Liste des lignes à grande vitesse en France

La France compte 2 814 km de lignes nouvelles en service au , ce qui représente environ 9,1 % des lignes ferroviaires en service (17,6 % des lignes électrifiées)[1]. Lors du Grenelle de l'environnement en 2007, le gouvernement annonce la construction de 2 000 km de nouvelles lignes à grande vitesse pour 2020, puis 2 500 km supplémentaires pour 2030[2]. La plupart de ces lignes ont par la suite été renvoyées au-delà de l'horizon 2030.

Le réseau TGV en juillet 2017 :
en bleu et rouge : lignes à grande vitesse
en bleu pointillé : lignes à grande vitesse actuellement en construction
en noir : lignes classiques parcourues par les TGV.
Connexion du réseau français au réseau européen.

Le coût élevé de la construction des lignes a limité le développement de ces infrastructures. En conséquence, le TGV poursuit son parcours sur des lignes classiques ou aménagées (vitesses oscillant de 80 à 220 km/h) permettant ainsi d'atteindre de nombreuses métropoles et grandes villes dont Toulouse, Rouen, Nantes, Brest, Grenoble, Saint-Étienne, Montpellier, Nice, Quimper et Perpignan (situation en ).

Historique des lignes à grande vitesse françaises

Par ordre chronologique

Liste des lignes en service

Liste des lignes en projet

Projets planifiés pour l'horizon 2030-2035

Le réseau des lignes à grande vitesse en 2019, avec indications de quelques projets futurs (dont les dates indiquées ne sont souvent plus réalistes).

La Loi d'orientation des mobilités du établit, pour la durée du quinquennat, la programmation des investissements destinés aux infrastructures de transport ferroviaire ainsi que, notamment, la réalisation de lignes nouvelles, qu'elles soient à grande vitesse (limitées à 300-320 km/h) ou « rapides » (limitées à 200-250 km/h). Les lignes rapides sont le plus souvent aménagées pour une utilisation partagée entre les trains de marchandises, voyageurs « classiques » et grande vitesse voyageurs. À cet égard, l'exposé des motifs[3] liste 6 projets prioritaires, avec un phasage prévu pour chacun d'eux :

  • Le Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO) pour la seule section entre Bordeaux et Toulouse[4],[5]. Les travaux des nœuds ferroviaires de Bordeaux et de Toulouse doivent être engagés avant 2022 et achevés avant 2027. Quant à la ligne nouvelle, les études devront être lancées durant la période 2023-2027.
  • La Ligne nouvelle Montpellier-Perpignan (LNMP)[6]. Les travaux doivent être engagés à un horizon de 10 ans pour la section Montpellier-Béziers et à un horizon de 20 ans pour la section Béziers-Perpignan.
  • La Ligne nouvelle Paris-Normandie (LNPN)[7],[8]. Le projet se compose de trois sections prioritaires que sont Paris-Mantes (en parallèle du prolongement EOLE), Mantes-Évreux et Rouen-Yvetot, avec la construction d'une nouvelle gare à Rouen. Des travaux en arrière-gare de Paris-Saint-Lazare (saut-de-mouton) seront engagés avant 2022, afin de décroiser les flux Banlieue-Normandie. L'enquête publique de la section Paris-Mantes sera lancée à partir de 2023 pour un début des travaux à compter de 2027. En parallèle, les études se poursuivront pour les deux autres sections prioritaires. À noter qu'une section non prioritaire, surnommée « Y de l'Eure » (Évreux-Bernay-Rouen), est également envisagée à plus long terme.
  • La Ligne nouvelle Provence Côte-d'Azur (LNPCA) entre Marseille et Nice[9],[10]. Les travaux de la première phase du projet (aménagements avoisinants les gares) et les études de la deuxième phase (gare souterraine de Marseille et aménagement de la ligne classique) seront menées au cours de la période 2018-2022. Les études seront poursuivies afin de préciser le tracé de la ligne nouvelle et les emplacements des futures gares.
  • La Ligne nouvelle Rennes-Redon, faisant partie du projet plus large de Liaisons nouvelles Ouest Bretagne-Pays de Loire (LNOBPL)[11],[12] visant à étendre la grande vitesse au-delà de Rennes. Pour cette seule section Rennes-Redon, les études préliminaires seront engagées avant 2022.
  • La Section transfrontalière de la ligne Lyon-Turin (Lyon-Chambéry-Turin)[13]. Cette ligne franco-italienne nécessite le percement de trois importants tunnels sous les Alpes dont le plus grand tunnel de ce parcours sera le tunnel de base du Mont d'Ambin, qui deviendra un des plus longs tunnels au monde avec 57,5 km[14]. Construction débutant par le tronçon Saint-Jean-de-Maurienne-Suse[15]. Les discussions sont en cours avec le gouvernement italien.

Priorités

En 2021, plusieurs projets sont retenus comme prioritaires[16] :

Projets repoussés au-delà de 2035

  • LGV Bordeaux - frontière espagnole : pour la partie au-delà de Dax.
  • LGV Poitiers - Limoges : consultations et avant-projet sommaire (APS) en cours[18].
  • 2nd tronçon de la branche Est de LGV Rhin-Rhône.
  • LGV Cœur de France : doublement du TGV Sud-Est à cause de sa saturation progressive comprenant une future desserte d'Orléans, du Berry et de l'Auvergne (Paris-Orléans-Clermont-Ferrand-Lyon).
  • Itinéraire d'accès à la ligne Lyon-Turin prévue entre 2030 et 2050.
  • Mini barreau LGV (raccordement de quelques kilomètres) au niveau de la bifurcation de la commune de Courtalain permettant aux TGV d'aller directement de Brest à Toulouse (desserte du Mans, Rennes, Poitiers et Bordeaux) sans passer par Paris-Montparnasse (gains de temps significatifs).

Projets à horizon lointain

  • Lyon-Dijon (LGV Rhin-Rhône branche Sud), construction à l'étude d'une ligne mixte Fret/Grande Vitesse sur ce tronçon, décision non encore arrêtée par RFF et les pouvoirs publics.
  • Aisy-sur-Armançon-Dijon (LGV Rhin-Rhône branche Ouest).
  • LGV Picardie, construction à l'étude d'une ligne Paris-tunnel sous la Manche plus directe et passant à proximité immédiate de la ville d'Amiens qui interviendra lors de la saturation de la ligne actuelle. Projet abandonné car peu rentable et utile à ce jour.
  • LGV Toulouse-Narbonne : lancement de pré-études fonctionnelles annoncé le par RFF[19].

Notes et références

Articles connexes

Grande vitesse ferroviaire en France

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