essentiellement rurale mais déjà dotée d'un niveau de vie et d'une industrialisation, par tête d'habitant, supérieure à tous les pays d'Europe, Suisse exceptée[réf. souhaitée].

Les huit premières villes lors du premier recensement de 1790 sont[30] :

La ville de Providence, sur le Rhode Island n'a été recensée qu'en 1800 avec 7 600 habitants.

Croissance urbaine des États-Unis de 1790 à 1840

Les États les plus peuplés aujourd'hui (en orange) et les moins peuplés (en vert foncé).

Sur ce demi-siècle, la population a progressé fortement pour atteindre 17 millions d'habitants, soit sept fois plus qu'en 1790. Les cinq premières villes rassemblent 830 000 habitants, soit exactement la même proportion du total qu'en 1790 : 5,5 % de la population.

Les grandes gagnantes sont New York, qui devient la première ville du pays avec 312 000 habitants, dix fois plus que 50 ans plus tôt, devant Philadelphie, qui ne multiplie sa population que par 6,5, et La Nouvelle-Orléans, devenue troisième ville du pays avec 102 910 habitants, soit quinze fois plus que deux générations plus tôt.

Les huit premières villes en 1840[réf. nécessaire] :

Une immigration massive d'origine européenne

Ellis Island

À partir des années 1840, l'immigration en provenance d'Europe de l'Ouest et du Nord s'intensifie. Pendant la guerre de Sécession, le gouvernement américain fait venir des étrangers pour augmenter les effectifs armés. Les Allemands émigrent pour des raisons sociales, économiques mais aussi politique, les attentes des libéraux ayant été déçues durant la révolution de Mars et l'échec de la Confédération[31]. Les Irlandais quittent leur île frappée par une famine qui fait plusieurs centaines de milliers de morts[32],[31]. Avec New York, San Francisco devient l'une des portes d'entrée aux États-Unis à l'époque de la ruée vers l'or. Entre 1870 et 1920, 20 millions d'Européens émigrent vers les États-Unis. En raison des persécutions et des pogroms qu'ils subissent dans les années 1880, le nombre de Juifs traversant l'Atlantique augmente. Entre 1900 et 1920, l'Europe du Sud et de l'Est sont les nouveaux foyers d'émigration : Italiens, Austro-Hongrois, Russes et Polonais s'installent aux États-Unis[33]. Ils sont attirés par le rêve américain symbolisé par la statue de la Liberté. La plupart transite par Ellis Island dans l'agglomération new-yorkaise et se regroupe par quartier dans les grandes villes américaines.

En 1882, la loi d'exclusion des Chinois interdit l'immigration chinoise sur le sol américain pour une période de soixante ans. En , le Congrès vote une politique de quotas par nationalité. La loi d'immigration Johnson-Reed de 1924 instaure des quotas d'immigrés : c'est la fin de l'immigration de masse et le début de l'immigration choisie sur des bases ethniques, un système qui dure jusque dans les années 1960[34]. Cette législation intervient dans un contexte de xénophobie, de peur des communistes et de la concurrence des travailleurs étrangers[34]. Elle privilégie les migrants originaires de l'Europe du Nord-Ouest alors qu'elle restreint très fortement le nombre de migrants asiatiques.

Nouvelles migrations (depuis les années 1960)

Population des principaux États des États-Unis, en millions d'habitants en 1980 et 2007.
Origine ethnique des ancêtres à travers les États-Unis (selon le recensement de 2000.)

Durant la première moitié du XXe siècle, en particulier de 1910 à 1965, la population noire des États du Sud avait tendance à migrer vers les grands centres industriels du Nord, afin d'échapper à la ségrégation raciale importante dans les États anciennement esclavagistes. Cette tendance s'est cependant inversée à partir de 1965, non seulement grâce aux victoires du mouvement des droits civiques, mais aussi avec la désindustrialisation progressive de certaines régions du Nord, qui forment ainsi la Rust Belt ceinture de rouille »).

Depuis 1965, l'immigration aux États-Unis se diversifie de plus en plus : l'Europe n'est plus le seul continent d'origine des migrants[33]. D'autre part, les immigrés viennent majoritairement par voie terrestre, ce qui pose des problèmes de contrôle, surtout le long de la frontière avec le Mexique. Les Hispaniques ou Latino-Américains représentent désormais la majorité des contingents immigrés. L'immigration asiatique, qui existe depuis le XIXe siècle, a elle aussi fortement augmenté. Ces évolutions s'expliquent par d’importantes modifications des lois qui régissent l'entrée sur le territoire américain. En 1965, le président Lyndon B. Johnson abandonne le système des quotas par race (Immigration and Nationality Act). En 1978, le Congrès adopte un plafond mondial, sans distinction de race et autorise 290 000 entrées par an : on privilégie le regroupement familial et l'asile politique aux réfugiés du bloc de l'Est.

C'est en 1991 que l'arrivée de nouveaux immigrants sur le sol américain a battu tous les records de l'histoire du pays : 1 827 167 immigrants ont été accueillis cette année-là[35]. Après les attentats du 11 septembre 2001, certains politiciens américains réclament une politique d'immigration moins laxiste. En 2003, les services de l'immigration sont intégrés au département de la Sécurité intérieure des États-Unis qui s'occupe de la sécurité intérieure[36]. Les traditionnelles « cartes vertes » sont remplacées par des procédures informatiques sécurisées. Les contrôles à la frontière avec le Mexique ont notamment été renforcés.

