Jan van Goyen

Jan Josephsz.[1] van Goyen (Leyde, La Haye, ) est un peintre et dessinateur de paysages néerlandais (Provinces-unies) du siècle d’or. Van Goyen a laissé beaucoup de peintures représentant des chemins forestiers, des rivières, des lacs et des canaux des environs de La Haye, Rotterdam, Delft, Dordrecht, Leyde, Gouda, Arnhem et Emmerik.

Jan van Goyen
Portrait de Van Goyen par Gerard Ter Borch
Naissance
Décès
(à 60 ans)
La Haye
Nom de naissance
Jan Josephsz. Van Goyen
Nationalité
néerlandaise
Provinces-Unies
Activité
Maître
Élève
Lieux de travail
Mouvement
Enfant
Grietje Van Goyen (d)

Biographie

Van Goyen est né le , fils de Joseph van Goyen, qui exerce le métier de cordonnier. À un moment situé entre 1608 et 1615, il part pour Hoorn, après avoir été en apprentissage chez trois peintres et avoir renoncé à devenir souffleur de verre.

Vers 1615/1616, alors âgé de 19 ans, il entreprend un voyage d'étude en France en compagnie de son ancien maître, avant de venir poursuivre sa formation à Haarlem vers 1617[2] auprès d’Esaias Van de Velde, qui lui enseigne un nouveau style pictural. En 1618, il revient dans sa ville natale, s'y marie[3] et y intègre la guilde de Saint-Luc. En plus d'être peintre, il exerce également (comme Vermeer) l'activité de marchand d’art – il sera d'ailleurs fait appel à lui en qualité d'expert.

Sa première œuvre signée date de 1620. Il réalisera par la suite environ mille tableaux et huit cents dessins. En 1629, il achète une maison à Jan Porcellis, un peintre de marines.

En 1632, il s’établit à La Haye, ville qu'il ne quittera plus que pour quelques voyages, dont un à Haarlem en 1634. Van Goyen commence à peindre des paysages maritimes, souvent situés sur le littoral d’Egmond aan Zee. En 1637, il est contaminé par la tulipomanie. Visiblement, il avait gagné un certain capital, notamment en achetant et en revendant une demi-douzaine de maisons (en 1649, il louera une de ses maisons sur la Dunne Bierkade – canal traversant La Haye – à Paulus Potter ; van Goyen habitait quant à lui juste à côté). Entre 1638 et 1653, il réalise une dizaine de peintures de la Valkhof à Nimègue. Il voyage également à Anvers et peint le Fort Lillo sur l’Escaut.

Jan Steen, qui tout comme lui était catholique, épouse en 1649 la fille de van Goyen, Grietje ; Steen réalisera d'ailleurs un portrait de la famille. Son élève Gerard Ter Borch dessinera aussi un portrait de van Goyen, de même que Bartholomeus Van der Helst.

Jan van Goyen meurt à La Haye le [4]. Après son décès, ses biens sont mis aux enchères pour combler les dettes qu’il avait laissées.

Ses élèves

Le style et l'œuvre

Les œuvres de van Goyen appartiennent au baroque.

Tout comme Jacob et Salomon Van Ruysdael, il se spécialisa dans la peinture de paysages. À partir de 1630, il contribua au développement de la peinture de marines et de paysages fluviaux, sous des cieux pluvieux et chargés de nuages qui font s'estomper les couleurs.

Son style se caractérise par l’alternance de bandes sombres et plus claires, de manière complexe dans ses œuvres plus tardives. Il ne peignait pas de façon réaliste, comme on peut le constater en regardant sa représentation de la Hooglandse Kerk de Leyde au bord d’une rivière ; et ce ne sont pas tant les différents éléments les composant que l’impression d’ensemble qui caractérisent ses peintures. Leur caractère est par ailleurs déterminé par l’activité humaine : van Goyen était un grand observateur des détails de la vie quotidienne.

Il met au point cette formule de paysage qui consiste à réserver trois quarts de la surface du tableau à l'élément le plus insaisissable, le ciel[5].

Van Goyen consigna des notes et des dessins préparatoires dans son carnet de croquis, à la plume pour commencer, ensuite au fusain. Ses œuvres les plus tardives sont les plus importantes, comme Gezicht op de Kaag et Storm op het Haarlemmermeer.

Jan Josephsz van Goyen, Un Château au bord de l’eau Musée des Beaux-Arts-mairie de Bordeaux


Expositions

Le marchand d’art parisien d'origine viennoise Charles Sedelmeyer fut, en 1875, le premier à consacrer une exposition à son œuvre. En 1903, le Stedelijk Museum d'Amsterdam abrita une exposition qui lui était dédiée, mise sur pied par la société de ventes aux enchères Frederik Muller. C’est Frits Lugt, alors jeune, qui fut l’auteur de l’introduction et du catalogue

Varia

Trois tableaux de Jan van Goyen ont été dérobés le dans le musée du Stadsmuseum à IJsselstein aux Pays-Bas.

Notes et références

  1. En néerlandais, « zoon », c’est-à-dire « fils », collé à un deuxième prénom à la suite d’un « s » génétif, signifie que ce prénom était celui du père (l’usage est identique en russe notamment : « vitch »). Le nom peut s’abréger ; ce qui donne dans ce cas-ci : « Josephsz. »
  2. Rijksbureau voor Kunsthistorische Documentatie - RKD.
  3. RKD.
  4. RKD
  5. Arnauld Brejon de Lavergnée, Guides des collections : Palais des Beaux Arts de Lille, Paris, Réunion des Musées Nationaux, , 245 p. (ISBN 2-7118-3516-2), p. 178
  6. Eté, Rijksmuseum et Hiver, Rijksmuseum
  7. Fleuve et bac, Coll. Bürhle
  8. Paysage d'hiver, Sotheby's 2005
  9. Dunes, Berlin (Bildindex)
  10. Joconde04400000305
  11. Cour de ferme, Salzbourg
  12. Chaumières, Dresde
  13. Patineurs et château, Louvre
  14. Deux chênes, Rijksmuseum
  15. Fleuve, moulin et château, Louvre
  16. Vue de Dordrecht, Bruxelles
  17. Vue de Dordrecht, Vienne
  18. Environs de La haye, Ermitage
  19. Meuse à Dordrecht, Louvre
  20. Patineurs, Lille
  21. François Daulte, La Collection Bentinck-Thyssen aux Musées de l’Etat du Grand-Duché de Luxembourg, Bibliothèque des Arts, Lausanne, , p. 2
  22. Bord de rivière, Mauritshuis
  23. Village, Quimper
  24. « Adjugé », L’Objet d’Art, no 317, , p. 19

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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