Cet article a été coécrit par Wits End Parenting. Wits End Parenting est un cabinet de conseil aux parents situé à Berkeley, en Californie, spécialisé dans les questions relatives aux enfants de forte personnalité, remuants, méfiants, agressifs, impulsifs, ayant une humeur instable ou des difficultés d'écoute. Les conseillers de Wits End Parenting appliquent une discipline positive adaptée au tempérament de chaque enfant pour obtenir des résultats à long terme, libérant ainsi les parents de la nécessité de réinventer continuellement leurs stratégies de discipline.
Il y a 14 références citées dans cet article, elles se trouvent au bas de la page.
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Lorsque les enfants sont contrariés, il peut être difficile de les calmer. Les enfants qui sont souvent contrariés sont stressants. Ils peuvent également avoir des ennuis à l'école ou dans d'autres cadres. Que vous soyez le parent d'un enfant ou que vous gardiez celui de quelqu'un d'autre, il existe diverses techniques simples pour le calmer et réduire les émotions trop intenses.
Étapes
Partie 1
Partie 1 sur 3:Parler à l'enfant
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1Demandez-lui ce qui ne va pas. C'est très important dans le cas où la raison pour laquelle il est en colère n'est pas évidente. Même si vous le savez, il peut être utile pour l'enfant de formuler ce qu'il ressent avec ses propres paroles. Le fait de s'exprimer peut l'aider à prendre conscience de ses émotions et à les gérer [1] .
- En donnant un nom à ses émotions et en parlant d'elles, il pourra les reconnaitre plus facilement par la suite.
- Pour les jeunes enfants qui ne sont pas capables de communiquer leurs sentiments, les parents peuvent les énoncer à leur place : « Tu es vexé », « Tu es agacé », « Tu es triste. » L'enfant pourra alors répondre de manière affirmative ou négative aux émotions proposées. De cette façon, vous apprendrez à vos enfants à identifier leurs émotions et à leur donner le nom approprié [2] .
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2Acceptez ses émotions. Il est important de vous identifier aux émotions de l'enfant, surtout s'il est jeune. Le fait que vous reconnaissiez ses sentiments l'aidera à développer sa confiance et son estime de lui-même.
- Par exemple, s'il est en colère, vous pouvez dire : « Je vois que tu es en colère en ce moment. Je sais ce que ça fait d'être en colère. Tu as le droit d'être en colère. »
- S'il est trop jeune pour décrire ses sentiments, le simple fait d'être présent et de prêter attention à ce qu'il fait peut être une forme d'identification efficace.
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3Ayez une bonne écoute. Une des meilleures façons de faire en sorte que l'enfant vous écoute est de commencer par l'écouter [3] . Cela l'aidera également à sentir que vous le comprenez et accordez de la légitimité à ce qu'il ressent. Les conseils suivants vous aideront à bien écouter.
- Soyez disponible. Établissez une relation ouverte dans laquelle l'enfant pourra vous parler chaque fois qu'il en ressent le besoin. Pour cela, il pourrait vous suffire de l'encourager à vous parler de sa vie.
- Reprenez ce que l'enfant vous dit. Lorsqu'il vous parle de ses sentiments, reformulez ce qu'il vous a dit et demandez-lui si vous avez bien compris.
- Évitez de tirer des conclusions trop hâtives. Si vous surprenez l'enfant en train de faire une bêtise, laissez-le s'expliquer avant de réagir. Demandez-lui s'il a fini de s'expliquer avant de parler à votre tour.
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4Restez ferme. Vous devez reconnaitre les émotions fortes de l'enfant, mais il est important d'y répondre de manière ferme et cohérente.
- Cela lui donnera une impression de stabilité et d'ordre dans un monde qui peut parfois être intimidant [4] .
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5Expliquez vos décisions. Lorsque vous posez une limite ou empêchez un enfant de faire quelque chose, il est conseillé de lui expliquer pourquoi vous agissez de la sorte. Cela lui apprendra à reproduire les bonnes décisions et renforcera le respect dans votre relation avec lui [5] .
- Le fait de faire participer l'enfant à la prise de décision est une bonne façon de lui faire découvrir la responsabilité personnelle et la réflexion claire. Adaptez ce procédé à son âge et à la situation concernée [6] .