Au début des années 2010, la croissance démographique des États-Unis (+ 0,7 %) reste supérieure à celle de l'Union européenne (+ 0,3 %) mais inférieure à celle du Canada (+ 1,2 %) ou de l'Australie (+ 1,8 %). Cependant, elle décroche depuis 2016, et n'est plus que de 0,1% en 2021, sous les effets cumulés de la baisse de la natalité, de la crise des opioïdes, des suicides puis du COVID[37] .

Répartition de la population américaine

Densité aux États-Unis : plus la couleur est foncée, plus la densité est forte. Les couleurs blanche et jaune correspondent à des régions quasi vides.

La densité moyenne aux États-Unis est plus forte que celle du Canada mais plus faible que la plupart des pays d'Europe de l'Ouest. Cette moyenne cache d'importants écarts : la population est inégalement répartie sur le territoire américain. Les plus fortes densités se trouvent sur les côtes et à l'est du fleuve Mississippi. Trois régions présentent de grandes concentrations humaines : le Nord-Est (mégalopole du BosWash), la région des Grands Lacs (Chicago, Détroit, Cleveland) et la Californie, qui est l'État le plus peuplé de l'Union. En dehors des littoraux et de quelques agglomérations comme Salt Lake City, Las Vegas, Denver ou Dallas, la moitié ouest des États-Unis est peu peuplée.

Les contrastes de peuplement s'expliquent par des facteurs naturels, historiques et économiques. Les contraintes naturelles de l'ouest américain (montagnes, aridité) expliquent en partie les faibles densités. Les activités économiques et de loisirs se regroupent près des côtes. De plus, la côte orientale a été peuplée dès le XVIIe siècle et a profité d'un développement industriel précoce lié aux ressources naturelles et aux voies de transport. Le dynamisme économique des régions de la Sun Belt attire les Américains et les étrangers.

La population afro-américaine du Nord-Est et du Far West tend ainsi à décliner, au profit de certains États du Sud (en particulier du Sud supérieur ou du Sud-Est), tels que le Maryland, la Floride ou la Caroline du Nord. Ces nouvelles migrations (la New Great Migration (en) ou « Nouvelle grande migration », inversant la Grande migration de 1910-1930 et la Seconde Grande migration (en) de 1940 à 1970, du Sud vers le Nord) sont principalement le fait des classes moyennes. De même, la Sun Belt ceinture du soleil ») attire de plus en plus de monde, aussi bien de jeunes élites qualifiées (Silicon Valley, etc.) que des retraités (Phoenix, la 5e ville du pays en 2006, etc.).

Évolution de la population américaine entre 1961 et 2009. Population en milliers d'habitants.
Répartition de la population américaine en 2000.
Évolution démographique par État (2000-2007) en %.
Population selon l'âge et l'état matrimonial.

Chiffre des recensements de 2000 et 2010 par États

Résultats du recensement des États-Unis de 2000 et du recensement des États-Unis de 2010 :

Rang État Population lors du
recensement de 2000
Population lors du
recensement de 2010[38]
Changement
en nombre
Changement
en %
1 Californie 33 871 648 37 253 956 3 382 308 10,0 %
2 Texas 20 851 820 25 145 561 4 293 741 20,6 %
3 New York 18 976 457 19 378 102 401 645 2,1 %
4 Floride 15 982 378 18 801 310 2 818 932 16,6 %
5 Illinois 12 419 293 12 830 632 411 339 3,3 %
6 Pennsylvanie 12 281 054 12 702 379 421 325 3,4 %
7 Ohio 11 353 140 11 536 504 183 364 1,6 %
8 Michigan 9 938 444 9 883 640 -54 804 −0,6 %
9 Géorgie 8 186 453 9 687 653 1 501 200 18,3 %
10 Caroline du Nord 8 049 313 9 535 483 1 486 170 18,5 %
11 New Jersey 8 414 350 8 791 894 377 544 4,5 %
12 Virginie 7 078 515 8 001 024 922 509 13,0 %
13 Washington 5 894 121 6 724 540 830 419 14,1 %
14 Massachusetts 6 349 097 6 547 629 198 532 3,1 %
15 Indiana 6 080 485 6 483 802 403 317 6,6 %
16 Arizona 5 130 632 6 392 017 1 261 385 24,6 %
17 Tennessee 5 689 283 6 346 105 656 822 11,5 %
18 Missouri 5 595 211 5 988 927 393 716 7,0 %
19 Maryland 5 296 486 5 773 552 477 066 9,0 %
20 Wisconsin 5 363 675 5 686 986 323 311 6,0 %
21 Minnesota 4 919 479 5 303 925 384 446 7,8 %
22 Colorado 4 301 261 5 029 196 727 935 16,9 %
23 Alabama 4 447 100 4 779 736 332 636 7,5 %
24 Caroline du Sud 4 012 012 4 625 364 613 352 15,3 %
25 Louisiane 4 468 976 4 533 372 64 396 1,4 %
26 Kentucky 4 041 769 4 339 367 297 598 7,4 %
27 Oregon 3 421 399 3 831 074 409 675 12,0 %
28 Oklahoma 3 450 654 3 751 351 300 697 8,7 %
29 Connecticut 3 405 565 3 574 097 168 532 4,9 %
30 Iowa 2 926 324 3 046 355 120 031 4,1 %
31 Mississippi 2 844 658 2 967 297 122 639 4,3 %
32 Arkansas 2 673 400 2 915 918 242 518 9,1 %
33 Kansas 2 688 418 2 853 118 164 700 6,1 %
34 Utah 2 233 169 2 763 885 530 716 23,8 %
35 Nevada 1 998 257 2 700 551 702 294 35,1 %
36 Nouveau-Mexique 1 819 046 2 059 179 240 133 13,2 %
37 Virginie-Occidentale 1 808 344 1 852 994 44 650 2,5 %
38 Nebraska 1 711 263 1 826 341 115 078 6,7 %
39 Idaho 1 293 953 1 567 582 273 629 21,1 %
40 Hawaï 1 211 537 1 360 301 148 764 12,3 %
41 Maine 1 274 923 1 328 361 53 438 4,2 %
42 New Hampshire 1 235 786 1 316 470 80 684 6,5 %
43 Rhode Island 1 048 319 1 052 567 4 248 0,4 %
44 Montana 902 195 989 415 87 220 9,7 %
45 Delaware 783 600 897 934 114 334 14,6 %
46 Dakota du Sud 754 844 814 180 59 336 7,9 %
47 Alaska 626 932 710 231 83 299 13,3 %
48 Dakota du Nord 642 200 672 591 30 391 4,7 %
49 Vermont 608 827 625 741 16 914 2,8 %
50 Washington D.C. 572 059 601 723 29 664 5,2 %
51 Wyoming 493,782 563 626 69 844 14,1 %
États-Unis 281 421 906 308 745 538 27 323 632 9,7 %

