Si votre adolescent s'est fait arrêter, il importe que vous gardiez votre calme et cherchiez rapidement l'aide d'un professionnel du droit. Essayez d'en savoir plus sur la situation, mais ne poussez pas votre enfant à s'incriminer ou à avouer quoi que ce soit. Laissez l'avocat gérer la situation avec la police et agissez en tant que représentant de votre enfant.

Partie 1
Partie 1 sur 3:
Évaluer la situation

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    Gardez votre calme. Si la police vient de vous appeler pour vous informer que votre adolescent a été arrêté et est en détention dans le commissariat local, il importe que vous gardiez votre sang-froid. Il se pourrait que vous soyez en colère, inquiet et contrarié, mais vous devez rester calme afin de faire face à la situation de la manière la plus efficace possible [1] .
    • Ne vous empressez pas de juger votre enfant ou les agents de la police qui l'ont arrêté.
    • Vous devez vite réagir et aller à l'endroit où votre enfant est détenu, mais vous devez chercher à en savoir plus sur la situation avant de prendre n'importe quelle mesure.
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    Cherchez à savoir ce qui se passe. Aussitôt que vous recevez l'appel, vous devez automatiquement vous rendre au poste de police. Vous devez essayer d'avoir autant d'informations que possible au sujet de l'arrestation et des circonstances dans lesquelles cela s'est passé. Essayez de parler à votre enfant en personne, mais sachez que vous avez des droits limités. Généralement, vous avez la possibilité de lui parler avant qu'il ne soit interrogé, mais vous ne disposez pas de droits fédéraux pouvant vous permettre d'être présent lors de l'interrogation.
    • Les règlements varient selon les régions. Certaines villes exigent même la présence des parents lors de l'interrogation.
    • Il importe que l'avocat de l'enfant soit présent, mais pas forcément ses parents.
    • Dans la plupart des cas, il revient à l'officier chargé de l'enquête de décider si un parent doit être présent ou pas [2] .
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    N'essayez pas de jouer le rôle d'un avocat. Vous serez probablement énervé et en colère contre votre enfant, mais il importe que vous agissiez de façon calme et sollicitiez l'aide d'un avocat. N'essayez pas de jouer à ce dernier ou de faire faire quoi que ce soit qui pourrait pousser votre enfant à s'incriminer. La meilleure chose à faire est de ne rien dire jusqu'à la présence d'un avocat [3] .
    • Des parents bien intentionnés peuvent empirer le cas de leur enfant en renonçant par mégarde à leurs droits ou en donnant l'autorisation de fouiller inutilement leur maison [4] .
    • Même si vous savez que votre enfant a mal agit, vous ne devez pas l'amener à parler à la police ou à avouer quoi que ce soit.
    • La police peut cesser les poursuites, mais un casier judiciaire peut avoir un impact important sur le reste de la vie de votre enfant [5] .
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Partie 2
Partie 2 sur 3:
Obtenir l'aide juridique

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    Engagez un avocat. Si la police a l'intention d'inculper votre enfant pour un crime, vous devrez automatiquement solliciter l'aide d'un professionnel du droit. Vous devez engager un avocat qui est un spécialiste du droit des mineurs. Celui-ci sera plus concentré et aura plus d'expérience dans la gestion des problèmes juvéniles et fera en sorte de trouver une solution qui est dans le meilleur intérêt de votre enfant.
    • Il pourrait s'agir notamment d'un programme de traitement de la toxicomanie, d'une thérapie ou d'autre chose.
    • Le droit pénal a tendance à associer ces éléments secondaires à la punition du coupable [6] .
  2. 2
    Échangez des informations avec votre avocat. Si vous détenez des informations qui peuvent aider dans l'affaire de votre enfant, vous devez veiller à partager cela aussitôt que possible avec votre avocat. Ce dernier a besoin d'autant de renseignements que possible afin de mieux défendre le cas de votre enfant. Par exemple, si vous connaissez des témoins qui pourraient plaider en faveur de votre enfant, vous devez en informer aussitôt l'avocat.
    • Si votre enfant a des problèmes d'apprentissage ou des problèmes de santé mentale, vous devez expliquer clairement cela à l'avocat [7] .
    • La résolution d'une affaire prendra en compte ces facteurs. Même si vous pensez que ces derniers ne sont pas utiles, fournissez ces informations à votre avocat et discutez avec lui de la façon de procéder.
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    Réunissez tous les documents servant à appuyer le cas de votre enfant. Si l'affaire se poursuit et finit au tribunal, l'une des choses que vous pouvez faire pour aider votre enfant est de réunir les rapports et les documents qui témoignent du caractère de votre enfant. Essayez de trouver les dossiers des certificats et réalisations de votre enfant. Réunissez tous ses bulletins scolaires et pensez aux personnes que vous pouvez contacter pour obtenir des lettres de recommandation. Vous pouvez demander cela à ses enseignants, aux membres de l'église, à ses employeurs ou aux voisins.
    • Veillez à la façon dont vous faites vos demandes de référence relatives aux caractères de votre enfant. Vous devrez être honnête et expliquez la raison pour laquelle vous en avez besoin.
    • De toute façon, il vous sera souvent demandé de présenter ses bulletins scolaires au tribunal.
    • Ne vous chargez pas d'écrire à un juge au sujet de votre enfant ou de soumettre directement les documents.
    • Consultez toujours votre avocat et suivez ses conseils sur ce qu'il convient ou non de faire [8] .
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Partie 3
Partie 3 sur 3:
Parler à son enfant

