Volume 3 : N° 4, octobre 2006
RECHERCHE ORIGINALE
Connaissances et prédicteurs du dépistage du cancer colorectal chez les habitants de paroisses appalachiennes et obstacles à ce dépistage.
Irene Tessaro, DrPH, MA, MSN, Carol Mangone, PhD, Irfan Parkar, MBBS, MPH, Vivek Pawar, MS
Référence suggérée pour cet article : Tessaro I, Mangone C, Parkar I, Pawar V. Connaissances et prédicteurs du dépistage du cancer colorectal chez les habitants de paroisses appalachiennes et obstacles à ce dépistage. Prev Chronic Dis [publication en série en ligne] octobre 2006 [date de la référence].
Disponible sur Internet : http://www.cdc.gov/pcd/issues/2006/
oct/06_0033_fr.htm.
ÉVALUÉ PAR LES PAIRS
Résumé
Introduction
Cette étude a examiné les connaissances du dépistage du cancer colorectal et les obstacles à ce dépistage, ainsi que les prédicteurs de la pratique du dépistage dans 16 églises appalachiennes dans le cadre d’une étude plus vaste sur la prévention et la détection précoce du cancer colorectal.
Méthodes
Les données de la ligne de base furent collectées auprès de 839 personnes âgées de plus de 50 ans, par le biais d'une enquête volontaire. 23 groupes de discussion ont été constitués comprenant 205 paroissiens.
Résultats
Les résultats de l’enquête ont révélé que les personnes plus âgées, de sexe masculin, qui subissent des dépistages pour d’autres cancers, sont physiquement actives, ont été encouragés par d’autres à subir un dépistage, communiquent plus facilement avec leur fournisseur de soins, disposent de plus
d’informations sur les directives de dépistage, semblent être plus vulnérables au cancer colorectal et ont des antécédents familiaux de la maladie sont plus enclins à pratiquer le dépistage. Les enquêtes et les groupes de discussion ont révélé que les principaux obstacles au dépistage sont le manque de recommandations des
organismes de dépistage, le manque de connaissances sur la nécessité du dépistage et le fait de croire que le dépistage est inutile si on ne présente aucun symptôme. La peur du cancer, le manque de connaissances sur les méthodes de dépistage autres que la coloscopie, la dépendance du praticien lorsqu’il s’agit d’obtenir des
informations sur le dépistage et le besoin des personnes de se sentir en danger avant de procéder au dépistage sont d'autres caractéristiques décelées chez les groupes de discussion. Ces derniers ont confirmé les résultats de l’enquête et ont apporté d’autres connaissances.
Conclusion
Plusieurs facteurs de prévision du dépistage du cancer colorectal évoqués dans cette étude peuvent être modifiés par des interventions éducatives. La reconnaissance et la modification des facteurs de risque pour le cancer colorectal, une sensibilisation accrue aux directives de dépistage et le fait d’encourager les adultes de plus de 50 ans
à parler du dépistage avec leur médecin pourraient augmenter la pratique du dépistage du cancer colorectal.