Natalité et mortalité

En 2020, le taux de natalité et le taux de mortalité sont respectivement de 10,9  et de 10,2 . L'indice de fécondité est de 1,64 enfant par femme.

AnnéeTaux de natalité
(pour 1 000 habitants)
Taux de mortalité
(pour 1 000 habitants)
Indice de fécondité
(enfants par femme)
201013,08,01,93
201112,78,11,89
201212,68,11,88
201312,48,21,86
201412,58,21,86
201512,48,41,84
201612,28,51,82
201711,88,71,77
201811,68,71,73
201911,48,71,70
202010,910,21,64

Source : Centers for Disease Control and Prevention (CDC)[39]

Indice de fécondité selon l'origine ethnique
Groupe ethnique201620172018
Blanc non-Hispanique1,721,671,64
Noir non-Hispanique1,831,821,79
Asiatique1,691,601,53
Hispanique2,092,011,96
Total1,821,771,73
Part de chaque groupe ethnique dans le total des naissances
Groupe ethnique199019952000200520102015
Blanc non-Hispanique63,16 %61,10 %58,22 %55,09 %54,07 %53,54 %
Hispanique14,31 %17,43 %20,10 %23,81 %23,63 %23,20 %
Noir non-Hispanique15,91 %15,07 %14,89 %14,11 %14,75 %14,82 %
Asiatique3,41 %4,11 %4,94 %5,58 %6,17 %7,07 %
Amérindien0,94 %0,96 %1,03 %1,08 %1,17 %1,11 %

Évolution de l'espérance de vie

Entre 1959 et 2014, l’espérance de vie passe de 69,9 à 78,9 ans[40], toutefois elle est retombée à 76,1 ans en 2021 (estimations provisoires ; femmes : 79,1 ans, hommes : 73,2 ans)[41] sous les effets conjugués de la crise des opioïdes et du Covid.

En 2015, une étude publiée par la National Academy of Sciences montre que le taux de mortalité de la population blanche américaine la moins éduquée, âgée de 45 à 54 ans, a augmenté « de façon inédite » au cours de la dernière décennie. Dans le même temps, ce taux continuait de baisser dans les minorités noires et hispaniques[42]. Cette augmentation résulte d’un bond des suicides, ainsi que de la forte progression des pathologies liées à l'usage de la drogue et de l'alcool[42].

En 2018, le Centre national des statistiques de santé indique que l'espérance de vie a continué à baisser aux États-Unis en 2017 par rapport à 2014, diminuant de trois mois. La moyenne pour la population était de 78,6 ans contre 78,9 en 2014. Les overdoses par opiacés expliqueraient l'essentiel de ce recul[43]. En 2017, près de 70 000 Américains sont morts d'overdoses de drogues, soit 10 % de plus qu'en 2016[43].

Une étude publiée par le Journal of the American Medical Association en 2019 montre une augmentation des taux de mortalité des 25 à 64 ans dans toutes les catégories de la population américaine. Les causes de ces décès ont été regroupées sous la formule de « morts par désespoir » par les économistes Angus Deaton et Anne Case qui englobent les morts par opioïdes, les maladies liées à alcool et les suicides. Ils évaluent ces morts par désespoir à 158 000 morts en 2017[44]. Un tiers des décès analysés ont eu lieu dans quelques États connus pour être touchés par la désindustrialisation[40] appelée aussi Rust Belt. Cette augmentation du taux de mortalité est la plus forte dans les États de Virginie-Occidentale, du Kentucky, de l'Arkansas et du Mississippi[44].

En 2018, l'écart d'espérance de vie entre les États-Unis et la France est de quatre ans : 78,6 ans contre 82,5 ans, il était seulement de deux ans au début des années 2000.

En raison de l'impact du Covid, l’espérance de vie des Américains à la naissance est passée de 78,8 ans en 2019 à 77 ans en 2020, soit près de deux ans de moins, selon les chiffres définitifs des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), de fait l'espérance de vie des États-Unis se rapproche de celle d'états à revenus moyens comme la Chine ou encore les pays d'Europe de l'Est.