- Tâchez tout de même d'avoir le dernier mot. Le mieux est généralement de garder un degré d'autorité. Cette approche vous permet d'être souple sans pour autant donner trop de pouvoir à l'enfant [7] .
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Partie 2
Partie 2 sur 3:Agir de manière à calmer l'enfant
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1Cherchez des signes qu'il est contrarié ou en colère [8] . Il est important de savoir reconnaitre ces signes afin de pouvoir aider l'enfant à associer ses émotions à des indices verbaux ou physiques. De cette façon, il apprendra à reconnaitre qu'il est en train de se mettre en colère. Ces émotions peuvent être exprimées par des paroles ou des actions physiques. Voici quelques signes à surveiller :
- les poings serrés
- le corps ou l'attitude tendus
- des expressions faciales colériques
- des marques de colère verbales comme des cris ou des injures
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2Assurez-vous que les besoins de base de l'enfant sont satisfaits [9] . Une des façons les plus simples de calmer un enfant contrarié est de vous assurer que ses besoins de base sont satisfaits. Voici quelques besoins de base des enfants.
- Des conditions physiques comme la faim, la fatigue ou le fait d'avoir froid.
- L'attention : les enfants ont besoin que les personnes qui les entourent leur accordent de l'attention. Lisez-leur des histoires ou jouez avec eux.
- La stimulation : les enfants ont besoin de nouvelles sources de stimulation pour se développer. Les nouveaux jouets, les nouveaux amis et les nouvelles activités peuvent aider à éviter les problèmes émotionnels.
- La sensation de sécurité : si votre maison est désordonnée, il est possible que l'enfant soit difficile parce qu'il ne se sent pas en sécurité.
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3Riez avec lui [10] . Le rire est un très bon moyen de relâcher la tension et de libérer les émotions difficiles une fois que l'enfant est calme. Faites quelque chose pour le faire rire. Assurez-vous simplement qu'il ne pense pas que vous riez à ses dépens et choisissez un moment approprié pour détendre l'atmosphère (pas au milieu d'une grosse dispute, par exemple). Vous pouvez essayer de :
- lui raconter une blague
- regarder une émission drôle ou lire une histoire drôle ensemble
- faire des grimaces (c'est surtout efficace avec les jeunes enfants)
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4Calmez l'enfant en lui donnant de l'affection physique. Le contact physique a un effet calmant, surtout de la part d'une personne affectueuse à laquelle on fait confiance. Les câlins permettent au corps de produire de l'ocytocine, parfois appelée « hormone du bonheur ». Cette hormone réduit le stress et renforce les émotions positives. Si un enfant est vexé ou bouleversé, apportez-lui du contact physique pour l'aider à se remettre et pour lui montrer que vous êtes réconfortant et qu'il peut vous faire confiance.
- Faites attention à ce que votre contact ne soit pas restrictif, car cela risque d'augmenter son impression d'impuissance et de lui apprendre qu'il n'a pas besoin de contrôler lui-même ses émotions, car d'autres peuvent le faire à sa place.
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5Modifiez le cadre. Les situations stressantes peuvent faire perdre le contrôle à tout le monde, aux adultes comme aux enfants. Parfois, la solution la plus efficace consiste à sortir l'enfant de l'environnement contrariant. Par exemple, si votre enfant fait une crise de colère parce qu'il veut quelque chose dans un magasin, sortez du magasin aussi vite que possible. Vous pourrez corriger le comportement de l'enfant plus tard, mais vous devez commencer par réduire l'intensité de ses émotions (si possible). Cela rendra la suite plus facile pour toutes les personnes concernées.
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6Répondez de façon appropriée à la violence physique. Les enfants se montrent souvent violents lorsqu'ils essaient d'obtenir ce qu'ils veulent. Si un enfant a tendance à être violent, essayez de lui trouver un autre exutoire pour son énergie et ses émotions. Récompensez-le lorsqu'il vous dit ce qui le chagrine ou réalise un dessin colérique plutôt que de devenir agressif. Certains enfants apprennent que la violence physique peut être un moyen de communication efficace. Faites attention à ne pas renforcer ce genre de comportement en cédant aux demandes de votre enfant ou en le laissant être violent sans punition.