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    Abordez le problème. Il est fort probable que votre enfant soit libéré sous caution et vous devrez donc prendre le temps de passer en revue toute la situation avec lui. Cela pourrait être difficile et douloureux, mais il est crucial que vous abordiez le problème et essayiez ensemble d'en trouver une solution. Vos réactions face à la situation peuvent avoir un impact important sur la façon dont votre enfant va de l'avant. Essayez de discuter de façon aussi directe que possible des causes profondes qui ont pu entrainer le comportement criminel.
    • Par exemple, dites Il s'agit d'une situation grave et j'aimerais que tu m'expliques comment on en est arrivé là.
    • Il importe que vous compreniez la gravité de la situation.
    • Si votre enfant a du mal à vous en parler, encouragez-le à se confier à un conseiller qualifié.
    • Les gens ont parfois plus de facilité à expliquer leurs problèmes et ce qu'ils ressentent à un étranger [9] .
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    Rassurez votre enfant. L'arrestation est une expérience difficile et votre progéniture sera apeurée et incertaine, même s'il n'en a pas l'air. Il importe que vous trouviez le bon équilibre entre le fait de vous assurer qu'il a compris la gravité de la situation et assume la responsabilité de ses actes et le fait de le rassurer qu'il y ait un moyen de s'en sortir.
    • Dites-lui que vous le supporterez et l'aiderez à arranger les choses.
    • Dites par exemple Tu as fait une bêtise, mais tu peux arranger les choses et tirer des leçons de l'expérience.
    • Rassurez-le en lui disant que vous l'aimez toujours, mais expliquez-lui aussi comment ses actes vous font mal.
    • S'il parvient à se rendre compte de l'impact que ses actes ont sur vous, cela pourrait lui permettre de changer [10] .
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    Apportez-lui votre soutien et travaillez ensemble. Il est crucial que vous assumiez vos responsabilités en tant que parent et compreniez que les peines non privatives de liberté sont dans une certaine mesure tributaires des parents. Vous devez travailler en collaboration avec votre enfant pour vous assurer qu'il suit tous les programmes qui lui ont été assignés. Il peut s'agir d'un programme de traitement de la toxicomanie, des séances de thérapie ou des engagements pour les travaux d'intérêt général.
    • Tous ces programmes nécessiteront une participation active et s'il n'arrive pas à y prendre part, il se peut qu'il soit mis en garde à vue.
    • Le parent sera habituellement tenu d'assister à ces programmes avec l'enfant et pour cela, il est important que vous travailliez ensemble pour surmonter cette épreuve [11] .
    • Essayez de penser à cela comme une occasion de corriger les erreurs avant que les conséquences ne deviennent trop drastiques.
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    Assurez-vous que votre enfant connait ses droits. Tout en travaillant pour corriger tout comportement criminel et en cherchant de l'aide pour gérer tout problème de toxicomanie et d'alcool, il est crucial que votre enfant connaisse mieux ses droits au moment où il a été arrêté par la police. Pour une raison ou une autre, votre progéniture peut être à nouveau arrêtée. Agir de façon calme tout en sachant très bien comment procéder peut faire toute la différence. Une récidive est bien plus grave que la première infraction.
    • Veillez à ce que l'enfant comprenne qu'il a le droit de faire une demande pour parler à un avocat avant de dire quoi que ce soit à la police.
    • Il doit comprendre qu'un policier peut lui faire croire qu'il détient autant d'informations qu'il n'en a vraiment.
    • Votre enfant doit savoir que tout ce qu'il dit à la police peut être utilisé contre lui. Quelque chose qui semble anodin à ce moment-là peut être différent devant un tribunal.
    • En principe, ne dites rien à la police avant de parler à un avocat.
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Conseils

  • Assurez-vous que votre adolescent connait ses droits légaux. Il ne doit pas parler à un policier sans la présence d'un avocat. Il ne doit également pas se soumettre à une fouille sans un mandat. Il n'a pas besoin non plus de répondre à des questions.
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À propos de ce wikiHow

Clinton M. Sandvick, JD, PhD
Coécrit par:
Ancien avocat plaidant
Cet article a été coécrit par Clinton M. Sandvick, JD, PhD. Clinton M. Sandvick a travaillé en Californie comme avocat plaidant en droit civil pendant plus de 7 ans. Il a obtenu son doctorat en droit à l'université du Wisconsin-Madison en 1998, ainsi que son doctorat en histoire américaine à l'université d'Oregon en 2013. Cet article a été consulté 2 762 fois.
Catégories: Adolescents
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