L’écart d’espérance de vie entre hommes et femmes s’est par ailleurs creusé, passant de 5,1 ans en 2019 à 5,7 ans en 2020 : 74,2 ans d’espérance de vie pour les hommes, contre 79,9 pour les femmes en 2020.

Le Covid-19 est devenu la troisième cause de décès aux États-Unis en 2020 comme en 2021 ; le cumul des décès dus au Covid-19 dépasse 1 million de morts en février 2022[45], juste derrière les maladies cardiovasculaires et le cancer[46].

Métropoles américaines

Carte des principales aires urbaines.

La hiérarchie des aires urbaines aux États-Unis est dominée par New York, Los Angeles et Chicago qui se trouvent dans des mégalopoles. On trouve ensuite 41 villes de plus d'un million d'habitants.

Le dynamisme démographique des villes américaines est très inégal :

  • Les agglomérations de la Sun Belt ont en général une croissance moyenne ou forte. Entre 1970 et 2000, Las Vegas dans le Nevada a vu sa population augmenter de 364 %[note 1]. Le solde positif s'explique par l'immigration, nationale ou internationale (retraités américains, ingénieurs, investisseurs, immigrants hispaniques).
  • Au contraire, les villes du Nord-Est et des Grands Lacs connaissent une crise démographique plus ou moins profonde : la ville de Cleveland a pratiquement perdu la moitié de sa population depuis les années 1970[note 2].

Projections

D'après une projection réalisée en 2018, la population des États-Unis devrait atteindre 389 millions d'habitants en 2050 et 404 millions en 2060[47].

Immigration aujourd'hui

Modalités d'installation sur le territoire américain

En raison d'une tradition de droit du sol, tout enfant né sur le territoire des États-Unis peut être déclaré citoyen américain. Le mariage avec une personne de nationalité américaine ne confère pas en revanche par ce seul fait la nationalité de ce pays. En général, les États-Unis accordent environ 675 000 visas aux immigrants chaque année, mais ceux-ci sont limités à 20 000 par pays. La règle est celle de l'ordre chronologique des demandes ; il existe deux grands motifs d'entrée sur le territoire américain : le regroupement familial et la recherche d'un travail. Depuis 1990, l'organisation passe aussi par l'attribution ou non de cartes vertes données à l'issue d'une loterie due à une forte demande. La carte verte n'est cependant utile que pour devenir salarié aux États-Unis, pas pour y créer une entreprise. Par exemple, c'est parce qu'il ne pouvait pas obtenir de carte verte que le Français Philippe Kahn, qui désirait rester aux États-Unis, a créé la société Borland[réf. nécessaire].

Statistiques

Près de 8 millions de personnes se sont installées aux États-Unis entre 2001 et 2005 légalement ou illégalement, selon le Centre d'étude de l'immigration. C'est un rythme deux fois et demie supérieur à celui de la grande vague d'Européens arrivés autour de 1910 sur le Nouveau Continent[réf. nécessaire]. En , le département de la Sécurité intérieure estimait que les immigrés en situation irrégulière étaient 10,5 millions en et probablement 11 millions en . Le recensement de ces derniers se fait par les informations livrées par les associations de défense des sans-papiers[48]. Sur les 10 millions d'immigrés en situation irrégulière vivant aux États-Unis, on compte 6 millions de permanents et 4 millions de temporaires[48]. Plus d'un demi-million d'étudiants étrangers font leurs études aux États-Unis (565 000 en 2004-2005).

Le bureau de recensement des États-Unis donne les chiffres suivants pour l'origine des immigrés légaux en 2010 :

  1. Mexique : 139 120 (13,3 %)
  2. Chine : 70 863 (6,8 %)
  3. Inde : 69 162 (6,6 %)
  4. Philippines : 58 173 (5,6 %)
  5. République dominicaine : 53 870 (5,2 %)
  6. Cuba : 33 573 (3,2 %)
  7. Viêt Nam : 30 632 (2,9 %)
  8. Haïti : 22 582 (2,2 %)
  9. Colombie : 22 406 (2,1 %)
  10. Corée du Sud : 22 227 (2,1 %)

En comptant l'immigration légale et illégale, 50 % des immigrés annuels proviennent d'Amérique latine[49].