- Pensez à votre propre sécurité. Si possible, calmez un enfant violent. Prenez des mesures pour éviter toute blessure. S'il essaie de vous mordre, portez des gants et tenez l'enfant de manière à ce qu'il ne puisse pas vous atteindre. À ce stade, vous pourrez tenter de le calmer en le touchant et en lui parlant.
- Évitez à tout prix de vous montrer violent en réponse à la violence de l'enfant. Cela lui apprendra que la violence est un moyen de communication efficace qui peut lui permettre d'obtenir ce qu'il veut.
- Si votre enfant est souvent violent, consultez un pédiatre ou un pédopsychiatre.
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7Faites attention aux éléments déclencheurs. Les crises de colère des enfants peuvent être prévisibles. Faites particulièrement attention aux situations où votre enfant peut se montrer difficile, comme le moment de se coucher ou de faire ses devoirs. Soyez particulièrement attentif aux émotions de l'enfant à ces moments. Vous n'avez pas à lui trouver d'excuse, mais il est conseillé d'être vigilant à ces moments où l'enfant peut être plus énervé.
- Si votre enfant a des problèmes de comportement réguliers, préparez-vous. Prévoyez la façon dont vous réagirez afin d'éviter de devoir prendre des décisions au dernier moment.
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8Renforcez le comportement positif [11] . Il est plus efficace de récompenser les bons comportements que de punir les mauvais. Vous ne pouvez pas toujours éviter les punitions, mais si possible, attendez que votre enfant fasse quelque chose de positif et encouragez cette action. Voici quelques façons de récompenser le bon comportement.
- Utilisez des formes de communication non verbales. Les signes de tête, les sourires et les câlins sont efficaces pour renforcer le bon comportement et améliorer votre relation sans avoir à dépenser d'argent.
- Accordez de l'attention particulièrement positive à l'enfant.
- Félicitez l'enfant de manière précise. S'il réussit bien un contrôle, dites-lui : « Je suis fier de toi parce que tu as bien travaillé pour ce contrôle. »
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9Apprenez à votre enfant comment se calmer lui-même [12] . C'est une très bonne idée d'apprendre à votre enfant comment se calmer lorsqu'il est en colère ou bouleversé. Cela vous facilitera la vie et l'enfant apprendra très tôt à gérer ses émotions, ce qui évitera qu'il développe des problèmes émotionnels plus tard dans sa vie. Vous pouvez lui apprendre les techniques suivantes.
- Dites-lui de s'enrouler dans sa couverture pour s'endormir. Le fait d'être légèrement restreint aide à se détendre.
- Donnez-lui du matériel de dessin, de coloriage ou de peinture. Il pourra ainsi se concentrer sur autre chose que sa colère tout en évacuant ses émotions.
- Apprenez-lui des techniques de respiration lente que vous employez vous-même. Vous pouvez rendre l'exercice plus divertissant en exagérant les mouvements de votre corps.
- Donnez-lui un article calmant ou un jouet en peluche qu'il pourra toucher ou serrer dans ses bras lorsqu'il sera contrarié. S'il a peur lorsqu'il n'est pas à la maison, vous pouvez lui donner un petit objet rassurant qu'il pourra garder dans sa poche et toucher ou regarder lorsqu'il sera chagriné ou angoissé.
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Partie 3
Partie 3 sur 3:Garder son calme
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1Surveillez votre propre comportement. Une des mesures les plus importantes pour calmer un enfant est de rester calme soi-même. Si vous êtes agacé, il sera beaucoup plus difficile de calmer l'enfant. Les enfants observent les adultes pour voir comment ils devraient réagir. Si vous réagissez de façon colérique, ils feront de même. Faites attention aux réactions particulièrement négatives comme le fait de hurler. Cela apprendra à votre enfant que le fait de crier est une façon efficace de gérer ses sentiments et de communiquer avec les autres [13] .
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2Prenez une inspiration profonde. Lorsque la situation devient très tendue, n'oubliez pas de respirer. Prenez du recul et inspirez profondément. Il peut être utile de compter vos inspirations ou de vous concentrer sur la sensation de l'air qui entre et sort de vos narines [14] . Des actions simples de ce genre peuvent rendre cela plus facile de gérer une situation stressante.