Personnes nées hors des États-Unis, par pays de naissance[50]
2014 2015 2016 2017 2018 2019
Total 42 390 705 43 289 646 43 738 901 44 525 458 44 728 502 44 932 799
Total Amérique 22 703 058 22 949 885 23 085 493 23 241 959 23 340 256 23 392 841
Total Asie 12 750 422 13 249 179 13 461 081 13 907 844 13 957 143 14 099 479
Total Europe 4 764 822 4 789 662 4 785 267 4 818 662 4 747 145 4 665 173
Total Afrique 1 931 203 2 062 257 2 141 197 2 293 028 2 403 564 2 475 118
Total Océanie 241 200 238 663 265 863 263 965 280 394 300 188
Mexique 11 714 489 11 643 298 11 573 680 11 269 913 11 171 893 10 931 939
Chine 2 519 964 2 676 697 2 716 548 2 843 838 2 845 341 2 853 550
Inde 2 205 912 2 389 639 2 434 524 2 610 537 2 652 853 2 688 075
Philippines 1 926 292 1 982 369 1 941 665 2 008 080 2 013 756 2 045 248
Salvador 1 315 474 1 352 357 1 387 022 1 401 832 1 419 330 1 412 101
Viêt Nam 1 291 807 1 300 515 1 352 760 1 342 568 1 345 753 1 383 779
Cuba 1 172 899 1 210 674 1 271 618 1 311 803 1 343 960 1 359 990
République dominicaine 997 734 1 063 239 1 085 321 1 162 568 1 177 864 1 169 420
Guatemala 915 595 927 593 935 707 958 842 1 006 987 1 111 495
Corée du Sud 1 079 784 1 060 019 1 041 727 1 063 074 1 039 099 1 038 885
Colombie 706 826 699 399 704 587 783 032 789 561 808 148
Canada 806 387 830 628 783 206 809 267 813 664 797 158
Jamaïque 705 804 711 134 736 303 744 658 733 429 772 215
Honduras 588 301 599 030 651 059 655 362 646 253 745 838
Haïti 628 003 675 546 668 223 679 752 687 186 701 688
Royaume-Uni 679 112 683 473 696 896 702 567 699 193 677 856
Allemagne 582 727 585 298 563 985 552 640 559 102 537 691
Brésil 335 608 361 374 409 595 451 084 472 637 502 104
Venezuela 216 187 255 520 290 224 351 144 393 841 465 235
Pérou 448 750 445 921 427 445 458 785 467 172 446 063
Équateur 423 576 441 257 439 123 454 178 443 105 431 150
Pologne 424 460 419 332 424 928 418 775 398 786 404 107
Pakistan 371 359 379 435 382 852 391 976 379 103 398 399
Nigeria 264 399 323 635 306 874 344 979 374 711 392 811
Russie 390 977 386 529 397 236 403 670 383 305 392 422
Iran 365 288 394 223 386 073 395 429 381 951 385 473
Ukraine 332 145 345 620 347 759 354 494 325 885 354 832
Japon 336 027 335 767 355 156 344 453 361 565 333 273
Italie 356 831 352 492 335 763 333 911 324 903 314 867
Bangladesh 210 190 228 682 234 640 248 696 261 052 261 348
Thaïlande 252 477 247 205 253 585 256 136 269 381 260 820
Nicaragua 255 233 256 171 243 024 262 820 262 077 257 343
Éthiopie 214 530 228 745 244 924 249 991 278 083 256 032
Guyana 273 019 281 408 266 368 268 577 280 297 253 847
Irak 217 257 215 193 221 587 232 418 237 422 249 670
Trinité-et-Tobago 220 234 227 295 242 661 234 534 222 568 212 798
Argentine 184 956 181 233 189 126 180 521 194 421 210 767
Égypte 172 631 185 872 181 677 184 359 207 579 205 852
Ghana 150 305 155 532 171 428 164 610 195 371 199 163
Laos 193 979 197 016 183 894 186 035 184 390 176 904
France 166 291 173 561 175 250 185 775 191 179 171 452
Roumanie 157 315 159 546 161 629 165 199 162 443 167 751
Népal 109 624 120 886 129 450 152 685 148 634 166 651
Portugal 172 922 176 803 176 638 172 945 169 980 161 500
Kenya 121 300 129 905 129 670 138 150 146 560 153 414
Birmanie 128 071 137 567 142 494 160 275 140 391 150 877
Cambodge 163 383 166 268 152 415 153 199 138 537 149 236
Israël 132 730 129 680 142 078 142 934 129 926 132 477
Afghanistan 73 386 70 653 94 726 100 367 113 669 132 160
Liban 119 490 119 613 128 608 124 847 121 926 120 065
Grèce 136 906 141 325 135 484 130 967 125 699 119 571
Turquie 109 408 116 336 120 745 117 366 126 494 117 291
Espagne 103 689 108 953 105 975 117 884 117 790 116 077
Somalie 89 153 93 020 106 525 103 377 114 607
Irlande 125 022 120 144 125 840 120 187 124 990 111 886
Afrique du Sud 92 218 94 141 104 889 111 720 99 672 111 116
Bosnie-Herzégovine 111 317 107 969 101 638 101 875 105 569 104 612
Indonésie 94 632 90 833 94 453 101 232 94 079 101 622
Panama 107 299 103 625 94 958 106 672 103 750 101 076
Australie 84 368 83 573 93 179 93 519 90 587 98 969
Liberia 82 154 79 497 88 090 93 891 85 292 98 116
Albanie 81 622 89 744 93 033 96 178 90 239 94 856
Chili 94 089 95 104 93 647 101 068 103 030 93 950
Costa Rica 83 337 90 109 85 133 83 075 87 383 93 620
Syrie 85 737 82 681 96 694 104 234 111 766 92 514
Jordanie 69 719 81 767 81 930 78 398 87 683 90 018
Arménie 86 337 86 217 90 946 94 946 87 268 87 419
Pays-Bas 83 382 88 580 79 902 85 739 88 235 82 603
Bolivie 80 650 78 093 79 461 72 313 79 357 79 804
Maroc 74 435 71 654 80 384 84 271 79 409 77 431
Arabie saoudite 86 682 96 783 99 849 82 201 74 674 76 840
Malaisie 70 774 69 308 78 459 74 451 82 556 76 712
Cameroun 49 695 51 172 49 430 56 799 78 008 72 634
Ex- Tchécoslovaquie* 68 928 66 631 65 982 66 715 64 352 68 312
Bulgarie 63 318 67 377 70 800 67 028 72 189 66 950
Ouzbékistan 49 181 65 375 62 713 58 337 68 512 65 126
Hongrie 65 845 70 255 62 296 64 742 67 265 64 852
Yémen 44 280 44 337 61 680 60 608 62 422 58 627
Biélorussie 56 791 56 958 62 514 67 762 70 969 57 315
Barbade 51 378 51 739 54 374 56 191 53 376 52 279
Sri Lanka 43 071 52 971 55 049 49 116 52 000 51 695
Soudan 33 700 46 037 39 346 47 075 52 651 51 351
Érythrée 36 967 39 063 43 010 49 134 45 110 49 355
Uruguay 52 516 43 971 42 181 50 680 46 262 48 900
Fidji 43 309 41 936 43 406 52 528 43 515 48 710
Moldavie 41 193 43 564 42 403 47 156 47 767 46 388
Sierra Leone 41 171 42 065 38 101 40 161 47 834 45 506
Belize 48 368 48 811 48 918 48 874 47 287 44 364
Ouganda 44 150
Suède 51 232 46 335 48 294 43 648 49 742 43 506
Suisse 41 504 37 115 38 144 36 859 34 422 42 958
Bahamas 31 812 34 796 33 163 32 507 29 216 40 067
Autriche 48 562 43 401 44 943 47 831 38 983 39 083
Serbie 33 628 36 969 37 654 38 203 37 435 39 020
République du Congo 38 932
Croatie 43 067 36 978 39 747 35 962 38 985 37 044
Cap-Vert 37 145 43 352 44 519 46 792 37 073 36 410
Dominique 28 163 32 370 31 220 33 509 37 093 36 372
Singapour 30 732 36 252 28 940 34 604 34 202 33 736
Kazakhstan 26 527 29 859 32 017 30 035 28 290 33 438
Lituanie 38 186 31 458 33 640 35 001 33 100 32 655
Belgique 35 373 34 232 35 406 36 897 35 754 32 323
Danemark 26 920 29 039 33 715 29 376 29 331 31 872
Koweït 29 089 31 781 36 659 33 204 35 607 31 113
Sénégal 30 828
Macédoine du Nord 28 140 26 277 26 171 24 670 25 903 30 359
États fédérés de Micronésie 30 136
Grenade 34 184 29 982 36 056 34 117 41 010 29 722
Algérie 27 165
Lettonie 21 097 21 364 24 691 23 201 25 339 23 300
Zimbabwe 20 519
Norvège 22 798 24 982 22 669 23 024 25 071 20 143
Indes occidentales 21 783 19 118
Saint-Vincent-et-les-Grenadines 23 075 22 950 19 897 23 689 24 864 17 890
Acquisition de la nationalité par pays d'origine[51],[52]
Pays d'origine 2014 2015
Total 653 416 730 259
Mexique 94 889 105 958
Inde 37 854 42 213
Philippines 34 591 40 815
Chine 30 284 31 241
République dominicaine 23 775 26 665
Cuba 24 092 25 770
Viêt Nam 18 837 21 976
Colombie 16 478 17 207
Salvador 15 598 16 930
Jamaïque 13 547 16 556
Irak 12 377 14 899
Corée du Sud 13 587 14 320
Haïti 13 676 14 053
Pakistan 11 210 11 912
Pérou 10 701
Autres pays 283 001 319 123

Conséquences de l'immigration

L’immigration (500 000 à 800 000 entrées annuelles autorisées), thème politique de nouveau sensible depuis 1980, représente le tiers de la croissance démographique annuelle, et sans doute beaucoup plus si l’on intègre l’immigration clandestine (estimée à un million d’entrées par an). L'immigration permet à la population américaine de se renouveler et de croître à un rythme supérieur à celui des autres pays industrialisés : on estime que 40 % de la croissance démographique américaine est due à l'immigration[53]. L'ancienneté de l'immigration a créé une société cosmopolite dans laquelle sont pratiquées de nombreuses langues : on a parlé ainsi de melting pot, d'après le titre d'une pièce de théâtre d'Israel Zangwill. Elle contribue de plus à rajeunir une population vieillissante. On assiste également à la multiplication des mariages mixtes[54] et au métissage de la population.

L’immigration a un impact considérable sur le taux de natalité, les Mexicains contribuant à 16 % de l’ensemble des naissances en 2003[réf. nécessaire]. Le nombre de naissances mexicaines a augmenté de 70 % entre 1990 et 2003 alors que les naissances des populations « autochtones » noires et blanches non hispaniques ont diminué de 12 % sur la même période[55].

Les exilés installés aux États-Unis envoient de l'argent à leur famille restée au pays. Le revenu cumulé des 200 000 Africains vivant aux États-Unis équivaudrait à 750 millions de dollars[56].

Origines ethniques et appartenances religieuses

Groupes ethniques

Une scène de rue à New York
  • nom : Américain(e)
  • adjectif : américain(e)

Groupes ethniques (2010) :

En 2010, les Hispaniques (50 millions de personnes) ont dépassé les 42 millions d'Afro-Américains. C'est bien sûr dans les États du Sud, proches de la frontière mexicaine, que la population hispanique est la plus importante, mais aussi dans les États industriels comme New York ou le New Jersey.

Le Bureau du recensement dénombrait 296,4 millions d'habitants aux États-Unis en , dont 42,7 millions d'Hispaniques, et 39,7 millions de Noirs en tout, y compris la population d'Afro-Américains, la population d'Africains récemment arrivés et celle de Noirs d'origine antillaise. Si on compte les différentes variétés d'hispaniques comme une classe unique, 15 % de la population sont hispaniques et environ 68 % sont blancs. Il est dénombré 14,4 millions d'habitants d'origine asiatique, 4,5 millions d'Amérindiens et d'indigènes de l'Alaska et près d'un million d'indigènes d'Hawaï et des îles du Pacifique. La société américaine se caractérise par son caractère pluriethnique, par une forte mobilité spatiale et par un niveau de vie parmi les plus élevés de la planète. Elle est toujours affectée par d’importants clivages sociaux et ethniques[58].