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3Cherchez la vraie raison du problème. Les enfants ne se mettent pas en colère sans raison. Ce peut être parce qu'ils ont faim, n'ont pas le droit de sortir avec leurs amis, etc. Si vous comprenez la raison, vous pourrez vous contrôler plus facilement, car vous pourrez formuler un plan pour les crises futures et vous vous sentirez moins désemparé.
- Il peut être utile d'attendre la fin de la crise avant de commencer à réfléchir. Restez à l'écoute des émotions de l'enfant dans le moment présent.
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4Demandez de l'aide. Si vous commencez à être dépassé ou à perdre votre sang-froid, demandez à votre époux(se) ou à une personne de confiance de vous aider. Vous avez peut-être besoin d'aide pour préparer le petit déjeuner tandis que quelqu'un d'autre prépare les enfants. Quoi que ce soit, n'ayez pas honte de demander de l'aide.
- Acceptez le fait que l'aide ne sera pas toujours parfaite. Parfois, une aide imparfaite vaut mieux qu'aucune aide du tout. Par exemple, si vous avez peur que votre époux donne de la mauvaise nourriture aux enfants, dites-vous que c'est un compromis acceptable pour avoir un moment de paix.
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5Prenez du temps juste pour vous. Nous avons tous besoin d'un peu de repos. Si vous ressentez trop la pression d'être parent ou de vous occuper d'un enfant, essayez de prévoir une soirée rien que pour vous. Payez un babysitteur ou demandez à un ami de garder vos enfants pendant quelques heures. Pour décompresser et refaire le plein d'énergie, vous pouvez :
- faire une sortie romantique avec votre époux ou, si vous êtes célibataire, avec une nouvelle rencontre,
- aller au cinéma avec des amis,
- aller au spa pour vous faire plaisir avec une séance de relaxation et de soins.
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Conseils
- Placez la sécurité avant tout. Vous pourrez apprendre des leçons à votre enfant et le faire participer au procédé d'éducation lorsque ses émotions seront moins intenses et la situation plus calme.
- Si vous vous sentez incapable de gérer les émotions de votre enfant, sollicitez un autre adulte ou même un psychologue.
Avertissements
- Évitez de renforcer les comportements négatifs. Si l'enfant pique une crise pour obtenir quelque chose, ne cédez pas à ses demandes.
- Si l'enfant fait quelque chose qui pourrait être dangereux, faites-le arrêter immédiatement.
Références
- ↑ https://secure02.kidshealth.org/parent/emotions/feelings/stress_coping.html
- ↑ http://csefel.vanderbilt.edu/documents/teaching_emotions.pdf
- ↑ http://www.cdc.gov/parents/essentials/communication/activelistening.html
- ↑ https://books.google.com/books?id=4G2A6XDqG3EC&pg=PT33&lpg=PT33&dq=hold+your+ground+parenting&source=bl&ots=7lJV0Ux4vZ&sig=deHdMVxZ9tjp3RqVS1rRNFxl9fk&hl=en&sa=X&ved=0CEEQ6AEwCWoVChMIieGHh4CdxwIVwdKACh2Q7QHn#v=onepage&q=hold%20your%20ground%20parenting&f=false
- ↑ https://www.mentalhelp.net/blogs/the-best-parenting-style-for-effective-relationship-building-with-your-children-part-ii/
- ↑ https://www.psychologytoday.com/blog/the-power-prime/200910/parenting-decision-making
- ↑ http://www.parentingscience.com/authoritative-parenting-style.html
- ↑ http://www.nhs.uk/conditions/stress-anxiety-depression/pages/dealing-with-angry-child.aspx
- ↑ http://www.cyf.govt.nz/info-for-parents/the-ten-things-kids-need-most.html
- ↑ https://www.askdrsears.com/topics/parenting/discipline-behavior/7-ways-help-angry-child/
- ↑ https://www.extension.purdue.edu/providerparent/PDF%20Links/PositiveReinfRewards.pdf
- ↑ https://www.cdd.unm.edu/ecspd/resources/pdfs/QualityChildcare/Resource%20Guide/SelfRegulationTipsandStrategies.pdf
- ↑ http://www.childmind.org/en/posts/articles/2012-3-13-stop-yelling
- ↑ http://www.drweil.com/drw/u/ART00521/three-breathing-exercises.html