En 2006, on estime qu'entre 9 et 12 millions d'Hispaniques vivraient de manière illégale aux États-Unis.

Langues : anglais, espagnol (parlé par 10,7 % des Américains[59]), français.

Alphabétisation (personnes de 15 ans et plus qui savent lire et écrire) : 97 % (hommes : 97 % - femmes : 97 %) (est. 1979)

Appartenances religieuses

Composition religieuse selon le Pewforum en 2015[60]
Religion  %
Christianisme
(70,6 %)
Protestantisme
(46.5 %)
Protestantisme évangélique 25,4
Protestantisme traditionnel 14,7
Églises historiques noires 6,5
Catholicisme 20,8
Mormonisme 1,6
Témoins de Jéhovah 0,8
Orthodoxie 0,5
Autres 0,4
Judaïsme 1,9
Islam 0,9
Bouddhisme 0,7
Hindouisme 0,7
New Age 0,4
Autres 1,4
Sans religion
(22,8 %)
Rien en particulier 15,8
Agnosticisme 4,0
Athéisme 3,1
Ne savent pas 0,6

Évolution de la population selon les origines ethniques

La communauté des Blancs non-hispaniques ne serait plus majoritaire en 2042 ; la croissance démographique de plusieurs autres communautés, essentiellement hispanique, étant beaucoup plus forte. En 2008, les Blancs non-hispaniques représentent environ les 2/3 de la population totale, mais 55 % des jeunes de - 15 ans : c'est donc une population vieillissante, en particulier la génération du baby-boom.

En 2050, la structure ethnique de la population américaine devrait, selon les projections datées de 2008, montrer une importance croissante de la minorité hispanique ou latino-américaine : (Les chiffres pour 2010 sont précisés en italiques)[61] :

  • Blancs américains (non-hispaniques) : 46 %
  • Afro-Américains : 15 % (contre 13,6 %)
  • Hispaniques ou Latino-Américains : 30 % (contre 16,3 %)
  • Asio-Américains : 9 % (contre 4,7 %)

Notes et références

Notes

  1. En 1970, Las Vegas comptait 125 787 habitants, tandis qu'en 2010, elle comptait 583 756 habitants.
  2. En 1970, Cleveland comptait 750 903 habitants, tandis qu'en 2010, elle comptait 396 815 habitants.

Références

  1. (en) « Bureau du recensement des É-U / U.S. Census Bureau QuickFacts: United States 2020 », sur census.gov (consulté le )
  2. [1].
  3. Le taux de variation de la population 2020 correspond à la somme du solde naturel 2020 et du solde migratoire 2020 divisée par la population au 1er janvier 2020.
  4. Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
  5. L'indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) pour 2020 est la somme des taux de fécondité par âge observés en 2020. Cet indicateur peut être interprété comme le nombre moyen d'enfants qu'aurait une génération fictive de femmes qui connaîtrait, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés en 2020. Il est exprimé en nombre d’enfants par femme. C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de 2020.
  6. Chiffres officiels publiés par le Centers for Disease Control and Prevention (CDC).
  7. Le taux de natalité 2018 est le rapport du nombre de naissances vivantes en 2018 à la population totale moyenne de 2018.
  8. Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
  9. Le taux de mortalité 2018 est le rapport du nombre de décès, au cours de 2018, à la population moyenne de 2018.
  10. Indicateurs du World-Factbook publié par la CIA.
  11. Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d'enfants décédés à moins d'un an et l'ensemble des enfants nés vivants.
  12. L'espérance de vie à la naissance en 2018 est égale à la durée de vie moyenne d'une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de 2018. C'est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de 2018.
  13. L'âge médian est l'âge qui divise la population en deux groupes numériquement égaux, la moitié est plus jeune et l'autre moitié est plus âgée.
  14. (en) « American FactFinder - Results », sur factfinder.census.gov (consulté le ).
  15. (en) « Religious Landscape Study », sur Pew Research Center's Religion & Public Life Project (consulté le ).
  16. (en) « Metropolitan and Micropolitan Statistical Areas », sur Bureau du recensement des États-Unis (consulté le ).
  17. Sur les sites de Old Crow et Bluefish ; Philippe Jacquin, Daniel Royot, Go West! Histoire de l'Ouest américain d’hier à aujourd’hui, Paris, Flammarion, 2002, p. 20.
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  19. (en) « Timeline », Florida Memory (consulté le ).
  20. (en) « Florida - History », City-data.com (consulté le ).
  21. « Solutré au Far West », dans Marianne, , p. 57-59.
  22. Kaspi et al. 2004, p. 7.
  23. (en) Jennifer A. Raff et Deborah A. Bolnick, « Does Mitochondrial Haplogroup X Indicate Ancient Trans-Atlantic Migration to the Americas? A Critical Re-Evaluation », PaleoAmerica, vol. 1, no 4, , p. 297–304 (DOI 10.1179/2055556315Z.00000000040)
  24. Kaspi et al. 2004, p. 8.
  25. Gilles Havard, Cécile Vidal, Histoire de l'Amérique française, Flammarion, coll. « Champs », Paris, 2006, p. 205.
  26. Voir sur hcordeau.com.
  27. Philippe Lemarchand, Atlas des États-Unis : les paradoxes de la puissance, Éditions Complexe, , 287 p. (ISBN 978-2-912232-02-1, lire en ligne).
  28. [PDF] Voir sur www2.census.gov.
  29. Voir sur gutenberg.ca.
  30. (en) Heads of families at the first census 1790 [PDF].
  31. Kaspi et al. 2004, p. 9.
  32. Sean Duffy (dir), Atlas historique de l'Irlande, éditions Autrement, 2002, p. 102.
  33. Kaspi et al. 2004, p. 10.
  34. Kaspi et al. 2004, p. 18.
  35. Kaspi et al. 2004, p. 19.
  36. Kaspi et al. 2004, p. 20.
  37. Nicolas Rauline, « Covid : la croissance démographique des États-Unis n'a jamais été aussi faible », Les Echos, (lire en ligne)
  38. (en) « Resident Population Data: Population Change », United States Census Bureau, (consulté le ).
  39. (en)CDC - Births: Provisional Data for 2020
  40. Aux États-Unis, la désindustrialisation tue, entretien avec Nicolas Goetzmann, lefigaro.fr, .
  41. Arias, Elizabeth ; Tejada-Vera, Betzaida ; Kochanek, Kenneth D. et Ahmad, Farida B. Provisional Life Expectancy Estimates for 2021. U.S. Department of Health and Human Services, Centers for Disease Control and Prevention, National Center for Health Statistics, Vital Statistics Rapid Release n° 23, août 2022, 16 pp.
  42. Stéphane Lauer, Aux États-Unis, la mortalité est en hausse parmi les Blancs les moins éduqués, lemonde.fr, .
  43. Recul historique de l'espérance de vie aux États-Unis, lesechos.fr, .
  44. Michèle Tribalat, Aux États-Unis, l’homme blanc se suicide, causeur.fr, .
  45. (en) Shepard Price, « U.S. excess deaths above 1 million during the pandemic » [https], sur The Telegraph, (consulté le )
  46. AFP, « Forte chute de l’espérance de vie aux États-Unis, en grande partie à cause du Covid-19 », Le Monde, (lire en ligne ).
  47. (en)Demographic Turning Points for the United States: Population Projections for 2020 to 2060
  48. Nicole Bacharan, Faut-il avoir peur de l’Amérique ?, Paris, éditions du Seuil, 2005 (ISBN 2-02-079950-2), p. 145.
  49. (en) « Hispanic education in crisis », sur bbc.com.
  50. https://data.census.gov/cedsci/table?q=B05006&tid=ACSDT1Y2018.B05006.
  51. « Perspectives des migrations internationales 2016 », sur Google Books, OECD Publishing, .
  52. : http://www.keepeek.com/Digital-Asset-Management/oecd/social-issues-migration-health/perspectives-des-migrations-internationales-2017_migr_outlook-2017-fr#.Wdzta7puLIU#page365
  53. Sylvie Kauffmann, « Le prochain visage de l'Amérique », dans Le Monde du 19/11/2006, [lire en ligne].
  54. Nicole Bacharan, Faut-il avoir peur de l’Amérique ?, Paris, éditions du Seuil, 2005 (ISBN 2-02-079950-2), p. 147 ; le professeur Kenneth Prewitt estime que les États-Unis seront « bien plus métissé, essentiellement en raison du taux élevé de mariages interraciaux et interethniques » (cité dans Le Monde du 19/11/2006).
  55. Laurent Chalard, Gérard-François Dumont (2006), « États-Unis : la montée des hispaniques », Population et Avenir, no 678, mai-juin 2006
  56. Philippe Hugon, Géopolitique de l’Afrique, Armand Colin, Paris, 2007 (ISBN 978-2-200-34676-8), p. 78.
  57. (en) « Profile of General Population and Housing Characteristics: 2010 », sur factfinder.census.gov (consulté le ).
  58. Il n'existe pas de liste séparée d'enregistrement pour les Hispaniques car le Bureau américain de recensement considère les Hispaniques comme des personnes d'origine latino-américaine (surtout des Cubains, Mexicains, ou Portoricains d'origine) vivant aux États-Unis et de n'importe quel groupe ethnique (Blancs, Noirs, Asiatiques, etc.).
  59. (en) CIA World Factbook.
  60. (en) « Religious Landscape Study », sur Pew Research Center's Religion & Public Life Project (consulté le ).
  61. « Les Américains blancs seront minoritaires en 2042 », Le Figaro, , p. 3.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Sur les politiques d'immigration

  • Sophie Body-Gendrot, Les États-Unis et leurs immigrants, Les Études de la documentation française, Paris, 1991
  • George J. Borjas, Heaven's Door, Immigration Policy and the American Economy, Princeton University Press, Princeton NJ, 1999
  • Stephen Castles, « The factors that make and unmake migration policies », International Migration Review, 2004, vol. 38, no 3, p. 852-885
  • « United Sates – Mexico, Flagrant Violations of the Rights of Undocumented Migrants on their way to the United States », Fédération internationale des Ligues des Droits de l'Homme (FIDH), rapport publié en , no 488/2
  • M. V. Hood III et Irwin L. Morris, « Give us your tired, your poor… but make sure they have a green card. The Effects of Documented and Undocumented Migrant Context on Anglo Opinion Toward Immigration », Political Behaviour, vol. 20, no 1, 1998
  • David Reimers, Still the Golden Door, The Third World Comes to America, Columbia University Press, New York, 1991
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